Toutes New sportives autres que la moto

[Norton]

Aix, le temple du dieu cheval


Image © DR
Le CHIO, c'est trois stades, un cross, un marathon, des bâtiments en dur et des écuries pour 800 chevaux

Chaque été, des centaines de milliers de fidèles cheminent vers Aix-la-chapelle, la... Mecque des sports équestres. Le CHIO est à l'hippisme ce que Wimbledon est au tennis. Après les deux succès de Steve Guerdat, Pius Schwizer a apporté hier une troisième victoire à la Suisse
Alban Poudret - le 17 juillet 2010, 22h22
Le Matin Dimanche



C'est ici que vécut Charlemagne, mais aujourd'hui, c'est Pégase la fierté d'Aix-la-Chapelle. Le cheval est devenu le symbole et l'atout touristique No 1 de cette ville située aux confins de la Belgique, des Pays-Bas et de l'Allemagne. Il est omniprésent, en bronze, en bois ou en pierre, des sculptures ornant les places de la vieille ville. Et, durant le CHIO, beaucoup de vitrines se mettent au diapason.
Située à deux pas du centre, la Soers est une ville dans la ville, avec ses bâtiments en dur, ses avenues, ses trottoirs, ses places et ses policiers... à cheval, bien sûr! Aix, c'est une des rares villes où le stade équestre (52 000 places dans l'arène principale) est plus grand que le stade de foot (32 000). En juillet 2009, 389 000 spectateurs - plus que le nombre d'habitants d'Aix (260 000) - avaient assisté au CHIO. Et ce record devrait être battu aujourd'hui.
Construite dans les années vingt, la Soers n'a cessé de grandir. De nombreux édifices ont encore été rénovés ou construits en vue des Mondiaux 2006. Coûts des travaux: 26,5 millions, payés par l'Etat et la région pour une bonne part. Inimaginable en dehors de cette terre de cheval, où l'élevage est roi.
Pour les cavaliers, c'est le top!
«C'est La Mecque de l'équitation. Il y a une grande histoire et un public impressionnant, quel que soit le temps, c'est spécial de gagner à Aix», explique ainsi le champion olympique 2004, Rodrigo Pessoa. Steve Guerdat partage le même sentiment. «Aix, c'est le «must». Peu de sports ont autant de fidèles. En entrant dans ce stade plein, on a un sentiment aussi fort qu'aux JO», ajoute le Jurassien, victorieux ici mardi et vendredi.
On dit d'Aix-la-Chapelle que c'est «le Wimbledon du concours hippique». C'est vrai pour le côté incontournable, grandiose et aussi très traditionnel de l'événement. Et cela va bien avec l'exigence de ce concours à nul autre pareil, où il s'agit de passer plusieurs étapes pour accéder à la finale. Le couple cavalier cheval qui ne donne pas le meilleur de lui-même est en effet souvent écarté de la table des grands, le dimanche.
Tout est «kolossal», ici, le site, les parcours, la dotation aussi (2,5 millions de fr.) Le site, tout d'abord, 39 hectares, 22 sur le site original, où un bail à long terme avec la ville garantit la pérennité, et 17 attenants, où pistes de cross-country et marathon d'attelage ont été aménagés voici cinq ans. «On a loué des champs à des paysans et aujourd'hui, on ne pourrait plus revenir en arrière», explique Klaus Pavel, président du CHIO depuis 17 ans.
La Soers propose 800 boxes en dur et des conditions idéales aux 1200 chevaux de sport, d'élevage et d'attraction qui défilent ici durant dix jours. Ces écuries et ces stades ne servent guère le reste de l'année, sinon à de petites compétitions locales organisées dans les manèges annexes. «Mais, faites vous-même le calcul, en dix jours et huit nocturnes, nous comptons ici plus d'heures de sport et de spectacle que dans le stade de foot voisin sur un an», observe malicieusement Klaus Pavel.
Le concours des superlatifs
Cet été, première grande exception, le stade principal sera à disposition des championnats nationaux de la relève. Ce beau terrain vert, refait à neuf (avec du sable sous l'herbe) a des dimensions à la mesure de l'ensemble: 145 x 125 m (18 000 m2), soit près de quatre fois la piste de Genève, la plus grande du circuit indoor, sept fois Zurich ou Bordeaux...
Le CHIO tourne avec un budget de 15 millions par an. Mais Aix est une affaire qui roule, qui galope allègrement même!



RÉSULTATS
Aix-la-Chapelle. CHIO. Saut. S/A avec tour des vainqueurs. (dotation: 50 000 euros): 1. Schwizer (S), Ulysse, 0/44''15. 2. Staut (Fr), 0/44''39. 3. Michaels-Beerbaum (All), Checkmate, 0/45''26. 4. Deusser (All), Cabreado, 0/46''61. 5. Houtzager (PB), Tamino, 0/47''71. 6. Diniz (Por), Calvie, 0/47''87. Puis: 8. Guerdat (S), Jalisca Solier, 4/45''19. 15. Muff (S), Champione CH, 4/71''59.
Dressage. Grand Prix Spécial (dotation 31 000 euros): 1. Gal (PB), Totilas, 86,458. 2. Cornelissen (PB), Parzival, 82,542. 3. Bechtoldsheimer (GB), Mistral Hoiris, 79,375.
Equipes (GP et GP Spécial): 1. Pays-Bas (Cornelissen, Gal, Schellekens-Bartels) 478,640. 2. Allemagne (Koschel, Mathias Alexander Rath/Sterntaler, Werth) 442,998. 3. Grande-Bretagne (Bechtoldsheimer, Fiona Bigwood/Atlantico de YMas, Emile Faurie/Marquis) 423,158.
Concours complet. Marathon: 1. Jung (All), Leopin, et Schrade (All), Gadget de la Cere, 0 (6'40). 3. Nicholson (NZ), Nereo, 0 (6'38).
Equipes: 1. Allemagne 171,60. 2. Suède 179,20. 3. Grande-Bretagne 190,20.

[Norton]

De quoi t'y coller Phil, un endroit pour tes filles..........

Aix, le temple du dieu cheval

[Norton]

Christophe Riblon gagne la 14e du Tour de France


Le Français Christophe Riblon (AG2R) a remporté en solitaire la 14e étape du Tour de France, la première dans les Pyrénées, longue de 184,5 km entre Revel et le sommet du Plateau de Bonascre, col de 1-ère catégorie, à Ax 3 Domaines.

Dernier rescapé d'une échappée partie au kilomètre 19, Riblon, qui signe le 4e succès français dans ce Tour 2010, a devancé de 54 secondes le Russe Denis Menchov (Rabobank), 2e, et l'Espagnol Samuel Sanchez (Euskatel), 3e.

Le Luxembourgeois Andy Schleck (Saxo Bank) a pris la 4e place à 1:08 et conservé son maillot jaune. Il était accompagné par l'Espagnol Joaquin Rodriguez (Katusha), 5e, le Néerlandais Robert Gesink (Rabobank), 6e, l'Espagnol Alberto Contador (Astana) 7e et Jurgen Van de Broeck (Omega Pharma-Lotto), 8e et premier Belge.

Schleck conserve 31 secondes d'avance sur Contador, 2e, 2:31 sur Samuel Sanchez, 3e, et 2:44 sur Menchov, 4e. Jurgen Van den Broeck a conservé sa 5e place à 3:31.

Lundi, la 15e étape longue de 187km, reliera Pamiers à Bagnères-de-Luchon.

Superbe victoire...............

[Norton]

CYCLISME

Le poker menteur de Contador et Schleck


Image © Keystone
Andy Schleck et Alberto Contador se sont regardés et neutralisés dans cette première journée pyrénéenne. Une partie de bluff qui s’est même transformée en séance de… surplace ou presque à moins de 4 km du sommet.
Derrière Christophe Riblon, superbe vainqueur, les deux candidats à la victoire finale ont bluffé jusqu’à laisser partir Samuel Sanchez et Denis Menchov.
Laurent Guyot - le 18 juillet 2010, 21h08
Le Matin



La montagne n’a pas accouché d’une souris. Même si les spectateurs n’ont pas vu la bagarre annoncée entre Alberto Contador et Andy Schleck. Le mérite en est revenu à un solide gaillard. Christophe Riblon, 180 cm pour 65 kilos, a trouvé les ressources pour s’imposer en solitaire dans le premier acte de la traversée des Pyrénées. Parti après 24 km et dernier rescapé de l’échappée matinale, le vice-champion du monde à l’américaine 2010 ne s’est pas écroulé dans l’ascension finale. Sans compter que, derrière lui, Alberto Contador et Andy Schleck ont joué au poker menteur. Une partie de bluff qui s’est même transformée en séance de… surplace ou presque à moins de 4 km du sommet. Le Madrilène n’a pas réussi à faire passer devant lui le Luxembourgeois de façon à le crucifier par un démarrage explosif dans le final. Le porteur du maillot jaune s’en est expliqué. «J’avais prévu de rester dans sa roue. Et je ne voulais en aucun cas passer devant lui. C’était peut-être surréaliste pour les spectateurs, mais je n’avais pas envie de perdre encore du temps. Je dois en gagner. Il me faudra au moins 1’ 30" avant le dernier chrono. Je le sais bien, mais cette étape n’était pas adaptée à mes plans. Bien sûr, j’ai gâché une occasion. Mais il me reste encore trois chances. Et demain est un autre jour.»
Piège déjoué
Détendu et frais en apparence, Andy Schleck a refusé de croire à la journée de moins bien d’Alberto Contador. «Dans l’ascension du port de Pailhères, je me suis retrouvé à côté d’Alberto. Astana a bien tenté de me faire croire à la défaillance de leur champion. Mais je ne suis tout de même pas tombé de la dernière pluie. J’avais parfaitement conscience qu’il voulait me piéger. Et, dans l’ultime ascension, je ne me suis intéressé qu’à lui. Pour le moment, Sanchez et Menchov ne nous ont pas encore repris assez de temps pour venir jouer la première place. Je veux gagner le Tour et je vais faire tout ce que je pense être juste pour y parvenir.»



Interview de Alberto Contador
Alberto Contador, pour quelles raisons n’avez-vous pas pris le meilleur sur Andy Schleck?
La dernière ascension n’a pas suffi. C’était un col trop facile pour le lâcher. Nous évoluons au même niveau ou presque. Alors il me faut trouver d’autres solutions. Aujourd’hui, nous nous sommes mis d’accord après notre séance de surplace pour revenir sur Sanchez et Menchov. Nous avons trouvé les forces pour y parvenir. Mais ce ne sera pas toujours comme ça.
Pensez-vous que la victoire ne se jouera vraiment qu’entre vous deux?
Oui, très sincèrement je ne vois pas qui pourrait nous mettre en danger. Dans les prochaines étapes des Pyrénées, nos adversaires ne peuvent pas nous contester la victoire. Avec Andy il y aura une belle bagarre. Ça, j’en suis convaincu.
Etes-vous tout de même satisfait de votre journée?
Oui et non. Je ne le suis pas pleinement car j’aurais bien aimé gagner. Et, dans la foulée, j’aurais repris encore des secondes et peut-être même le maillot jaune. Mais allez savoir si, à l’heure du décompte final, ce premier acte dans les Pyrénées ne m’avantagera pas. Quitte à me répéter, ce n’était pas évident de porter l’estocade dans cette étape.
A votre avis, le Tour de France se jouera-t-il dans le Tourmalet?
Je ne suis pas devin. Bien sûr, l’arrivée au sommet prévue jeudi sera importante. Mais avant il y a encore deux autres étapes délicates.
L. G.

[Norton]

hippisme

CHIO d'Aix-la-Chapelle: lutte de Géants


Image © Keystone
Deuxièmes, Pius Schwizer et «Carlina» ont réalisé un bel exploit à Aix-la-Chapelle

Pius Schwizer manque le Grand Prix pour 24 centièmes! Le gagnant, Eric Lamaze, lui avait déjà raflé le brassard de No 1 mondial
Alban Poudret, envoyé spécial à Aix-la-Chapelle - le 18 juillet 2010, 23h02
Le Matin





Les 52 000 spectateurs massés autour de la majestueuse arène d’Aix-la-Chapelle s’attendaient évidemment à une lutte de titans, et, plus ou moins secrètement, beaucoup espéraient que Meredith Michaels Beerbaum, maman depuis le 27 février et revenue au top depuis peu, s’adjugerait ce Grand Prix Rolex avec son phénoménal «Shutterfly» (17 ans), en lice ici pour la dixième année consécutive (un record). Et probablement pour la dernière fois.
L’épreuve, très exigeante, s’était chargée de faire le ménage à sa place et, au barrage, l’Allemande n’avait plus face à elle que trois messieurs, ses 36 autres adversaires étant restés sur le bord de la route. L’ex-No 1 mondiale n’était opposée qu’à l’actuel No 1, Eric Lamaze, à son prédécesseur, Pius Schwizer, et à un outsider (il en faut toujours un!), le jeune Espagnol Sergio Alvarez Moya.
L’Ibère avait le redoutable honneur d’ouvrir les feux et il préféra signer un nouveau sans-faute plutôt que de chercher le chrono. Pas de calculs, sinon audacieux, en revanche, pour Meredith Michaels Beerbaum, qui désirait tant rééditer sa victoire de 2005. Montant son vieux complice avec détermination, elle coupa au plus court, mais sa faute sur le No 3 lui coupa les ailes: quatrième! Pas de doublé pour les probables adieux ici de «Shutterfly»!
«Cette fois ou jamais!»
Ce final allait donc se résumer à un duel entre les Nos 1 et 2 mondiaux. Eric Lamaze avait repris à Pius Schwizer le brassard vert et or de No 1 au début de ce mois et il était décidé à ne lui faire aucun cadeau. Venu tout exprès de Calgary avec «Hickstead», 2e derrière «Ferrari» et Guerdat vendredi lors de son galop d’essai, le champion olympique 2008 ne voulait qu’une chose: la victoire!
Ce lion de «Hickstead», monté avec mors et hackamors, a une force et une foulée hors du commun et il se joua du tout avec brio. En entrant en piste pour la troisième fois de l’après-midi, Schwizer savait donc qu’il devait tout tenter pour gagner. C’est ce qu’il fit, mais il dut remettre les choses en place entre le double et le dernier. Cela lui coûtait la victoire et… 50 000 francs (160 000 promis au 1er).
Le Lucernois (48 ans), qui s’était dit «c’est cette fois ou jamais» en attaquant son barrage, aura peut-être une autre chance de rejoindre Paul Weier (1973), Willi Melliger (’83) et Markus Fuchs (2004) au palmarès. Il n’empêche qu’après sa 2e place en finale de Coupe du monde à Genève il réussit de nouveau une performance de choix avec «Carlina» (9 ans). Et s’il avait raison quand il dit que François Leiser, un Belge installé à Villars, lui confie «la meilleure jument du monde»?
Werner Muff, 16e avec le prometteur «Kiamon», et Niklaus Schurtenberger, 17e avec le bon vieux «Cantus», sans jus au final, avaient un peu gâché leur beau sans-faute initial en récoltant ensuite 12 points. Une petite barre hélas au premier tour pour Steve Guerdat et «Trésor». Le Jurassien se consolera avec ses deux belles victoires de mardi et vendredi. Et l’équipe tentera de sauver sa peau en Super Ligue d’ici au 8 août. L’été sera chaud!

[Norton]

La Pologne triomphe à Ouchy devant une foule considérable

BEACHVOLLEY | Déplacée de Vidy à la place de la Navigation, la 21e édition du tournoi satellite lausannois a connu un énorme succès populaire. La victoire est revenue à la paire Kadziola-Szalankiewicz qui a battu les favoris brésiliens.


© KEYSTONE | Le Polonais Szalankiewicz (de dos) transperce le vice-champion olympique brésilien Luiz lors de la finale.



Jean-Frédéric Debétaz | 19.07.2010 | 00:02


Pendant un mois, la place de la Navigation à Ouchy a vécu au rythme de la Coupe du monde de foot. Une fois cette dernière consommée, le Service des sports de la ville a eu la bonne idée de ne pas démonter les infrastructures pour pouvoir les réutiliser à l’occasion de la 21e édition du tournoi CEV Satellite de beachvolley.
Se déroulant traditionnellement à Vidy, le tournoi s’est exilé à Ouchy dans un but stratégique. «La tendance actuelle est d’amener le sport aux gens, explique Philippe Rupp, responsable de la manifestation. A Ouchy, nous avons l’arrivée du M2. C’est mieux desservi que Vidy. On quitte en quelque sorte la nature pour s’installer plus en ville.» Loin du faste de Gstaad et de son tournoi estampillé World Tour, le CEV Satellite tente d’attirer davantage de curieux.
«Le fait de se retrouver à Ouchy amène naturellement plus de monde, souligne le directeur administratif Vincent Aubert. A Vidy, seuls ceux qui savaient que le tournoi avait lieu à cette date se déplaçaient. Là il y a beaucoup de passage et l’on voit les familles s’arrêter un moment pour regarder un match.» Le tout gratuitement. Ce qui entraîne parfois quelques situations cocasses. «Les gens viennent demander combien coûte une place dans les gradins, explique Philippe Rupp. Lorsqu’on leur dit qu’ils peuvent s’installer où ils le souhaitent sans débourser un centime, ils n’en reviennent pas.»
Sur le sable, la paire brésilienne Bruno De Paula-Fabio Luiz a eu plus de peine que prévu. Présentés comme les indiscutables favoris, les Brésiliens ont accédé à la finale en passant par les repêchages. Ils ont finalement perdu en deux sets (21-19/21-18) face au jeune duo polonais Kadziola-Szalankiewicz (champions du monde juniors en 2007). «C’était un passage de témoin, jubile l’incontournable boss du volley en Suisse, Georges-André Carrel. Une nouvelle génération de beachvolleyeurs est née, avec un nouveau type de jeu très rapide. Les Brésiliens ont eu un peu de peine au démarrage parce qu’ils ne sont ensemble que depuis un mois. Mais ils ont assumé leur statut.» La Pologne place une seconde paire sur le podium puisque Wojtasik-Szternel ont battu les Français Daguerre-Gagliano deux sets à un (21-15/16-21/ 15-12). Le tout devant une foule considérable.
«C’était de la folie, assure Georges-André Carrel. Il faut être clair, nous avons été complètement dépassés par l’affluence. C’était noir de monde. Les gens étaient même assis sur les marches dans les gradins et il y avait sept ou huit rangées de personnes du côté où il n’y avait pas de tribune. On ne pouvait pas rêver mieux.»

[Norton]

Les coureurs à l'assaut de la seconde étape pyrénéenne






Le Tour s'enfonce dans les Pyrénées centrales au cours de sa 15e étape qui franchit lundi le port de Balès pour rejoindre Bagnères-de-Luchon, terme des 187,5 kilomètres.

Dimanche, le Français Christophe Riblon (AG2R La Mondiale) a remporté en solitaire la 14e étape du Tour de France, à Ax-3 Domaines, où il a mené à bon port une longue échappée. Le Luxembourgeois Andy Schleck (Saxo Bank), qui a étroitement marqué son suivant, l'Espagnol Alberto Contador, a conservé le maillot jaune de leader après cette première journée pyrénéenne durant laquelle il a fait jeu égal avec son rival.

De Pamiers, la ville de Gabriel Fauré auteur du célèbrissime Requiem, à Bagnères-de-Luchon, la course traverse lundi l'Ariège d'est en ouest. A la sortie du département, elle escalade le Portet d'Aspet (2e catégorie - Km 105) et se souvient dans la descente de l'Italien Fabio Casartelli, victime d'une chute mortelle voici quinze ans en ce lieu. Après le col des Ares (2e cat - Km 126,5), elle se dirige vers la vallée de la Barousse pour s'attaquer au port de Balès, une longue montée de 19,3 kilomètres (à 6,1 %) classée hors catégorie.

L'ascension, jusqu'à 1755 mètres d'altitude, a été empruntée par le Tour en 2007, quand il fut possible de basculer sur l'autre versant par une route goudronnée. Au sommet, à 21,5 kilomètres de l'arrivée, il reste encore à négocier une descente compliquée vers Luchon, ville-étape traditionnelle de la Grande Boucle qui lui a rendu visite à cinquante reprises depuis 1910.

Luchon (2600 habitants) a souvent accueilli des départs à l'époque récente (trois sur quatre visites depuis 1986). La dernière arrivée date de 1998 (victoire de Massi). Départ de Pamiers à 12h15 (lancé à 12h20), arrivée à Bagnères-de-Luchon vers 17h16 (prévision à 38 km/h de moyenne). (afp

[Norton]

Voeckler en solo, la panne pour Schleck, Contador en jaune

En solo, Thomas Voeclker s'est adjugé la seconde étape dans les Pyrénées. Mais le vrai fait de course aura été l'incident mécanique d'Andy Schleck au moment où Alberto Contador n'avait pas réussi à prendre sa roue. La grande question est: Attaque-t-on un maillot jaune à terre? Du coup, le Madrilène (avec Menchov et Sanchez) a décidé d'attaquer et en a profité pour récupérer le maillot jaune (il possède 8 secondes d'avance sur le coureur luxembourgeois). Le débat est lancé...




Le Français Thomas Voeckler (BBox Bouygues Telecom) a décroché en solitaire la 15e étape du Tour de France, disputée sur 187,5 km entre Pamiers et Bagnères-de-Luchon, où l'Espagnol Alberto Contador (Astana) a dépossédé le Luxembourgeois Andy Schleck (Saxo Bank) du maillot jaune.

Devant Balla et Perez Arrieta
Pour cette deuxième étape pyrénéenne, où trois cols étaient au programme des 85 derniers kilomètres, le champion de France a devancé de 1:20 l'Italien Alessandro Balla et l'Espagnol Aitor Perez Arrieta. Voeckler a prolongé avec succès une échappée de dix coureurs lancée au 90e km. Il a lâché ses anciens compagnons d'échappée, dont Johan Van Summeren, dans le Port de Balès, un col hors catégorie situé à 21,5 km de l'arrivée.

La panne pour Schleck
A un peu plus de deux kilomètres du sommet de cette même difficulté, Andy Schleck a été victime d'un saut de chaîne alors qu'il tentait de lâcher ses adversaires. Sans demander son reste, Contador a accéléré obligeant le maillot jaune à une poursuite sur les derniers kilomètres avant le sommet, où il passait à 17 secondes de Contador.

39 secondes gagnées par Contador
Au bas de la descente, où Voeckler décrochait le 23e succès de sa carrière, son 2e sur les routes du Tour, Contador doublait son avance sur Schleck. Le nouveau leader de l'épreuve finissait dans un groupe avec le Russe Denis Menchov et son compatriote Samuel Sanchez, à 2:48 de Voeckler, mais 39 secondes devant Schleck, qui perdait sa tunique pour 8 secondes, accompagné par Jurgen Van den Broeck

[Norton]

Jalabert: "Honteux de siffler Contador"


Image © AFP
Alberto Contador, le 19 juillet 2010 lors de l'étape entre Pamiers et Bagnères-de-Luchon.
"C'est honteux de siffler Contador", a estimé l'ancien champion français Laurent Jalabert à propos des quelques huées qui ont accueilli lundi à Luchon le nouveau leader du Tour de France, après l'incident survenu au Luxembourgeois Andy Schleck.

AFP - le 19 juillet 2010, 17h49


"Contador a été applaudi par les Espagnols mais il y a eu des huées et ce n'est pas normal du tout", a estimé Jalabert sur France 2 après l'arrivée de cette 15e étape.
"Il n'y a pas lieu à polémiquer, encore moins de remonter le public contre des coureurs", a ajouté l'ancien champion en rappelant le fair-play de Contador dans l'étape de Spa (Belgique), quand le peloton avait attendu les frères Schleck, distancés de près de 4 minutes après leur chute.
Les faits appuient l'analyse de Jalabert puisque Contador a accéléré sans voir qu'Andy Schleck était arrêté net par son problème de dérailleur à moins de 4 kilomètres du sommet du port de Balès.
"C'est la course", a confirmé Bjarne Riis, directeur sportif de l'équipe de Schleck (Saxo Bank).

[Norton]

TOUR DE FRANCE

Andy Schleck: «Je n'ai pas dit mon dernier mot»


Image © Keystone
Andy Schleck (à dr.) a attaqué. Repris par Vinokourov, il constate que sa chaîne a sauté. Derrière, Alberto Contador revient déjà sur les deux échappés
Andy Schleck, handicapé par un saut de chaîne alors qu'il attaquait dans le port de Balès, a dû laisser le maillot jaune à Alberto Contador
Laurent Guyot - le 19 juillet 2010, 22h56
Le Matin



Les Pyrénées demeurent impitoyables. Après 100 ans d'histoire, ces montagnes continuent d'écrire la légende du Tour de France. Après la partie de poker menteur jouée par Andy Schleck et Alberto Contador, dimanche, c'est un saut de chaîne qui suscite la polémique. Celui survenu à Andy Schleck lors d'une attaque portée à 2 km du sommet du port de Balès. Et contre laquelle Contador, surpris, n'a rien pu faire. Si bien que son passage en boulet de canon à gauche du Luxembourgeois, presque immobilisé par l'incident, a provoqué des réactions. Comme celle du public qui, après l'ovation réservée à Thomas Voeckler, vainqueur au terme d'une échappée de quelque 100 km, s'est permis de siffler le nouveau maillot jaune. Ou encore, bien sûr, d'Andy Schleck qui n'a pas hésité à parler du manque de fair-play de son grand rival.
«Je ne trouve pas son attitude très correcte. Je ne vais pas pleurer parce que j'ai perdu le maillot. Le Tour n'est pas fini. J'ai des fourmis dans les jambes. Mais en ce qui me concerne, jamais je ne me serais pas permis de réagir de la sorte. Même s'il m'avait déjà attendu dans l'étape de Spa.»
Une froide colère
Fou de rage, Andy Schleck, arrivé avec un retard de 39 secondes sur Alberto Contador sur la ligne d'arrivée, a même frappé un cameraman de France Télévisions venu filmer sa détresse de trop près.
Une froide colère que le chef de file de Saxo Bank est bien décidé à utiliser dans les deux dernières étapes programmées dans les Pyrénées. «J'avais des jambes de feu. Et je vais les utiliser encore pour attaquer. Une telle scène me motive encore plus. Je ne suis pas content bien sûr. Le plus important, maintenant, c'est surtout que je retrouve mes esprits et que je garde mon calme. Même si je suis en ce moment en colère, je ne peux plus rien changer à la situation actuelle. J'ai perdu le maillot. Il y a une raison à cela. Mais je vous rassure, je n'ai pas dit mon dernier mot. Je vais vous montrer que je suis là.»


INTERVIEW
Alberto Contador: «C'était une situation délicate»
Alberto Contador, seriez-vous content de gagner le Tour de France grâce à cette étape?
On ne gagne pas le Tour en faisant ceci ou cela. Bien sûr, c'était une situation délicate appelée à susciter une polémique. Je le sais. Mais je ne savais pas ce qu'il lui était arrivé quand j'ai porté mon attaque. Et, quand les informations me sont parvenues, il était trop tard. On ne pouvait pas arrêter la course. Dans l'étape de Spa, j'avais signifié à mes coéquipiers de ne pas rouler. Sur les pavés, comme il était devant lors de la chute, il n'a pas dû s'arrêter. Et, de toute façon, je ne pense pas que ce soit ses 30 secondes de plus ou de moins, à ce stade de la compétition, qui vont faire que je gagne ou pas le Tour de France.
Endosser le maillot jaune sous les sifflets vous a-t-il déçu?
Il y a des gens qui ne comprennent rien. Et d'autres qui apprécient les faits de course. Je ne vais pas m'étendre là-dessus. Cet incident mécanique fait partie des circonstances de course.
Aviez-vous prévu d'attaquer le maillot jaune avant sa tentative?
Oui, et finalement tout s'est déroulé très vite. J'ai aimé le voir prendre ses responsabilités. D'ailleurs, j'étais sur le point de démarrer. Ce que j'ai fait. Mais je vous le répète: l'info de son incident mécanique m'est parvenue alors que j'avais déjà démarré.
Prendre le maillot jaune au sommet du Tourmalet n'était-il pas votre but?
Je ne m'étais pas fixé un lieu ou une date. L'important c'est de l'avoir sur les épaules après avoir repris du temps. Et cela quelles que soient les circonstances.



Classements
Tour de France
15e étape, Pamiers - Bagnères-de-Luchon (187 km): 1. Voeckler (Fr/Bbox) 4 h 44'51''. 2. Ballan (It) à 1'20''. 3. Pérez (Esp), même temps. 4. Mondory (Fr) à 2'50''. 5. Roberts (Aus). 6. Reda (It). 7. Contador (Esp). 8. S. Sanchez (Esp). 9. Menchov (Rus). 10. Vandborg (Dan). 11. Van Summeren (Be), tous même temps. 12. A. Schleck (Lux) à 3'29''. 13. Van den Broeck (Be). 14. Vinokourov (Kaz), tous m.t. 15. Gesink (PB) à 3'55''. 16. Hesjedal (Can). 17. Leipheimer (EU). 18. Gadret (Fr), tous m.t. 19. Kreuziger (Tch) à 4'08''. 20. De Weert (Be). 21. Rodriguez (Esp). 22. Klöden (All). 23. Armstrong (EU). 24. Sastre (Esp), tous m.t. 25. Ivanov (Rus) à 4'14''. 26. Plaza (Esp) à 5'18''. 27. Moreau (Fr) à 5'44''. 28. Moreno (Esp). 29. Garate (Esp). 30. L. Sanchez (Esp). Puis: 32. Basso (It), tous m.t. 36. Evans (Aus) à 6'58''. 44. Morabito (S) à 8'35''. 48. Wiggins (GB) à 9'35''. 59. Cunego (It) à 13'08''. 113. Cavendish (GB) à 28'49''. 124. Rast (S). 125. Elmiger (S). 171. Cancellara (S). 175 coureurs au départ, 174 à l'arrivée.
Abandon: Santambrogio (It).
Général 1. Contador (Astana) 72 h 50'42''. 2. A. Schleck à 8''. 3. Sanchez à 2'00''. 4. Menchov à 2'13''. 5. Van den Broeck à 3'39''. 6. Gesink à 5'01''. 7. Leipheimer à 5'25''. 8. Rodriguez à 5'45''. 9. Vinokourov à 7'12''. 10. Hesjedal à 7'51''. 11. Kreuziger à 7'58''. 12. L. L. Sanchez à 8'19''. 13. Sastre à 9'02''. 14. Basso à 9'15''. 15. Klöden à 11'14''. 16. Lövkvist à 12'09''. 17. Roche (Irl) à 12'34''. 18. De Weert (Be) à 14'07''. 19. Gadret à 14'24''. 20. Plaza (Esp) à 14'47''. 21. Horner (EU) à 15'37''. 22. Evans à 16'16''. 23. Wiggins à 17'44''. 24. Moreno (Esp) à 20'. 25. Le Mével (Fr) à 21'18''. 26. Rogers (Aus) à 27'07''. 27. Van Summeren (Be) à 28'56''. 28. Sylvain Chavanel (Fr) à 30'09''. 29. Moreau (Fr) à 34'39''. 30. Pauriol (Fr) à 35'14''. 31. Armstrong (EU) à 40'31''. Puis: 40. Cunego à 55'41''. 51. Voeckler à 1 h 14'38''. 74. Morabito à 1 h 36'17''. 98. Elmiger à 2 h 07'17''. 126. Rast à 2 h 30'53''. 139. Cancellara à 2''h''39'02. 151. Cavendish à 2 h 49'43''.
Aux Points 1. Petacchi 187 pts. 2. Hushovd 185. 3. Cavendish 162.
Montagne 1. Charteau 115 pts. 2. Pineau 92. 3. Voeckler 82.
Jeunes 1. A. Schleck 72 h 50'50''. 2. Gesink à 4'53''. 3. Kreuziger à 7'50''.
Equipes 1. RadioShack 14 h 26'44''. 2. Rabobank à 0'18''. 3. Quick Step à 0'31''