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Envoyé par Norton
C’est beau une ville la nuit
de Richard Bohringer
Parution : 21 Mars 2001 Vous aussi écrivez votre commentaire ou votre critique
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- Genre : Roman Français
- Parution :
21 Mars 2001
- Prix editeur :
15€00
- Isbn : 2207252086
résumé du livre
J'ai voulu rapprocher mes deux livres, ils sont frères et sincères. Que l'un dorme à bout de l'étagère, pendant que l'autre fait sa vie la nuit, puis comme un humain harassé vienne s'endormir au petit matin au côté du bouquin frangin. En les réunissant, ils vivront ensemble l'un dans l'autre comme deux âmes éternellement amies... Richard Bohringer, dans un style argotique nous dépeint la réalité de la vie, une vie ponctuée d'errances et de chagrins. Néanmoins, son récit, accompagné de quelques chansons, s'avère être une véritable ode à la vie.
Te conseille de le lire, te ferai que du bien..........
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Je connais Bohringer par coeur !!!!! Un texte que j'ai souvent donné à lire à mon père...... Te ferais pas de mal NON PLUS de le lire de temps en temps
TEXTE MAGNIFIQUE ET TRES REALISTE
Faut bien, l'alcool
Faut bien qu'j'te quitte
j'suis trop vieux pour tes jeux
Qu'est-ce que tu veux on s'est trop aimé,
Trop haï, ce que tu m'as donné
Tu ne me l'avais que prêté
J'ai été invincible, tonitruant
Défenseur de la pureté des dames
Tu me dira, ça t'arrangeait bien
Tu pouvais me garder plus longtemps
Jusqu'au petit matin souvent
A quarante ans on veut mourir
Et à presque soixante, on veut rester
Tu trouvera bien un fou avec mes yeux qui t'aimera
Un désemparé que tu pourras chérir
Quelques témoins du temps passé
se souviendront bien du jeune homme trébuchant
Et de notre histoire d'amour
Je ne t'ai jamais vu par ennui
Je t'ai toujours vu par passion
Pour être d'un bond tout méchant ou tout bon
Des années de vie commune
Au coucher, au réveil
Des coups derrière la tête,
Et puis tout ces animaux bizarre
Que tu élèves chez toi
Ces singes grimaçant,
Ces perroquets dont le bec dégoulinent
Des cervelles humaines, tout ces serpents
Monstrueux d'effroi et au corps
Affreusement glacés
Tant que je ne parlais qu'aux oiseaux multicolores
Aux filles nues et belles
Tant que je buvais qu'entre leur seins
je ne dis pas,
C'est vrai que grâce à toi
J'ai eu des femmes que je ne méritais pas
C'est vrai que je connais tous les bars de ma ville
Et d'autres encore.....
C'est vrai, que j'ai parlé à Dieu
Et qu'on ne s'entend pas du tout
Même, tout est vrai, je ne renie rien
Mais la prise est débranchée
Impossible de souffler dans l'harmonica
Je ne veux plus coucher avec toi
Au prix de ma vie
Je ne veux plus, que tu sois princesse
Tu n'est qu'une sorcière aux seins gris
Ton ventre si blanc, dans le temps
N'est plus qu'un marais infâme
Ou les crabes et les crapauds s'entretuent
Je ne veux plus que les ressorts de mon crânes
s'éparpillent au hasard des bars
Et que le clown, éblouit par la foule
Salut l'?????? flétrit
Ah la belle fleur vénéneuse qui complote avec la folie
Qui complote trop
J'aime les femmes dont les yeux s'étonnent
que les oiseaux s'envolent
Rend moi mes ailes, ma véritable destinée
Rend moi mon sexe, mon amarre terrestre
Qu'est-ce que ça peut te faire que j'aille voir d'autres gonzesses
Je t'ai aimé, juré, immobile au coin du bar
Les yeux perdus dans le Mississipi
A midi plaqué, ou l'ombre même s'ennuie
Je t'ai aimé, juré
Y'a vingt ans déjà,
La ??? au village ensorcelant m'a pris dans ses bras
Je me suis laissé porter jusqu'à l'intox,
Sous les néons caressants
Par des infirmiers trébuchants
A la perverse tendresse
Nous avons joué tous les rôles toi et moi
L'homme brisé, l'homme réussit
Le héros impuissant, l'ivrogne d'azur
L'homme de talent,
Celui qui on ne la fait pas.
Celui à qui on fait tout
J'ai vécu dans la débauche, des sentiments
Faut bien l'alcool,
Faut bien que je te quitte,
Il est encore temps
Pour le jeter sur le papier
Alors faut remonter le temps
Et retrouver la véritable couleur du moment
Ou le cœur à souffert et aimé
Et retrouver toute l'ardeur et restituer
Et pis je veux que ceux que j'aime
Que ceux qui m'aime,
Cesse d'avoir du chagrin
Faut bien,
Faut bien que je te quitte, alcool.....