MotoGP, panique à bord!
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Valentino Rossi, plutôt décontracté, n'est pas content. Il dénonce certaines mesures qui mettraient la sécurité des pilotes en péril.
Pour tenter de minimiser les effets de la crise, le pouvoir a sévi. Et va continuer de le faire.
Jean-Claude Schertenleib - le 30 mars 2009
Le Matin
MotoGP
Jerez De La Frontera (ESP)
Cinq moteurs au maximum pour les sept derniers GP de la saison 2009, six moteurs pour toute la saison 2010. Avis au tricheur: 10 points vous seront retirés en cas d'excès! Les tests? Réduits à 8 journées. 2010? Plus qu'une seule moto par pilote; et encore, elles ne devront pas être «touchées» - le terme officiel - par plus de cinq personnes différentes dans votre stand pendant un week-end de GP. Suppression d'une partie des composants spéciaux (comme la céramique sur les disques de freins). Interdiction aux nouveaux pilotes de la catégorie - on attend, pour 2010, les promotions de Marco Simoncelli, d'Alvaró Bautista et pourquoi pas de Thomas Lüthi - de rejoindre directement une équipe d'usine: ils devront apprendre leur nouveau métier dans un team satellite.
Le vendredi bientôt condamné
Autant de décisions qui ont été prises pour tenter de minimiser les effets de la crise. Et il y en aura d'autres, avec notamment une refonte attendue du programme type d'un week-end de GP (une séance d'essais, celle du vendredi matin, a déjà été supprimée cette année). Le problème, c'est que ce plan SOS a été établi sans l'aval des pilotes. Ainsi, Valentino Rossi répète à l'envi qu'il préférerait une diminution du nombre de GP par saison, plutôt que les modifications d'horaires qui sont en passe d'être approuvées. Réponse de Carmelo Ezpeleta, le patron de la société qui gère les GP: «Jamais! Nous aurons en 2010 dix-huit GP au programme.»
Et quand le même Rossi rappelle que les limitations d'essais auront des répercussions directes sur la sécurité des pilotes, spécialement des nouveaux venus? Il n'est pas plus écouté. Normal, puisque c'est panique à bord. Exactement le contraire du comportement qu'il faudrait adopter dans une telle période.