Coupe du monde de ski alpin
«Un tonique pour la confiance !» - Erik Guay
Mario Brisebois
Le Journal de Montréal
21/01/2007 07h20 - Mise à jour 21/01/2007
Erik Guay
©PhotoAP/Claudio Sacccini
Tous savaient que ce n'était qu'une question de temps avant qu'Erik Guay ne remonte sur le podium et c'est maintenant fait. Le skieur de Mont-Tremblant a remporté, hier, la médaille d'argent de la descente de la Coupe du monde de Val-d'Isère, dans les Alpes françaises.
Son coéquipier Manuel Osborne-Paradis, de Vancouver, a obtenu le bronze dans l'une des grandes journées de gloire du ski canadien.
Le Français Pierre-Emmanuel Dalcin a décroché l'or en vertu de minces avances de 26 et de 35 centièmes de seconde sur le duo canadien avec un temps d'une minute 56,37 secondes sur la piste Orellier-Killy.
Jusqu'ici cette saison, Guay n'avait pu réussir mieux qu'une sixième place à Lake Louise au début du calendrier.
La disette n'avait rien à voir avec un manque d'effort.
«Comme les podiums tardaient à arriver, je me suis mis trop de pression sur les épaules», a expliqué Guay.
La course s'est déroulée sous un ciel bleu et une température de 10 degrés Celsius, ce qui prouve que l'hiver tarde toujours à arriver en Europe.
D'ailleurs, hier, la Fédération internationale a annulé les épreuves de Kitzbühel, en Autriche, qui devaient se dérouler la semaine prochaine, vingt-quatre heures après avoir annoncé qu'elles auraient lieu.
Retour à l'ABC du ski
Le skieur de 25 ans, l'aîné des frères Guay en Coupe du monde (Stefan, âgé de 20 ans, est blessé pour le reste de la saison), n'a pas caché avoir trouvé les derniers mois plutôt longs. Il avait obtenu trois podiums, l'an dernier.
Guay a admis être retourné à l'ABC du ski.
«J'ai recommencé à travailler les aspects techniques», a-t-il précisé.
Jeudi, il avait affiché ses couleurs en enregistrant le résultat le plus rapide du seul essai chronométré.
La séance de vendredi avait été annulée en raison de vents soufflant jusqu'à 140 km/h.
À un moment opportun
Il s'agissait, hier, de son cinquième podium en Coupe du monde.
À quand maintenant une première médaille d'or?
«J'ai eu mes chances aujourd'hui, mais j'ai commis une couple d'erreurs», a-t-il reconnu.
Guay et Osborne-Paradis ont goûté au champagne offert par les organisateurs dans l'aire d'arrivée et à la présentation des médailles.
«Ça fait beaucoup de bien de renouer avec le podium, surtout dans les circonstances, a-t-il dit. Avec l'annulation des compétitions de Kitzbühel, c'était mon dernier départ avant les championnats du monde, qui se dérouleront au début de février, en Suède.
«Voilà un tonique pour la confiance à l'approche du grand rendez-vous», a conclu Erik Guay, qui se contentera du rôle de spectateur pour les épreuves au programme aujourd'hui.
«C'était plus stressant dans l'aire d'arrivée» Erik Guay a décrit la descente d'hier comme relativement facile.
«Je parle du tracé, a-t-il indiqué. Il y a beaucoup de plats à Val-d'Isère mais, en revanche, il est difficile de monter sur le podium. Le fait que la course soit moins technique ouvre la porte à plus de coureurs susceptibles de remporter une médaille.»
Le plus difficile pour Guay, hier, a été l'attente. Parti avec le dossard no 17 (Osborne-Paradis endossait le no 16), il a dû suivre, un à un, le passage des 13 partants suivants qui détenaient tous plus de points que lui au classement international.
«Comme je l'ai dit à
Manny (Osborne-Paradis), c'est plus stressant de patienter dans l'aire d'arrivée que de skier», a-t-il affirmé.
Un endroit qui lui plaît
Guay fait toujours belle figure à Val-d'Isère, qui met en valeur ses qualités de glisseur. Il y avait d'ailleurs enregistré ses premiers points en Coupe du monde au début de sa carrière. L'an dernier, il avait terminé 7e en descente, en plus d'inscrire le temps le plus rapide de la descente du combiné, le lendemain.
«Je me suis toujours senti à l'aise ici, a-t-il soutenu. C'est une question d'ambiance