Marseille, c'est fou !
Mené à trois minutes de la fin, l'Olympique de Marseille a réussi un retour inespéré et a mis à terre l'Olympique Lyonnais (2-1) en 8e de finale de la Coupe de France. Mickaël Pagis et Mamadou Niang sont les bourreaux d'un OL qui ne réussira pas le quadruplé en 2007.
MARSEILLE - LYON : 2-1
Buts : Pagis (87e), Niang (90e) pour Marseille - Cris (18e) pour Lyon
Mamadou Niang aime la Coupe de France. Et cette dernière le lui rend bien. Buteur de derrière les fagots au Mans lors du tour précédent, le Sénégalais a remis ça mercredi face à l'Olympique Lyonnais (2-1). Encore un coup de tête victorieux. Encore une qualification pour des Marseillais qui peuvent se réjouir d'un final totalement inespéré. Menés depuis la dix-huitième minute et l'ouverture du score de Cris, maîtrisés par un collectif rhodanien qui semblait à nouveau huilé et qui filait vers une qualification finalement tranquille pour les quarts de finale de la coupe.
Mais voilà, l'Olympique de Marseille a fait plier un OL qui, décidément, n'arrive plus à transformer des performances honorables en résultats. Malmenés en championnat, les Lyonnais ne sont pas ridicules mais n'y arrivent plus. Mercredi encore, la maîtrise a globalement été rhodanienne. Mais le petit coup de pouce du destin n'a pas été en leur faveur. Est-ce inquiétant ? La question reste sans réponse. Le fond est toujours là. Mais l'espoir du quadruplé s'est envolé dans le ciel d'un Vélodrome qui résonne encore du retour phocéen.
Lyon avait éteint le Vélodrome
Dix ans après la dernière défaite des Lyonnais en terre marseillaise, les hommes de Gérard Houllier sont tombés au bord du Vieux Port. Après un quart d'heure initial mené par les Marseillais et leur pressing, Baros, Fred et leurs partenaires pensent avoir fait le plus dur en faisant plier la défense olympienne sur l'un des rares coups francs bien frappés par Juninho. Laissé seul au deuxième poteau, Cris reprend l'offrande de la tête et bat un Carrasso complètement abandonné (0-1, 18e).
Mené à la marque, le onze phocéen et son fidèle public ont pris un coup sur la carafe. Il faut d'ailleurs attendre les toutes dernières minutes de la première période pour voir Grégory Coupet user ses gants sur un face-à-face gagné aux dépens de Toifilou Maoulida (37e). Aligné en lieu et place de Niang, l'ancien Rennais obtient une autre opportunité d'égaliser avant la pause mais, servi par Djibril Cissé, ne peut reprendre la passe mal ajustée de l'international français (43e).
Mis à part ces quelques alertes, Lyon éteint un OM qu'il était déjà venu punir au mois d'octobre (1-4). Sans être brillants, les huitièmes de finalistes de la Ligue des Champions prennent possession du cuir sans que les locaux ne parviennent à y changer quoi que ce soit. Pense-t-on... Perdu pour perdu, Albert Emon décide alors de lancer deux jokers en or : Mamadou Niang et Mickaël Pagis. Les deux hommes remplacent Salomon Olembé et Toifilou Maoulida. La suite du match est cauchemardesque pour les Lyonnais, royale pour les Marseillais.
Un centre de Nasri repris de volée par Pagis (1-1, 87e), une offrande de Beye propulsée par la tête de Niang dans les filets de Coupet (2-1, 90e), le Vélodrome chavire de bonheur. Entraînant dans sa vague les naufragés lyonnais qui aimeraient mettre la tête hors de l'eau après un mois de janvier catastrophique. Ce sera peut-être pour février au retour de la Ligue des Champions. Le temps presse.
LA DECLA : Pape Diouf (président de Marseille)
"C'est un scénario exceptionnel. L'OM a montré un autre visage qu'en championnat. Cela me fait plaisir. Cette victoire est méritée, d'autant que Lyon n'a pas eu d'occasion. Nous avons eu l'emprise sur le match, faisant preuve d'une domination absolue. Pour une fois, je suis entièrement d'accord avec Aulas, quand il dit que nous étions favoris... C'est une bonne préparation en vue du match de dimanche contre le Paris SG. Quant à Jack Kachkar, il a passé une bonne soirée. Il est allé danser sur les tables dans les vestiaires."