Tennis
Ilham: «J'essaie de rester cool quand Stan joue»
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Ilham Vuilloud a vécu quelques moments de tension dans le premier set avant que son Stan ne fasse la différence dans les deux suivants.
Stanislas Wawrinka a remporté son duel face à Ivan Ljubicic, sous les encouragements de sa compagne, Ilham, enceinte de six mois. Qui nous raconte comment elle a vécu ce match.
Gaëlle Cajeux - le 04 novembre 2009,
Le Matin
Swiss Indoors
Bâle
Stanislas Wawrinka aime la savoir là, à quelques mètres du court. Jouer sous le regard de sa belle Ilham. «Mais je ne viens que de temps en temps. Ces derniers mois, avec ma grossesse, je n'ai pas pu le suivre. C'est la première fois depuis Roland-Garros que je reviens l'encourager au bord du terrain», se réjouissait hier l'intéressée, avant l'entrée en lice de son homme dans les Swiss Indoors de Bâle.
Et sa présence lui a porté bonheur. Après trois sets ardemment disputés contre le Croate Ivan Ljubicic (6-7 6-3 6-4), Stanislas Wawrinka a lancé son poing de vainqueur au ciel, criant sa joie. Dans la loge de ses invités, Ilham s'est levée, affichant son joli ventre de six mois, pour applaudir «Stan the Man» - comme l'ont surnommé des supporters. «J'avais les larmes aux yeux, confie-t-elle. Pas simplement pour sa victoire, mais par le fait qu'il ait gagné de cette manière-là. Durant le match, j'ai eu l'impression qu'il luttait contre lui-même, mais il n'a pas lâché. Et il a réussi!» Stan dira, plus timidement: «J'ai eu des hauts et des bas, mais, globalement, j'ai produit un bon tennis. C'est une très bonne victoire, je la prends volontiers.»
D'autant plus volontiers que pour le Vaudois, qui faisait hier son retour après une blessure aux abdominaux, «jouer en Suisse, c'est toujours difficile, avoue Ilham. Car Stan se met une monstre pression, il ne veut pas décevoir le public. En plus, aujourd'hui il affrontait Ljubicic. C'est un adversaire coriace, qu'il n'aime pas particulièrement jouer.»
Stan avait donc la pression. Ilham un peu aussi, même si elle assure que, depuis qu'elle est enceinte, elle relativise. «Avant, je prenais dix?ans dans les dents à chaque match. Maintenant j'essaie de rester cool. Le bébé est comme son père, très actif, alors je ne veux pas en rajouter...» En début de partie, son homme «jouait bien et puis il s'est fait breaker et j'avais l'impression qu'il n'était plus dedans. Mais je suis là pour l'encourager et le soutenir, alors je lui ai fait confiance.»
Pas de panique lorsque Stan a fait appel au masseur, à la fin du premier set. «A ce moment-là, j'ai dû sortir, raconte Ilham. Aller au petit coin souvent, c'est le lot des femmes enceintes... Donc je n'ai pas trop vu les manipulations du physio, mais je croisais les doigts pour que ce ne soit pas grave.» Dans le second set, «j'étais plus confiante», avoue la future maman. «Mais tant que ce n'est pas terminé, ce n'est jamais gagné. Je l'ai appris.» Après un troisième set très serré, le Vaudois s'est finalement imposé. «Je suis vraiment contente. Le public l'a bien soutenu.» Et au vainqueur de conclure: «Il m'a pas mal aidé, c'est vrai.»