Je sais pas si c'est le bon endroit, mais je m'en fou....
TRIUMPH DAYTONA 675R
La Daytona devient bête de course
Image © DR
La nouvelle supersport du constructeur anglais est désormais équipée en éléments haut de gamme pour affronter les circuits
Claude Bovey Circuit de Portimão (P) - le 26 février 2011, 19h55
Le Matin Dimanche
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Le marché des motos sportives est certes en baisse, mais on sait que les adeptes de la vitesse et des circuits ne lâchent leurs montures qu’après avoir atteint une limite d’âge plus ou moins subjective. Ces nombreux irréductibles, exigeants quant à la qualité des équipements de leurs motos, sont souvent prêts à mettre un prix supplémentaire afin d’assouvir une passion forte en émotions. Les constructeurs l’ont compris. Et, principalement pour une question de prestige, leurs modèles sportifs de M. Tout-le- monde dérivent vers des motos dites «prêtes pour la piste», en s’affublant d’une appellation «R», voulant signifier «Racing». Fourche, amortisseurs et freins sont les principaux éléments «rapportés», donnant une plus-value d’ordre technique, en réduisant le poids, tout en améliorant la tenue de cap et le freinage de la moto. Du moins en principe, mais ce terme est parfois galvaudé, à l’exemple de la nouvelle Kawasaki Z 750 R, qui est certes une bonne moto, mais qui ne dispose de rien de «Racing». Alors, pour être dans le ton question marketing, quelques-uns y vont de leur «R» usurpé. D’autres, comme Triumph, avanceront des raisons plus éthiques.
Supersport atypique
La marque de Hinckley dispose déjà d’une petite merveille avec sa Daytona 675 en version standard. Elle fut magnifiquement «upgradée» il y a deux ans. Et, au passage de 2011, la petite anglaise fêtera déjà ses 5 ans. Cette supersport atypique, en regard de son moteur de trois cylindres en ligne est, par ailleurs, considérée par de nombreux spécialistes comme la meilleure moyenne cylindrée sportive du marché. Il est aussi vrai que les adeptes du circuit préfèrent rouler avec des bicylindres ou des quatre cylindres, boudant ainsi la Daytona. Bizarre!
Avec sa fourche et son amortisseur provenant du constructeur suédois Öhlins et son système de freinage monobloc radial de l’italien Brembo, la Daytona 675R s’est parée de son plus bel habit de bête de course. Eclatante d’agilité et de stabilité, elle a aussi démontré des qualités de freinage exceptionnelles tant du côté du mordant que de celui du feeling. Et l’utilisation du quickshifter (passage des vitesses sans débrayer ni couper les gaz) monté de série sur la Daytona 675R n’a rien d’un gadget pour «bobos racers».
En dehors de ces éléments dévolus à la dynamique, la nouvelle Daytona s’est enrichie côté look en recevant des parties en carbone tel que le lèche-roue et les caches silencieux de l’échappement, une peinture rouge du cadre, qui rehausse le blanc nacré du carénage, ainsi qu’une nouvelle typo Triumph, propre à identifier ses modèles fun de ses classiques. Tous ces éléments ont certes un prix, mais ils permettent de transformer une moto standard réputée et confirmée dans son rôle de leader en bête de course unique dans plusieurs domaines. A commencer par celui de rouler avec une moto haut de gamme et surtout hors normes.
Parée de blanc et d’or, la nouvelle Daytona 675R est prête à faire valoir ses qualités dynamiques sur les circuits.