Luthi et ses compatriotes

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MOTOCYCLISME - GP D'ALLEMAGNE
Tom et la guerre des médecins

Keystone
Alors que les toubibs cherchent toujours la cause des douleurs de Tom Lüthi à Assen, le Bernois a été reconnaître le circuit du Sachsenring, hier, en compagnie de son coach, Andy Ibbott.

«Je ne ressens plus rien, je suis prêt pour la bagarre.» Thomas Lüthi veut mettre un terme à sa série noire. Il a rendez-vous dès ce matin sur le terrain, très tortueux, du Sachsenring

«Repos, physio, kiné; repos, physio, massages; kiné, repos, physio...» Thomas Lüthi sourit. Dans le paddock largement ouvert du Sachsenring, il est une «star» demandée. Les fans de cette région de l'Allemagne cultivent depuis toujours la passion de la moto et on sait que leurs collections d'autographes sont parmi les plus complètes du monde. «Je ne ressens plus rien, je suis prêt pour la bagarre... (Silence.) Enfin, c'est ce que je dis maintenant, ce que je crois, mais la vraie, la seule réponse, je ne l'aurai qu'après la première journée d'essais, ce vendredi.»


Le mal a été détecté. La nature des soucis rencontrés il y a dix jours à Assen? «Inflammation du nerf du bras droit; les médecins ne sont d'accord que sur ce point.» Car Tom est devenu, ces derniers jours, un sujet de controverse pour les élèves d'Hippocrate: «Entre eux, les spécialistes que j'ai consultés n'arrivent pas à s'entendre. Pour l'un, le mal est une conséquence directe de mon opération du 15 juin dernier: en Catalogne, comme lors du GP de Grande-Bretagne, je n'ai pas pu utiliser totalement mes muscles du bras... et c'est donc le nerf extérieur qui a été mis à trop rude épreuve. Pour l'autre toubib, le problème est survenu suite à ma chute de Donington, lorsque je me suis froissé une vertèbre cervicale: le nerf aurait été, dans le choc, compressé», explique Tom.

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«J'ai parlé une heure avec notre chef technicien, Mauro Noccioli. Au nom d'Aprilia, il s'est excusé auprès de toute l'équipe»
Daniel-M. Epp
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La confiance n'est pas ébranlée. Reste l'autre problème, les casses mécaniques - déjà trois cette saison - qui n'épargnent pas Tom. Et là, c'est son boss, Daniel-M. Epp, qui s'exprime: «J'ai parlé une heure avec notre chef technicien, Mauro Noccioli. Au nom d'Aprilia, il s'est excusé auprès de toute l'équipe: après contrôle électronique du segment incriminé, les ingénieurs ont constaté qu'il y avait un défaut dans l'alliage qui composait la pièce.»



Photo © Keystone
Tom, sa Miss... et «Le Matin»
Thomas Lüthi l'a toujours dit: «Je ne veux pas mélanger ma vie privée avec mes activités professionnelles.» C'est donc dire que depuis le début de sa romance avec Fabienne Kropf, ex-Miss Berne et deuxième dauphine de Miss Suisse, on n'a pas encore vu la belle sur un circuit. D'où notre proposition: «Qu'elle vienne en Malaisie et en Australie, cet automne, comme il n'y aura qu'un seul journaliste suisse sur place, elle sera plus tranquille.»
Tom, qui ne perd jamais une occasion, a tout de suite répondu, en éclatant cette fois de rire: «Pas de problèmes: «Le Matin» n'a qu'à nous payer le voyage en première classe et un hôtel avec jacuzzi sur place!»
Affaire à suivre, comme on dit...

[Norton]

MOTOCYCLISME - GP D'ALLEMAGNE
Tom se heurte à un mur

Stan Perec
Thomas Lüthi a tout essayé au niveau des réglages pour améliorer ses chronos mais il n'a pas trouvé de solutions. Verdict du jour? Cinq places de perdues sur la grille de départ

<B>Lüthi ne s'élancera «que» de la douzième place de la grille de départ sur le Sachsenring. Il a essayé, tant et plus. Il s'est arrêté, trop souvent. Soit pour apporter des modifications de détail, soit pour se lancer dans des réglages franchement «osés»; en vain. «J'ai l'impression de me retrouver face à un mur», avoue le pilote suisse

Jean-Claude Schertenleib - 14/07/2007
Le Matin Dimanche

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Il faut sourire, parce que les fans, nombreux ici, l'attendent... mais Thomas Lüthi aimerait tant pouvoir, ne serait-ce qu'un instant, laisser éclater sa colère. Il faut serrer des mains, parce que les partenaires et leurs invités, nombreux ici, sont venus pour cela... mais Daniel-M. Epp, le patron de Tom, aimerait tant pouvoir, ne serait-ce qu'un instant, aller se cacher dans son camion de direction et tenter de comprendre.
Verdict du jour? Cinq places de perdues sur la grille de départ. Et, pire, cette impression d'impuissance: «J'ai essayé toute la journée, je n'ai pas trouvé. Géométrie, souplesse du châssis, nous avons aussi bien agi par petites touches que par tentatives plus osées; en vain: j'ai l'impression de me retrouver face à un mur. J'ai beau tout essayer, accumuler les tours, les tentatives, mes temps sont réguliers... mais pas assez rapides. En plus, lorsque j'ai repris la piste en toute fin de séance avec des pneus plus tendres, j'ai commis quelques petites imprécisions; et comme les écarts sont minimes ici...», raconte Thomas Lüthi.
A 8 dixièmes de la pole
Justement, ces écarts minimes (douzième de la hiérarchie, Tom n'est qu'à 8 dixièmes de la pole position) ne sont-ils pas porteurs d'espoirs pour la course? «En théorie, oui. En pratique, les choses ne sont pas aussi simples. Premièrement, il y aura onze adversaires devant moi sur la grille; ensuite, comme on nous annonce une température encore plus élevée dimanche pour la course, j'ai l'impression que personne ne peut deviner ce qui nous attend au niveau de l'adhérence. Tout se jouera peut-être sur un quitte ou double.»
Et parmi les habituels animateurs de la catégorie, Tom et Alvaro Bautistá, qui s'élancera lui aussi de la troisième ligne de la grille de départ, ne seront pas ceux qui auront le plus à perdre.


Les grilles
Hohenstein-Ernstthal. Grand Prix d'Allemagne. Les grilles de départ:
125 cm3: 1 Talmacsi (Hon), Aprilia, 1'26''839 (152,185 km/h). 2 Pasini (It), Aprilia, à 0''416. 3 Faubel (Esp), Aprilia, à 0''427. 4 Smith (GB), Honda, à 0''737. 5 Pesek (Tch), Derbi, à 0''867. 6 Cortese (All), Aprilia, à 0''889. 7 Corsi (It), Aprilia, à 0''959. 8 Krummenacher (S), KTM, à 0''990. Puis: 33 Aegerter (S), Aprilia, à 3''425. 37 pilotes au départ.
250 cm3: 1 Kallio (Fin), KTM, 1'24''413 (156,479 km/h). 2 Dovizioso (It), Honda, à 0''230. 3 De Angelis (San Marin), Aprilia, à 0''234. 4 Lorenzo (Esp), Aprilia, à 0''322. 5 Simon (Esp), Honda, à 0''432. 6 Aoyama (Jap), KTM, à 0''457. Puis: 12 Lüthi (S), Aprilia, à 0''827. 28 pilotes au départ.
MotoGP: 1 Stoner (Aus), Ducati, 1'22''384 (160,414 km/h). 2 Pedrosa (Esp), Honda, à 0''004. 3 Melandri (It), Honda, à 0''013. 4 De Puniet (Fr), Kawasaki, à 0''155. 5 Hopkins (EU), Suzuki, à 0''177. 6 Rossi (It), Yamaha, à 0''221. Puis: 14 Hayden (EU), Honda, à 0''767. 19 pilotes au départ.
«J'ai besoin de votre soutien!»
CRISE CHEZ HONDA Le nouveau président du HRC, le service compétition du plus grand constructeur au monde, nous a reçu en exclusivité
Deux victoires sur 27 courses cette année, aucune en MotoGP depuis octobre dernier, un champion du monde en titre (Nicky Hayden) qui traîne son spleen au milieu du peloton, un moteur qui explose en pleine ligne droite (Hayden, vendredi après-midi) et le pilote désigné numéro 1 de la marque (Daniel Pedrosa) qui n'a toujours pas prolongé son contrat: à une certaine époque, une telle conjonction d'éléments négatifs se serait terminée par un hara-kiri des responsables. Ce n'est heureusement pas le cas dans les étages dirigeants de Honda. Même si Masumi Hamane, le nouveau président du HRC, demande pardon...
Hamane-San, on devine que vous n'êtes pas le plus heureux des patrons. On se trompe?
Nos résultats prouvent que nous n'avons pas fait assez d'efforts. J'ai besoin de votre soutien, ne soyez pas trop sévère avec nous.
Quelle a été la principale erreur commise lors du développement de la RC212V MotoGP?
On n'a pas gagné une seule course depuis le changement de réglementation. C'est dire que nous n'avons pas commis qu'une seule erreur.
Ducati, en revanche...
Oui, et je suis très déçu. Je dois aussi avouer que je suis surpris par le niveau de performance de nos concurrents.
Ce d'autant plus que tout le monde vous attendait. C'était une tradition: à chaque nouvelle réglementation technique, Honda commençait avec plusieurs longueurs d'avance...
Je le répète: je suis très déçu. (Il montre son poing, ce qui est rare pour un dirigeant nippon). On doit faire quelque chose.
Pour ne pas perdre vos pilotes?
Nos pilotes, ce sont nos premiers clients. Et notre entreprise a toujours placé en tête des préoccupations la satisfaction de ses clients.

[guigue]

honda en moto gp est a l image de honda en formule 1.

une entreprise comme ca aurait du reagire depuis lomgtemp, mais je penses qu il sont completement perdu.

faut repenser sa copie , en s inspirant peut etre un peut de la concurence pour une fois.

[Norton]

Envoyé par guigue

honda en moto gp est a l image de honda en formule 1.

une entreprise comme ca aurait du reagire depuis lomgtemp, mais je penses qu il sont completement perdu.

faut repenser sa copie , en s inspirant peut etre un peut de la concurence pour une fois.

J'aborde à ta réponse guique, il y à un malaise .................Pas normal.

Salutations les meilleures
......................

[Norton]

TOM LÜTHI - GP 250
2007? Non, 2008!

Keystone/Salvatore Di Nolfi
Tom Lüthi.

<B>Le pilote bernois utilisera, lors des six derniers GP de la saison, le nouveau prototype Aprilia RSA. Une préparation idéale en vue de l'année prochaine

Jean-Claude Schertenleib - 21/08/2007
Le Matin

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«C'est une toute nouvelle moto, encore en plein développement, mais elle est déjà aussi efficace que la machine qui domine le championnat du monde depuis deux ans.» A l'autre bout du téléphone sans fil, la joie de Thomas Lüthi est belle à entendre.
«Dans ces conditions, nous avons décidé que j'utiliserai pour les six dernières courses de la saison, la nouvelle RSA, et ce dès le GP de San Marino, dans dix jours à Misano», reprend Tom.
Une seule moto. Pour cette opération, le team Emmi-Caffè Latte Aprilia ne disposera que d'une seule machine 2008. «J'aurai, comme moto de réserve, celle que j'ai pilotée jusqu'à présent cette saison», ajoute Lüthi.
Un risque contrôlé. En prenant cette décision, Tom et son entourage savent que le risque potentiel de maladies de jeunesse existe: «Oui, mais comme il n'a jamais été question de jouer

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«En participant activement au développement de la nouvelle RSA, je vais accumuler une expérience formidable»
Thomas Lüthi
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une place au championnat en cette première saison en 250 cm3, ce n'est pas grave. Au contraire: en participant ainsi très activement au développement de la nouvelle RSA, je vais accumuler une expérience formidable en vue de 2008.»
Le forçat de l'asphalte. Hier, à Brno, Thomas Lüthi n'a pas chômé. Il a couvert pas moins de 77 tours du circuit tchèque, sans jamais chercher à taquiner le chrono, mais bien en travaillant par petites touches dans la mise au point de son nouveau bijou.

Lüthi dans le paddock aux côtés de ses mécaniciens. Photo © Keystone/Salvatore Di Nolfi

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MOTOCYCLISME - GP DE SAINT- MARIN
Motocyclisme: vous avez dit Misano, sur l'Adriatique?

Keystone
Tom Lüthi n'a pas eu le temps de se familiariser avec le circuit de Misano qu'il découvrait hier pour la première fois

<B>Le circuit transformé en torrent, les stands inondés, les mécaniciens qui jouent... avec des petits bateaux: la journée de la découverte du nouveau circuit de Misano tombe à l'eau

Jean-Claude Schertenleib - 31/08/2007
Le Matin

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«Grand Prix de Saint-Marin et de la Riviera de Rimini»: rarement une appellation officielle a aussi bien porté son nom. Le circuit de Misano-Adriatico? Noyé. Un orage violent, peu après la mi-journée, a mis fin prématurément à ce qui devait être un vendredi de découverte. «Je n'ai jamais vu cela de ma vie. Dans un des virages, j'ai de l'eau jusqu'à la taille»: alors qu'il devrait être en pleine préparation de sa séance qualificative de l'après-midi (le matin, lors des essais libres écourtés par l'orage, il a signé le sixième temps), Thomas Lüthi partage son repas avec ses parents, Silvia et Hansueli, et l'une de ses soeurs. «Le problème, reprend Tom, c'est que je ne sais pas comment les organisateurs vont faire pour à la fois pomper l'eau, puis nettoyer ce qu'ils trouveront dans les parties inondées, car beaucoup de terre a été déplacée.»
D'autres priorités pour les pompiers. Ce souci de Tom était partagé, hier soir, par le Belge Claude Danis, le directeur de course: «Pour le moment, nous faisons avec les moyens du bord, car tous les véhicules des pompiers sont engagés aux alentours, où les maisons inondées ne se comptent plus. Or ce n'est qu'une fois que l'eau sera pompée que nous pourrons mesurer les quantités de terre qui ont été amenées sur la piste. Ce sera alors le moment de... nettoyer.»
L'arrosage était interdit. Comble de l'ironie, la région de la Riviera vit depuis deux mois sous le coup d'une interdiction générale... d'arrosage. Il y avait près d'une année, jusqu'à jeudi soir, que la pluie n'était pas tombée dans le «paese» cher à Valentino Rossi.
Le programme du jour modifié. Si les organisateurs parviennent à leurs fins, le programme de ce samedi sera bouleversé. Début des essais libres 125 à 8h; suivront, dès 9h, 120 minutes d'essais libres pour la classe MotoGP, puis une heure pour Tom et consorts. Le programme de l'après-midi (qualifications) devrait être normal.


LE POINT
Misano (It).
Grand Prix de Saint-Marin. Essais libres.
125 cm3: 1. Talmacsi (Hon), Aprilia, 1'55''450 (130,342 km/h). 2. Pasini (It), Aprilia, à 0''432. 3. Lombardi (It), Honda, à 0''767. 4. Koyama (Jap), KTM, à 0''828. 5. Espargaro (Esp), Aprilia, à 1''099. 6. Corsi (It), Aprilia, 1,232. Puis: 27. Krummenacher (S), KTM, à 3''563. 32. Aegerter (S), Aprilia, à 3''876. 37 partants.
250 cm3: 1. Dovizioso (It), Honda, 1'48''460 (138,742 km/h). 2. Linfoot (GB), Aprilia, à 0''067. 3. Aoyama (Jap), KTM, à 0''640. 4. De Angelis (SM), Aprilia, à 1''120. 5. Bautista (Esp), Aprilia, à 1''636. 6. Lüthi (S), Aprilia, à 1''965. Puis: 9. Lorenzo (Esp), Aprilia, à 2''897. 25 partants.
MotoGP: 1. Melandri (It), Honda, 1'46''948 (140,703 km/h). 2. Rossi (It), Yamaha, à 1''684. 3. Stoner (Aus), Ducati, à 1''904. 4. Capirossi (It), Ducati, à 2''219. 5. Edwards (EU), Yamaha, à 2''271. 6. Hayden (EU), Honda, à 2''643. 18 partants.
Note: La 1re partie des qualifications des 125 et 250 cm3 ainsi que la 2e session des essais libres de MotoGP ont été annulées en raison de la pluie qui a inondé la piste.

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MOTO - GP DE SAINT-MARIN
Tom a une nouvelle maîtresse!

Keystone
Indiscutablement, Tom Lüthi se sent bien sur sa nouvelle machine. Il a arraché la septième place sur la grille de départ pour la course d'aujourd'hui, sur un circuit qu'il a appris à connaître en très peu de temps

<B>Que la belle Fabienne Kropf se rassure: il ne s'agit que d'une moto de course, l'Aprilia RSA 2008! Une belle aux mensurations encore gardées secrètes. Lüthi s'élancera tout à l'heure de la deuxième ligne de la grille de départ

Jean-Claude Schertenleib
Le Matin Dimanche

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Ses mensurations sont encore secrètes. Normal, puisque la belle n'aurait pas dû apparaître sur le devant de la scène avant le début de la saison prochaine. On la devine plus compacte, plus ramassée; et l'on devine aussi, via deux nouvelles ouïes creusées dans son beau carénage, que tout son système de respiration a été déplacé. C'est une nouvelle belle Italienne, la nouvelle maîtresse de Thomas Lüthi: elle répond au doux nom de RSA, Aprilia RSA 250. Et Tom l'adore: «Disons que nous fonctionnons déjà assez bien ensemble, que nous nous comprenons. En cette seule journée «normale» à Misano, j'ai constaté avec plaisir que j'avais avec elle le même feeling que celui que nous avions déjà partagé il y a dix jours à Brno», explique Lüthi, qui s'est montré à son avantage en ce samedi ensoleillé.
Oubliées ces gouttes de pluie qui nous avaient offerts, la veille, un véritable festival de claquettes. Au menu, du soleil, de la chaleur, une ambiance explosive, un paddock survolté, une kyrielle de beautés qui déambulent dans les travées. Et cette maîtresse, charmeuse, coquine, convaincante: «J'ai manqué d'un poil de réussite dans les dernières minutes des qualifications, puisque j'ai dû insister un tour de trop avec mon pneu spécial plus tendre. Et celui-ci, dans mon ultime ronde, n'était plus aussi efficace qu'auparavant.»
Il rêvait, Thomas Lüthi, d'offrir une place en première ligne à sa belle, elle se contentera de la deuxième: «Je sais que j'ai le rythme pour réussir un bon coup, c'est le plus important. Après la tempête de vendredi, nous n'avons eu qu'un jour pour trouver les bons réglages et ma nouvelle copine a réagi immédiatement à chacune des modifications que nous avons apportées. Par rapport aux deux derniers GP, je suis revenu dans le bon groupe, et c'est un sentiment très agréable.»
Reste une inconnue: la belle résistera-t-elle à la séance de bronzage intensif à laquelle elle est conviée ce dimanche, puisqu'on annonce une véritable canicule? «Mieux vaut la chaleur que la pluie de vendredi, non?», questionne Tom en souriant. C'est vrai qu'une belle, au soleil, près de la plage...


La palme de la régularité
Dovizioso, le métronome. L'Italien a terminé les 31 derniers GP auxquels il a participé dans les points, soit parmi les quinze premiers. Hier, il a couvert 12 de ses 20 tours en moins de 1'40.
Tom, la montre suisse. Il lui a manqué deux dixièmes pour s'offrir une place en première ligne, mais il est le deuxième plus régulier du jour, avec 9 tours sur 22 en moins de 1'40.
Le favori et les outsiders. C'est sa huitième pole position de la saison: Jorge Lorenzo sera encore le grandissime favori de la course. Hier, il a signé 7 tours rapides, dont 4 en moins de 1'39. Les autres outsiders, avec des 7/20, sont Hiroshi Aoyama et Mika Kallio (les deux pilotes KTM), ainsi qu'Alvaro Bautistá et Alex De Angelis.
«Que faire contre la SDB?»
Malgré le soutien inconditionnel de tout son peuple, Valentino Rossi ne voit pas comment il pourra contrer la combinaison à succès du moment
«La SDB? Mais c'est simple, c'est la Stoner-Ducati-Bridgestone, la nouvelle formule gagnante»: Valentino Rossi a retrouvé son humour. Pas tous ses espoirs: «Je suis très content de la journée, même s'il ne faut pas se leurrer: la victoire, ce sera mission impossible. Le podium, en revanche...» Battu d'avance, Valentino? «Non, mais je ne veux pas me voiler la face, je veux regarder la réalité. Et cette réalité, aujourd'hui, dit que la «SDB» est actuellement une formule supérieure à la nôtre. Alors, qu'on arrête de me dire que Stoner peut être mis en difficulté: il est fort partout, sur tous les terrains, dans toutes les conditions.»
Le jaune est mis
Il est fort même sur un circuit que ledit Stoner n'apprécie pas vraiment: «Disons qu'ici, on ne s'amuse pas beaucoup», lance le nouveau patron. Point. Pas de fioritures dans son discours, malgré une nouvelle pole position, malgré un enchaînement, hier matin durant les essais libres, d'une série de tours de très haut niveau. Malgré l'ambiance très chaude, orchestrée par les «jaune», les fans de Valentino Rossi: «L'atmosphère est incroyable, ajoute Rossi. Il y a tellement de fans partout autour du circuit, et tellement de couleur jaune, je n'ai jamais vu cela. Alors oui, pour cela, pour eux, je suis content de ce deuxième chrono.»
Un chrono que Valentino Rossi a réussi dans son ultime ronde, avant de ralentir et de suivre, sur un des écrans géants installés dans l'enceinte, la réponse du berger australien (Stoner). Les fans, la tribu de Tavullia - près de 400 des habitants du village de Rossi ont rejoint le circuit à pied, hier matin aux premières heures -, les maisons peintes aux couleurs du champion, tout cela n'a pas suffi.
Car c'est vrai: que faire contre la «SDB»?
Les grilles
Misano (It).
Grand Prix de St-Marin.
25 cm3: 1 Pesek (Tch), Derbi, 1'43''370 (145,574 km/h). 2 Faubel (Esp), Aprilia, à 0''003. 3 Pasini (It), Aprilia, à 0''011. 4 Talmacsi (Hon), Aprilia, à 0''171. 5 Corsi (It), Aprilia, à 0''241. 6 Koyama (Jap), KTM, à 0''325. Puis: 8 Cortese (All), Aprilia, à 0''872. 16 Krummenacher (S), KTM, à 1''558. 25 Aegerter (S), Aprilia, à 2''412. 37 pilotes en lice.
250 cm3: 1 Lorenzo (Esp), Aprilia, 1'38''480 (153,325 km/h). 2 Dovizioso (It), Honda, à 0''163. 3 Barbera (Esp), Aprilia, à 0''338. 4 Aoyama (Jap), KTM, à 0''431. 5 Kallio (Fi), KTM, à 0''612. 6 Bautista (Esp), Aprilia, à 0''628. 7 Lüthi (S), Aprilia, à 0''636. 25 pilotes en lice.
MotoGP: 1 Stoner (Aus), Ducati, 1'33''918 (160,224 km/h). 2 Rossi (It), Yamaha, à 0''176. 3 Hayden (EU), Honda, à 0''551. 4 de Puniet (Fr), Kawasaki, à 0''588. 5 Hopkins (EU), Suzuki, à 0''618. 6 Pedrosa (Esp), Honda, à 0''662. 19 pilotes.

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Elle lui va bien sa nouvelle maîtresse (4ème.)

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MOTOCYCLISME - GP DE SAINT-MARIN
Plus qu'à 7,24 m du podium!

Keystone/Allessandro Della Valle
Thomas Lüthi était plutôt déçu de cette quatrième place, mais sa maman, Silvia, a su trouver les mots et les gestes justes pour lui rendre le sourire.

Agressif comme jamais, en pleine confiance, Tom a passé un cap important à Misano. Sa maman, Silvia, a souffert le martyre. Son papa, Hansueli, est lui toujours plus fier de son sacré rejeton

Il a fallu l'intervention de sa maman, Silvia, pour lui décrocher un sourire, un vrai, pas de ceux que les sportifs professionnels font quand une caméra ou une meute de photographes s'acharnent à proximité. Le visage rosi par l'émotion, Silvia Lüthi a fait un simple geste de la main: «Deux doigts, cela a passé à deux doigts, mon chéri», lui a-t-elle dit. Et Tom, alors, s'est détendu.

Deux minutes plus tôt, il était revenu à son stand en secouant la tête, sourd aux applaudissements, aveugle aux signes de joie: pour 172 millièmes de seconde, il a raté son premier podium en 250 cm3. Quatrième comme au Qatar et en Catalogne, il s'est approché plus que jamais de ce premier bonheur: à très exactement 7,24 m!

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«Deux doigts, cela a passé à deux doigts, mon chéri»
Silvia Lüthi, la maman du champion
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«Ce fut dur, très dur de suivre son combat permanent.» Silvia Lüthi peine à retrouver son souffle. A ses côtés, Hansueli, le papa, est plus calme. Du moins extérieurement; car il bouillonne lui aussi quand il parle: «Ce nouveau châssis, Tom l'aime. A la fin de la course, son pneu arrière était encore comme neuf. Et il a attaqué plus que jamais; alors, bien sûr, il a commis deux ou trois petites erreurs, mais au moins il a pris des risques, il a joué le tout pour le tout. Et cela, pour sa tête, c'est formidable.»
Comportement normal pour un champion
Fâché d'être quatrième, fâché d'être passé si près du premier podium? C'est un comportement normal pour un champion. Et Tom, on le sait, il le sait, ne sera content que lorsqu'il aura gagné.
Reste qu'en décidant d'utiliser dès ce week-end la moto qui sera sienne l'an prochain, en réussissant cette course pleine, spectaculaire, brillante, Lüthi a marqué des points importants. Auprès de ses partenaires, bien sûr; mais aussi vis-à-vis de lui-même: depuis le début de la saison, il éprouvait souvent des difficultés à tirer la quintessence de son matériel. Depuis qu'il chevauche sa nouvelle belle italienne, il revit!


«Quand tu freines 50 centimètres trop loin, c'est fini...»
Thomas, pourquoi ce «dommage» comme première réflexion?
Mais parce que, cette fois, le podium a passé très près de moi. Je me suis battu comme jamais, j'étais complètement à la limite. C'était beau...
Ce podium, quand l'avez-vous perdu?
Une première fois au premier tour. Alors que j'étais en bagarre avec De Angelis, la roue avant s'est dérobée. Ensuite, j'ai dû revenir, une première fois (sur Aoyama, deuxième de la course), une seconde sur De Angelis, après une nouvelle imprécision.
Ces erreurs?
Oh, simple. A un endroit, j'étais plus vite que tous mes adversaires directs; c'est donc là que je devais faire l'essentiel du travail. Mais, sur ce circuit, quand tu freines 50 centimètres trop loin, c'est fini, tu te retrouves hors de la piste.
Le dernier tour?
J'avais un plan pour surprendre Barberá, mais je savais aussi que De Angelis allait tenter quelque chose. Mon idée était d'attaquer à l'intérieur, dans la cassure très rapide; mais j'étais un poil trop éloigné de la machine de mon adversaire et dans cet endroit où l'on roule à plus de 230 km/h, il aurait été stupide de tenter l'impossible.
Cette nouvelle moto?
Elle me convient très bien. Je ne compte plus le nombre de fois où l'avant a glissé, mais jamais je n'ai eu peur que ça ne se termine mal. Ce qui n'était pas le cas avec ma machine 2007. C'est aussi pour cela que j'aimerais dire un grand merci à mon équipe et à Aprilia: c'est une formidable chance qui m'est offerte de pouvoir déjà travailler avec le nouveau modèle; les ingénieurs qui ont dessiné et qui ont construit la RSA sont très proches de nous, ils veulent comprendre, apprendre avec nous. D'ailleurs, ce lundi, j'ai un programme copieux à me mettre sous la dent.
Et comme Tom est gourmand...
Le point
Misano. GP de Saint-Marin.
125 cm3 (23 tours à 4,180 km = 96,140 km): 1. Pasini (It), Aprilia, 39'47''944. 2. Talmacsi (Hon), Aprilia, à 4''774. 3. Koyama (Jap), KTM, à 8''576. 4. Gadea (Esp), Aprilia, à 15''819. 5. Espargaro (Esp), Aprilia, à 23''972. 6. Krummenacher (S), KTM, à 25''159. Puis: 15. Cortese (All), Aprilia, à 39''305. 17. Faubel (Esp), Aprilia, à 40''125. 20. Pesek (Tch), Derbi, à 49''621. 23. Aegerter (S), Aprilia, à 57''666. Abandons: Corsi (It), Aprilia (21.), chute. 37 pilotes au départ, 32 classé.
Championnat du monde (12/17): 1. Talmacsi 189. 2. Faubel 179. 3. Koyama 145. 4. Pesek 129. 5. Corsi 119. 6. Gadea 118. Puis: 13. Krummenacher 58. 27. Aegerter 2.
250 cm3 (26 tours = 108,680 km): 1. Lorenzo (Esp), Aprilia, 42'54''427. 2. Aoyama (Jap), KTM, à 3''578. 3. Barbera (Esp), Aprilia, à 7''041. 4. Lüthi (S), Aprilia, à 7''213. 5. De Angelis (St-Marin), Aprilia, à 7''664. 6. Aoyama (Jap), Honda, à 36''234. Puis: 8. Bautista (Esp), Aprilia, à 36''936. Abandons: Dovizioso (It), Honda (19.), problèmes techniques; Kallio (Fin), KTM (23.), chute. 25 au départ, 18 classés.
Championnat du monde (12/17): 1. Lorenzo 241. 2. De Angelis 187. 3. Dovizioso 186. 4. Bautista 135. 5. Barbera 119. 6. Aoyama 108. 7. Kallio 94. 8. Lüthi 85.
MotoGP (28 tours = 117,04 km): 1. Stoner (Aus), Ducati, 44'34''720 (157,528 km/h). 2. Vermeulen (Aus), Suzuki, à 4''851. 3. Hopkins (EU), Suzuki, à 16''002. 4. Melandri (It), Honda, à 22''737. 5. Capirossi (It), Ducati, à 24''787. 6. Checa (Esp), Honda, à 34''986. Tour le plus rapide: Stoner (12.) en 1'34''649 (158,987 km/h). Abandons: Rossi (It), Yamaha, (6.), problème technique; Pedrosa (Esp), Honda (1.), chute. 19 au départ, 15 classés.
Championnat du monde (13/18): 1. Stoner 271. 2. Rossi 186. 3. Pedrosa 168. 4. Vermeulen 144. 5. Hopkins 140. 6. Melandri 126.
Prochain GP à Estoril (Por) le 16 septembre.

[Norton]

MOTOCYCLISME - GP DU PORTUGAL
Tom Lüthi: «Le doigt est encore là!»

Stan Perec
Tom Luthi a réussi un bon temps hier après-midi malgré sa blessure au doigt.

<B>Lüthi victime d'une action suicide d'un pilote chinois. Blessé hier matin, Tom est allé puiser dans ses dernières réserves pour signer un excellent septième chrono l'après-midi

Jean-Claude Schertenleib
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Le sang a traversé le pansement posé sur son petit doigt de la main gauche: Tom souffre, mais Tom a serré les dents sous le soleil brûlant du Portugal.
Que s'est-il passé ce matin?
Quelque chose qu'on ne devrait pas voir sur un circuit de championnat du monde. Un des pilotes chinois invités s'est totalement raté dans un virage à gauche à basse vitesse; il est rentré à l'arrêt, il a accéléré et sa moto s'est ainsi déportée vers l'extérieur. Moi, je n'avais qu'une chose à faire: plonger à l'intérieur... ce que j'ai fait. Sauf que, alors que je regardais déjà plus loin, mon adversaire a décidé de retraverser la piste et il m'a heurté.
Avec des conséquences?
Je n'ai rien vu venir, et ma main s'est retrouvée prisonnière entre mon guidon et le sol. Mon gant a éclaté, j'ai perdu un peu de chair, mais il n'y a pas de fracture.
Vous êtes alors revenu à votre stand?
Oui, et pendant que mes mécaniciens réparaient ce qui avait été cassé sur ma moto, on m'a posé un pansement d'urgence. A mon deuxième arrêt, un médecin de la clinique mobile était là, pour faire les choses plus proprement. Mon doigt est encore là, c'est l'essentiel.
La douleur, elle?
C'est pénible. Pour la séance qualificative de cet après-midi, j'ai avalé une pilule antidouleurs, ce qui m'a affaibli. Je n'avais pas ma grinta habituelle; la preuve, quand je suis reparti pour

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«Moi, je n'avais qu'une chose à faire: plonger à l'intérieur... ce que j'ai fait»
Thomas Lüthi
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mon ultime rush, mes pulsations cardiaques étaient montées assez haut alors qu'en principe, je contrôle totalement mes émotions.
Dans ces conditions, ce septième chrono...
... c'est une très, très bonne opération. J'ai encore un problème dans la dernière partie du circuit, comme c'était le cas ces dernières années au premier jour des essais en 125. Et chaque fois, nous avons trouvé la solution pour le samedi.
LE POINT
Estoril. Grand Prix du Portugal.
125 cm3. 1re séance d'essais: 1. Pasini (It), Aprilia, 1'45''115 (143,225 km/h). 2. Talmacsi (Hon), Aprilia, à 0''351. 3. Gadea (Esp), Aprilia, à 0''382. 4. Pesek (Tch), Derbi, 0,953. 5. Olive (Esp), Aprilia, à 0''958. 6. Espargaro (Esp), Aprilia, à 0''965. Puis: 10. Cortese (All), Aprilia, à 1''194. 13. Krummenacher (S), KTM, à 1''258. 22. Aegerter (S), Aprilia, à 2''006. 36 pilotes en lice.
250 cm3. 1re séance d'essais: 1. Lorenzo (Esp), Aprilia, 1'40''480 (149,832 km/h). 2. Dovizioso (It), Honda, à 0''344. 3. Kallio (Fin), KTM, à 0''413. 4. Aoyama (Jap), KTM, à 0''583. 5. Bautista (Esp), Aprilia, à 0''858. 6. De Angelis (San Marino), Aprilia, à 0''943. 7. Lüthi (S), Aprilia, à 0''975. 29 pilotes en lice.
MotoGP. Entraînements libres (les deux séances cumulées): 1. Stoner (Aus), Ducati, 1'37''950 (153,702 km/h). 2. Tamada (Jap), Yamaha, à 0''039. 3. Rossi (It), Yamaha, à 0''170. 4. Pedrosa (Esp), Honda, à 0''251. 5. De Puniet (Fr), Kawasaki, à 0''337. 6. Hopkins (EU), Suzuki, à 0''521. Puis: 8. Hayden (EU), Honda, à 0''568. 19 pilotes en lice.