Handball: le rêve brisé des Français au Mondial
par Chrystel Boulet-Euchin
COLOGNE, Allemagne (Reuters) - Le rêve d'un troisième sacre mondial de l'équipe de France de handball a été brisé jeudi, tant par une équipe d'Allemagne volontaire et portée par 20.000 spectateurs à la Köhlnarena, que par un arbitrage contesté par de nombreux observateurs.
Champions du monde en 1995 et 2001 et champions d'Europe en titre, les Bleus se sont inclinés en demi-finale sur le score de 32-31 après prolongation (21-21 à la fin du temps réglementaire).
"Je sors du vestiaire, les joueurs sont tous prostrés", a révélé Claude Onesta, le sélectionneur, un quart d'heure après la fin de la rencontre, avant de mettre en cause l'arbitrage, comme beaucoup de ses joueurs.
"L'arbitrage bénéficie en général à l'équipe qui reçoit mais il faut laisser ses droits au sport. Mais cela se joue aussi à de petits détails techniques. Ils ont été héroïques mais ils ont manqué quelques petites choses qui leur auraient permis de se mettre à l'abri de l'arbitrage", a-t-il ajouté.
LE BUT REFUSE A GUIGOU
Après avoir dominé au score durant une grande partie de la rencontre - 12-11 à la mi-temps, 17-15 à moins d'un quart d'heure du coup de sifflet final -, les hommes de Claude Onesta se retrouvaient menés 20-19 à moins de cinq minutes du coup de sifflet final.
Mais un pénalty leur permettait de revenir à égalité puis de reprendre l'avantage 21-20 à la 59e. Loin de se laisser abattre, les Allemands revenaient au score, gagnant ainsi le droit de disputer les prolongations.
Dans ce temps supplémentaire, les Français prenaient l'avantage mais à chaque fois, les Allemands recollaient, puis passaient devant, à 30-29 à la 76e minute.
Les Bleus refaisaient leur retard mais à 32-31 en faveur des Allemands, un but refusé à Mickaël Guigou sonnait le glas des espoirs français à 15 secondes de la fin de la rencontre.
"L'Allemagne a très bien joué mais la France aussi. C'est dur à accepter ce but refusé à Guigou", a déclaré le milieu droit Joël Abati.
Comme en 2003, au Portugal, et en 2005, en Tunisie, les Français tenteront dimanche de décrocher le bronze.
"Il reste la troisième place. On va se contenter de ça, mais on valait mieux", a déclaré Didier Dinart, défenseur de l'équipe de France.
L'Allemagne, championne d'Europe en 2004, vice-championne olympique à Athènes, et qui n'a plus remporté de titre mondial depuis 1978, rencontrera dimanche en finale la Pologne, victorieuse du Danemark, elle aussi après prolongation, sur le score de 36-33.
La France devra de son coté se méfier des Danois, médaillés de bronze des trois derniers championnats d'Europe, à l'heure de les affronter pour monter sur la troisième marche du podium, dimanche.