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[nofoot]

vous en penser ce que vous voulez pour moi contador ne tourne pas a l'eau claire

[pechos1]

Envoyé par nofoot

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Pourquoi tu penses ça ?

[Jaya]

Envoyé par nofoot

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AMHA, il est loin d'être le seul

Quand on voit des coureurs déjà sanctionnés pour dopage rouler (Vinokourov, Basso) et Petacchi qui se bat pour la maillot vert alors que l'on a retrouvé des substances interdites chez lui...

Croire que les coureurs cyclistes sont cleans, c'est AMHA comme croire au Père Noël, mais bon faut qu'il y ait du spectacle, quitte à ce qu'il y ait des morts à 40 ans (Pantani)

[danlos]

Envoyé par Jaya

AMHA, il est loin d'être le seul

Quand on voit des coureurs déjà sanctionnés pour dopage rouler (Vinokourov, Basso) et Petacchi qui se bat pour la maillot vert alors que l'on a retrouvé des substances interdites chez lui...

Croire que les coureurs cyclistes sont cleans, c'est AMHA comme croire au Père Noël, mais bon faut qu'il y ait du spectacle, quitte à ce qu'il y ait des morts à 40 ans (Pantani)

Pour Pantani, c'est devenu une légende grâce à sa mort, quel coureur à une statue dans sa ville, une chanson en France, et un symbole dans son pays alors que tout le monde savait qu'il était chargé, cocaïnomane, drogué.
Mais cette année excepté Contador et Schleck qui ont été au dessus du lot, les autres avaient l'air plus humain. Ce n'était pas rare de voir un gros laché ou avoir beaucoup de mal, on n'a pas eu des attaques de fous et des montées avec une vitesse exceptionnelle (comme Ricco ou Rasmussen il y a quelques années). Excepté les deux premiers dans le col du Tourmalet jeudi qui se regardaient, se sont amusés toute la montée les autres avaient bien du mal. Pour dire, les français (qui sont surement ceux qui ont le plus de contrôles et le pays avec le moins d'affaire de dopage...) ont gagné 6 étapes cette année soit un tiers du total.
Mais c'est marrant comme un Armstrong qui finit 3ème l'an passé est autant largué cette année, pour toute les étapes de montagne il arrivait avec minimum 5 minutes (voir des fois 15min) de retard sur les favoris, alors que son programme était le même que l'an passé, que son équipe roulait pour lui, et on ne me dira pas qu'il était moins bien sur ce tour, car il n'a jamais pu suivre les gros. Et comme souvent les italiens ne marchent pas bien sur le Tour alors que pendant le Giro, ce sont des avions, bizarre, bizarre...
Mais bon moi je m'en fous s'ils sont tous dopés, s'ils nous montre du spectacle, ça me plait. Je préfère des duels de malades entre deux dopés qu'une course sans dopés mais où on s'embête. Même si un Nadal et un Federer sont dopés, c'est pas grave car les matchs mémorables qu'ils font quand ils se rencontrent te donnent envie de regarder et te font vibrer.

[Norton]

L'éternelle rengaine du dopage.............
En équitation on dope les cheveaux..... Tir aux 25 m il se dope pour être plus calme....Il ne manque pas d'exemples tous sports de haut niveau confondus....(comment remonter sur sa bécane fracture perroné et tibia après 40 jours?)
Comme dit Danlos, sans purée oublions les records, nous en voulons toujours plus, ceci expliquant peut'être cela.....

[Norton]

GP d'Allemagne: victoire d'Alonso, doublé de Ferrari








L'Espagnol Fernando Alonso (Ferrari) a remporté le Grand Prix d'Allemagne de Formule 1, 11e manche de la saison, devant son coéquipier brésilien Felipe Massa et l'Allemand de Red Bull, Sebastian Vettel, dimanche à Hockenheim. Le triomphe est total pour la Scuderia, dix courses après sa première, et jusqu'alors dernière, victoire de la saison, lors de la course d'ouverture à Bahreïn. Entre-temps, Red Bull avait imposé sa loi, contredite par McLaren, alors que les bolides rouges s'étaient montrés discrets.

Massa longtemps devant
Tout le contraire s'est produit à Hockenheim où, à la faveur d'un excellent départ des Ferrari, Vettel a dû abandonner le bénéfice de sa première place à Alonso, qui l'accompagnait en première ligne sur la grille, mais surtout à Massa, qui a démarré en trombe. L'épisode a son importance. Car le Brésilien, très longtemps leader de la course du premier au 50e tour, s'est très étrangement fait dépasser par son coéquipier à moins de 20 boucles de la fin.

Webber 6e
Un an jour pour jour après son gravissime accident aux qualifications du GP de Hongrie, qui l'avait plongé dans le coma, Felipe Massa a semblé balbutier un changement de vitesses en sortie de virage, restant trop longtemps en 3e, ce qui a permis à son coéquipier de le dépasser sans heurts. Derrière les deux pilotes Ferrari, Vettel, dont la Red Bull ne semblait pas à niveau, a terminé 3e. Les deux McLaren de Lewis Hamilton et Jenson Button, plus lentes, sont 4e et 5e et précèdent la Red Bull de Mark Webber, 6e.





25/07/10 15h59

[Norton]

Contador ne passe pas son Tour


Troisième Tour de suite pour Contador.

Après quasiment 4000 kilomètres de parcourus, 25 sommets gravis, 6 étapes de montagne dans les jambes, plusieurs étapes en ligne et "l'enfer des pavés", Alberto Contador remporte son troisième Tour de France d'affilée (il n'avait pas participé en 2008) pour 39 secondes d'avance sur Andy Schleck. A Paris, c'est Cavendish (5e étape dans ce Tour) qui s'est imposé devant Petacchi (il termine en vert).




L'Espagnol Alberto Contador (Astana) s'est adjugé la 97e édition du Tour de France au terme de la 20ème et dernière étape disputée dimanche sur 102,5 km entre Longjumeau et Paris, où le Britannique Mark Cavendish a décroché avec aisance son 5e succès d'étape en s'imposant au sprint sur les Champs Elysées.

Le sprinter de l'équipe Team Columbia a décroché sa 15e victoire de sa carrière sur l'épreuve en devançant l'Italien Alessandro Petacchi, qui a ainsi assuré son maillot vert du classement par points. Après son succès en 2007 et 2009, Contador, qui avait scellé sa 3e victoire sur le Tour la veille en distançant Andy Schleck, devançe de 39 secondes au classement général le Luxembourgeois, porteur du maillot blanc de meilleur jeune.

Le Russe Denis Menshov, en terminant à 2:01 de Contador, monte sur la troisième marche du podium. Anthony Charteau était déjà assuré depuis la sortie des Pyrénnées du maillot à pois de meilluer grimpeur.(

[Norton]

la personnalité de la semainE

Laurent Fignon: Le Tour de force


Image © Keystone
«J'ai interdit aux médecins de me dire que je suis condamné. Si je le suis, eux seuls le savent. Mais je n'y crois pas...» Laurent Fignon est aussi courageux aujourd'hui contre la maladie qu'il l'était durant sa carrière face à ses adversaires

Atteint d'un cancer, le consultant de France Télévisions livre un contre-la-montre émouvant
Christian Maillard - le 24 juillet 2010
Le Matin Dimanche


«Monsieur Fignon, on a trouvé des cellules cancéreuses, des métastases!» Le médecin lui a lancé ça, en mars 2009, en pleine figure! «Apprendre cela, surtout au téléphone, en voiture, ce n'était pas rien...»
Dans la tête d'un champion, qui a toujours eu l'habitude de gagner, tout à coup, ça gamberge! Après les fleurs, la peur, des pleurs. Une défaillance. «Une ombre plane sur moi. Elle est toujours là. Ne me quitte pas.» La mort est un manque de savoir-vivre qui frappe quand on ne l'attend pas.
Peut-être a-t-il, lui aussi, un jour franchi la ligne et dépassé les bornes de l'interdit, deux contrôles positifs, deux taches sur son smoking. En 1987 et en 1989, il était «jeune et insouciant». C'est le titre de son ouvrage, qu'il a écrit en compagnie de Jean-Emmanuel Ducoin, aux Editions Grasset. Qu'a-t-il injecté dans son corps? Des amphétamines, de la cortisone, mais des doses ridicules et jamais d'EPO, ni transfusions sanguines ni hormones de croissance.
Rien à voir avec le dopage
Pour Laurent Fignon, c'est une évidence, sa conviction, sa vérité: le dopage n'a rien à voir avec le calvaire qu'il vit aujourd'hui. Sa tumeur aux cordes vocales, son cancer des voies digestives, du poumon et du pancréas: pour lui, c'est son destin et rien d'autre. «A mon époque, dit-il, c'était occasionnel, archaïque. On ne se rendait pas compte qu'on trichait.» Celui qu'on a surnommé le «Prof» ou l'«Intello», parce qu'il avait des lunettes rondes et l'analyse brillante, a le regard clair de celui qui comprend tout, tout de suite. Il sait qu'il n'a plus assez d'essence pour refaire le chemin dans l'autre sens.
Quand il lève la tête, il a toujours l'air d'un coureur qu'on respecte, un patron dans le peloton. Mais sa voix n'est plus celle d'un jaune premier, d'un vainqueur du Tour de France, de cette Grande Boucle qu'il a domptée à deux reprises (1983 et 1984). Elle raille, déraille, peine à s'exprimer, à crever l'écran. Durant trois semaines, devant sa petite lucarne, le téléspectateur de France Télévisions a souffert avec lui, avec cette gorge brûlée par les traitements. Fignon-mignon, c'était son surnom, c'était avant.
«Je suis un peu gêné de l'écouter», avoue, d'ailleurs, Bertrand Duboux, qui ne prend aucun plaisir à suivre, de loin, ce Tour qui, dit-il, «n'existe pas. C'est un corbillard, une procession, la Fête-Dieu tous les jours, il n'y a aucun spectacle!» L'ex-Monsieur Vélo de la TSR, qui a vécu toute la carrière de Laurent Fignon, aimait bien sa manière de courir. «C'était, se souvient-il, un grand coureur, intelligent, à cheval sur le moindre détail, qui mettait de la réflexion dans ses attaques. C'était la tête et les jambes. Il a réussi des numéros extraordinaires. C'est encore un grand monsieur du vélo, un excellent consultant, au-dessus de tout le monde. Il n'y en a pas un seul qui va aussi loin dans la critique et qui a des analyses aussi pertinentes et lucides. Mais, poursuit l'ancien commentateur, d'un autre côté, sa voix est presque insupportable. Même si cela part d'un bon sentiment de son employeur, je trouve assez pathétique qu'on l'utilise ainsi. Cela ressemble à de l'exhibitionnisme, du voyeurisme. On fait un peu d'humanitaire. Sous prétexte que c'est quelqu'un du milieu, qui a été fidèle au cyclisme, on le trimballe à travers la France parce que c'est la grande fête de juillet. C'est comme si on le présentait à la foule une dernière fois avant que le rideau soit tiré. C'est presque un convoi funèbre avant l'heure et cela me fait mal au coeur...»
Si cela lui arrive, parfois, de s'allonger en plein direct, d'être fatigué, à bout de souffle, Laurent Fignon ne se plaint pas. On ne l'a pas forcé à prendre le micro, à couvrir une épreuve si longue, si éprouvante, usante, même pour un suiveur. «J'ai envie d'y être pour penser à autre chose», lâche-t-il, heureux de pouvoir côtoyer cette petite reine qui a fait de lui un roi.
Sa voix est cassée, mais...
«Pour le croiser tous les jours sur la ligne d'arrivée, je peux vous assurer qu'il est en bonne forme, confie Richard Chassot, consultant de la TSR. Sa voix poussive ne correspond pas du tout à son état physique, poursuit le patron du Tour de Romandie. Il n'est pas plus gros qu'il y a quatre ans. Il a juste un problème aux cordes vocales qui donne l'impression qu'il est à l'agonie. Il est enroué, mais ce n'est pas catastrophique. Quand il s'adresse à nous, il n'y a aucun signe de sa maladie. Il est certes toujours en chimio et connaît des hauts et des bas, mais il se bat pour que ça passe et il nous a dit qu'il avait bon espoir de guérir.»
Durant sa carrière, «ce type vif d'esprit qui ne supportait pas les imbéciles et les faibles» (Duboux dixit) a toujours détesté la défaite. Du coup, il refuse d'être considéré comme une victime. «Je vois souvent ma maladie dans le regard des autres. Mais je n'ai pas envie de faire pitié. C'est un sentiment horrible.»
Traitements, prises de sang, IRM, échographies, scanners et une «terrifiante» séance de chimio toutes les deux semaines: pour celui qui a remporté 81 succès de 1982 à 1993, il n'y a plus de chrono, un duel aux Champs-Elysées, des secondes qui s'égrènent, un Tour à gagner. «Je me bats, ce n'est qu'un combat de plus, répète l'ex-champion. Ce n'est pas pareil que de monter un col. Mais l'appréhension est identique.» Ce contre-la montre-là ne se court plus sur un vélo, sur la plus belle avenue du monde. Ce Parisien, qui fêtera ses 50 ans le 12 août prochain, se met en danseuse, sur un autre plateau, contre un adversaire sans pitié et intraitable. «J'ai interdit aux médecins de me dire que je suis condamné. Si je le suis, eux seuls le savent. Mais je n'y crois pas...» Comment noyer le poison? Le crabe est une sale bête. «C'est encore une maladie qui tue», lâchait-il avec des trémolos et beaucoup d'émotion, cette semaine à l'antenne, en évoquant le cancer des testicules dont a souffert Lance Armstrong. «Mon corps veut me tuer, c'est ça le cancer, rien d'autre, c'est la traîtrise suprême.» Le blond à lunettes a perdu son catogan et ses cheveux, mais pas son assurance et surtout sa rage de vaincre. «Je n'ai pas peur de mourir. Mourir est inéluctable. J'y pense. Je ne sais pas dans combien de temps, peut-être dans quelques mois, dans un an ou plus...»
Il ne regrette rien
Il y a du Bernard Giraudeau dans l'attitude d'un ancien athlète qui a toujours passé des nuits blanches la veille d'affronter le chrono: «Je me suis dit que parler de cette maladie, de montrer que j'allais me battre de toutes mes forces ferait du bien à certaines personnes.» Admirable, touchant, celui qui avait perdu le Tour, en 1989 pour huit petites secondes face à Greg LeMond, ne regrette rien. C'est vrai, quoi, que représentent huit secondes dans une vie alors que la mort se trouve sur son porte-bagages? «Quand je regarde ma trajectoire, quand je pense au chemin parcouru, j'ai eu la prodigieuse chance de trouver ce pour quoi j'étais doué et de pouvoir en vivre bien, par passion, par plaisir, sans réserve. J'ai vécu des années fantastiques, merveilleuses. J'ai eu la plus belle vie qu'on puisse imaginer. Je n'ai pas d'autres mots pour le dire.»
La vie n'est qu'une étape, pour lui un sacré tour de force. Il mérite incontestablement le maillot jaune du courage.

Beau message Monsieur Fignon....

[danlos]

Envoyé par Norton

L'éternelle rengaine du dopage.............
En équitation on dope les cheveaux..... Tir aux 25 m il se dope pour être plus calme....Il ne manque pas d'exemples tous sports de haut niveau confondus....(comment remonter sur sa bécane fracture perroné et tibia après 40 jours?)
Comme dit Danlos, sans purée oublions les records, nous en voulons toujours plus, ceci expliquant peut'être cela.....

voilà, un Rossi se serait pris deux ans de suspensions pour dopage
Mais je préfère une bagarre Rossi-RDP avec deux pilotes dopés après une fracture de la jambe se battant pour une 5ème place, qu'une bagarre Yoshikawa-RL Hayden à un tour du leader se battant pour la 16ème place.

Envoyé par Norton

la personnalité de la semainE

Laurent Fignon: Le Tour de force


«Je suis un peu gêné de l'écouter», avoue, d'ailleurs, Bertrand Duboux, qui ne prend aucun plaisir à suivre, de loin, ce Tour qui, dit-il, «n'existe pas. C'est un corbillard, une procession, la Fête-Dieu tous les jours, il n'y a aucun spectacle!» L'ex-Monsieur Vélo de la TSR, qui a vécu toute la carrière de Laurent Fignon, aimait bien sa manière de courir. «C'était, se souvient-il, un grand coureur, intelligent, à cheval sur le moindre détail, qui mettait de la réflexion dans ses attaques. C'était la tête et les jambes. Il a réussi des numéros extraordinaires. C'est encore un grand monsieur du vélo, un excellent consultant, au-dessus de tout le monde. Il n'y en a pas un seul qui va aussi loin dans la critique et qui a des analyses aussi pertinentes et lucides. Mais, poursuit l'ancien commentateur, d'un autre côté, sa voix est presque insupportable. Même si cela part d'un bon sentiment de son employeur, je trouve assez pathétique qu'on l'utilise ainsi. Cela ressemble à de l'exhibitionnisme, du voyeurisme. On fait un peu d'humanitaire. Sous prétexte que c'est quelqu'un du milieu, qui a été fidèle au cyclisme, on le trimballe à travers la France parce que c'est la grande fête de juillet. C'est comme si on le présentait à la foule une dernière fois avant que le rideau soit tiré. C'est presque un convoi funèbre avant l'heure et cela me fait mal au coeur...»

C'est "beau" de voir quelqu'un se battre contre la maladie et ne rien lacher mentalement mais je suis d'accord avec le journaliste. Je n'ai pas regardé le Tour sur FRTV pour ça, déjà on ne comprend rien à ce qu'il dit et ce n'est pas agréable d'écouter pendant 3h quelqu'un parler avec une voix enrouée. Mais pour FRTV ce n'était pas facile de prendre une décision: d'un côté s'il n'était pas pris ça faisait "il est vraiment mal, on s'en fout on prend un autre, le Tour continue" et humainement c'était vraiment limite et d'un autre côté en le prenant c'est du style "bon on comprend rien à ce qu'il dit mais il est malade, on le garde avec nous pour montrer aux gens qu'on ne le laisse pas tomber" et pour beaucoup FRTV sort grandi avec ce choix.

[Norton]

Massa l'a mauvaise

Un an jour pour jour après le grave accident qui lui a valu plusieurs jours de coma, Felipe Massa a dû renoncer à ses chances de victoire. Alors qu'il était en tête du Grand Prix d'Allemagne, l'écurie Ferrari lui a demandé à mots couverts de s'effacer devant son équipier Fernando Alonso. A l'arrivée, le Brésilien faisait bonne figure mais l'avait visiblement mauvaise.


Massa n'a pas aimé devoir s'effacer devant Alonso (Reuters)
Et aussi...


La course vient de se terminer. Felipe Massa est dans son tour de décélération, il s'apprête à regagner les stands. Son ingénieur l'appelle à la radio: "Felipe Massa est de retour!" Deuxième sous le drapeau à damiers, le Brésilien vient en effet de signer son meilleur résultat de la saison, et même le meilleur résultat depuis sa victoire devant son public à Interlagos en 2008. Pourtant, le Brésilien l'a mauvaise. Car il vient de lâcher une victoire qui était à sa portée, à la demande de sa propre équipe.

A l'extinction des feux, Sebastian Vettel tasse Fernando Alonso, ce qui ouvre un boulevard à Massa, qui s'y jette pour se porter en tête. Le Brésilien résiste alors à la pression de son coéquipier. Il ne cède le commandement à Jenson Button que le temps des changements de pneus. Au 21e tour, le Taureau des Asturies profite du dépassement de retardataires pour tenter deux fois de passer. Massa ne cède pas et creuse même un petit écart. A quinze boucles de l'arrivée, il voit néanmoins son coéquipier à nouveau revenir à moins de 1 seconde.

L'ingénieur s'excuse à la radio

C'est au 48e passage qu'arrive le message fatidique à la radio: "Alonso est plus rapide que toi!" Massa ne répondant pas, un autre appel suit: "Tu as bien compris?" Et une boucle plus tard, le Brésilien lève franchement le pied pour laisser passer son coéquipier et finir deuxième. Juste après, son ingénieur parle à nouveau au pilote: "Merci. Bonne chance à toi. Désolé." Aucun ordre explicite n'a été donné, mais le doute n'est pas permis sur le fait que c'était bien une consigne d'équipe et que l'ingénieur de Massa s'est senti obligé de s'excuser. L'article 39.1 du règlement sportif de la FIA stipule ceci: "Les ordres d'équipe susceptibles d'interférer avec le résultat de la course sont interdits." Après la course, les commissaires sportifs ont d'ailleurs convoqué les responsables de la Scuderia pour leur infliger une amende de 100 000 euros.

Dans le tour de décélération, le Brésilien ne répond pas au message d'encouragement ("Felipe Massa est de retour"). Dans le parc fermé, il ne félicite pas son équipier, malgré le doublé réalisé par Ferrari. Sur le podium, il a le masque. Juste après, lorsque l'intervieweur officiel lui demande de confirmer s'il y a bien reçu consigne d'équipe, il répond: "Je n'ai rien d'autre à ajouter." L'intervieweur persiste en lui demandant comment il ressent cette situation. Massa dit alors: "C'est du bon travail pour l'équipe. C'est le plus important." Il poursuit en expliquant que la Scuderia a beaucoup progressé en un mois.

La politique d'équipe en question

Le discours est feutré, mais la crispation est claire. Chez Ferrari, Massa était considéré comme un "fils de la famille". Le 25 juillet 2009, pendant les qualifications, un ressort perdu par la Brawn GP de Barrichello percute son casque à haute vitesse. Touché à la tête et à l'oeil, le Brésilien est dans le coma pendant plusieurs jours. S'il récupère pleinement, il hérite en 2010 d'un nouvel équipier: Alonso. Globalement plus rapide, le double champion du monde espagnol le relègue dans l'ombre. Ce Grand Prix d'Allemagne était l'occasion de reprendre l'ascendant.

Au micro de TF1, Stefano Domenicali, le patron de la Scuderia, a semblé justifier sa décision par le fait qu'Alonso était plus rapide en piste à ce moment-là de la course. L'Espagnol est aussi en avance au championnat pilotes. Une écurie doit-elle en cours de saison décider de favoriser un de ses pilotes dès lors qu'il devance l'autre? Le débat est aussi vieux que la F1 et n'est pas tranché. Ce qui est certain, c'est que Massa espérait autre chose de cette date anniversaire...