Football: Coupe de Suisse
Demain, c'est la finale!
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Alain Baumann (g.), directeur sportif d'YB, et Frederic Chassot (dr), directeur sportif du FC Sion.
Cette onzième finale de Coupe de Suisse, la quatrième déjà contre les Young Boys, sera la plus dure à gagner pour le FC Sion. Au Stade de Suisse où les Bernois n'ont connu qu'une seule défaite depuis l'intronisation de leur entraîneur Vladimir Petkovic en août dernier, le FC Sion est très loin de partir avec les faveurs du pronostic ce mercredi (TSR2/20.30).
le 19 mai 2009
LeMatin.ch & les agences
Avec dix victoires, trois nuls et une seule défaite en championnat, un
3-1 concédé le 31 août dernier devant les Grasshoppers, les Young Boys
peuvent s'appuyer sur un bilan très respectable sur la pelouse
artificielle du Stade de Suisse. Soutenus par un public fervent qui
attend un titre depuis... vingt-deux ans, les Bernois n'auront
franchement pas le droit à l'erreur.
Faute professionnelle
Depuis deux ans, les Young Boys sont vraiment capables de rivaliser
avec le FC Bâle et le FC Zurich pour la suprématie nationale. Laisser
passer cette Coupe de Suisse qui leur tend les bras depuis leur
qualification en demi-finale aux dépens de Bâle relèverait de la faute
professionnelle. Finaliste malheureux l'an dernier avec Bellinzone face
au FC Bâle, Vladimir Petkovic a, selon ses joueurs, insufflé une
nouvelle mentalité. Le Serbe ne cesse de les pousser vers l'avant.
Il est l'adepte d'un 3-4-3 qui lui permet de miser sur deux ailiers
capables, à tout moment, d'amener de la folie dans un match. Carlos
Varela et Alberto Regazzoni, l'homme qui avait inscrit le dernier
penalty pour le dixième sacre du FC Sion il y a trois ans, détiennent
sans doute les clés de cette finale. S'ils sont dans un grand soir, la
tâche qui attend les défenseurs sédunois risque bien d'être infernale.
L'un des atouts majeurs des Young Boys réside également dans la
richesse du banc. Vladmir Petkovic possède une très grande marge de
manoeuvre dans son coaching. Avec Haeberli, David Degen et, surtout,
l'Ivoirien Doumbia, il peut, à tout moment, sortir de sa manche un
joker gagnant.
Jouer sur l'émotion
Toujours à la lutte pour éviter la culbute en Challenge League, le FC
Sion rêve, bien sûr, d'entretenir le mythe, cette formidable
invincibilité dans les finales avec ses dix victoires, dont deux
obtenues aux tirs au but (Lucerne 1997 et Young Boys 2006) et deux
autres après avoir été mené 2-0 (Young Boys 1991 et Servette 1996).
Même pour une équipe qui n'est plus aussi ancrée dans ses racines que
par le passé, ce merveilleux roman d'amour avec la Coupe consitue son
meilleur atout pour mercredi soir.
Depuis lundi matin, Christian Constantin est aux côtés de ses joueurs
sur les rives du Lac de Thoune avec une seule idée en tête: les
convaincre qu'ils seront invincibles mercredi. Rappeler l'histoire est
impératif aux yeux du président pour donner à son équipe ce supplément
d'âme qui lui a trop souvent fait défaut cette saison. Marteler sans
cesse que tout se ligue contre son club, la désignation de l'arbitre et
le choix - il est vrai discutable - du lieu de la finale, entre bien
sûr dans cette stratégie de l'émotionnel.
Un nouveau dispositif
Si Christian Constantin se charge de l'approche psychologique de cette
finale, un art dans lequel il excelle, il revient à Didier Tholot de
trouver les armes sur le plan tactique pour s'opposer aux Bernois.
Samedi dernier face à Neuchâtel Xamax, l'entraîneur français avait
innové en plaçant Monterrubio en soutien direct de l'attaquant.
L'ancien joueur de Rennes s'est parfaitement acquitté de cette tâche.
Ce nouveau dispositif apporte deux autres avantages: le recul
d'Obradovic qui fait du Serbe, buteur lors de la finale 2006, le
véritable dépositaire du jeu, et la titularisation de Crettenand. Le
joueur de Bovernier a su saisir sa chance lors des deux derniers
matches contre les Young Boys et Neuchâtel Xamax. Après une saison bien
difficile, Crettenand entrevoit à 23 ans à nouveau la lumière. Trois
ans après avoir été, faut-il le rappeler, l'un des tireurs victorieux
lors de la séance des penalties de la dernière finale du FC Sion.
Guichets fermés à Berne
Comme attendu, la finale de la Coupe de Suisse entre les Young Boys et le FC Sion se jouera mercredi à guichets fermés. Les joueurs évolueront ainsi devant plus de 31 000 spectateurs dans le Stade de Suisse. Les deux club avaient un contingent de 12 500 billets chacun.