"quote =
Le parallèle avec les intermittents du spectacle n'est pas dû au hasard. Nous sommes face à des personnes qui choisissent une voie connue comme précaire parce qu'ils savent que de toute façon il existe un système (pervers selon moi) qui leu permet de vivre d'une activité non rémunératrice."
c'est une histoire de points de vue.
par définition le monde du spectacle est constitué d'une suite de contrats, t'as rarement un CDI de régisseur ou de roady, métiers pourtant indispensable à la tenue de n'importe quelle manifestation, qu'elle soit culturelle, sportive, récréative, ect.
imagine une société constituée exclusivement d'ingénieurs, on se ferait bien chier.
et pour vivre du spectacle (et même pour ouvrir des droits au chomage) il faut quand même bosser pas mal, tu fais pas ton année avec un seul contrat (enfin si, si tu t'appelle sardou) sans ce statut, depardieu serai toujours charcutier !
tous autant que l'on est, on apprécie regarder un film, assister à un concert oumême un GP ! or sans intermittent, point de tout ça, juste métro - boulot - dodo (ce qu'on vit actuellement
).
sauf que depuis quelques années, le statut d'intermittent est battu en brèche, les organisateurs ne prenant plus que des auto entrepreneurs.
ce statut prive des gens qui travaillent de toute couverture sociale, ils ne cotisent pas à la retraite, ne bénéficient pas de la protection du droit du travail...
quant à l'argument "non productif", je m'insurge, les spectacles génèrent des milliards de retombées économiques, plus que l'industrie automobile. sans festivals, avignon ou cannes ne seraient des villes banales incunnues du monde entier.
pour pousser le raisonnement jusqu'à l'absurde, l'armée n'est absolument pas productive (sauf quand c'est pour aller piller les ressources des autres) ni la justice, pourtant on ne trouvera jamais un chroniqueur de BFM ou Cnews pour remettre en cause ces institutions.
alors okay, on ne peut avoir une société basée exclusivement sur des aides.
mais prennons quelques exemples histoire d'avoir quelques ordres de grandeurs en tête.
le RSA ? ça concerne combien de personnes ?
je n'en ai aucune idée, tablons sur 1 million pour simplifier le calcul, multiplié par environ 500 balles par personne, ça fait un budget de 6 milliard annuel.
dans le même temps, on reverse 40 milliards dans le cadre du "crédit impot compétitivité emploi" à des boites comme carrefour, peugeot ou renault qui licencient à tour de bras !
les premiers bénéficiaires du "plan de relance" ont été airbus, thales et dassault à hauteur de 5 milliard...
heuuuu... airbus, vu les déboires de boeing ils sont assuré du leadership mondial pour des années donc on va financer une énième restructuration avec de l'argent public, avec bien entendu des plans sociaux. thalès ? ils font des radars, des missiles (et des terminaux carte bleue), c'est quoi l'impact du covid pour une boite comme ça ? je veut dire en comparaison avec le petit commerçant ou l'artisan de ton quartier ? et alors dassault là je comprend pas, une boite privée milliardaire qui fait les 3/4 de son chiffre d'affaires avec de la commande publique. ils n'ont jamais vendu autant d'armement que cette dernière décennie (ou alors il faut remonter aux plus belles années de la guerre froide)
dans les conditions actuelles, à un moment où 1 million de personne vient de perdre son boulot, est ce vraiment la priorité de subventionner l'armement et l'aviation ?
n'y aurait il pas quelque chose à faire sur la santé par exemple ? des moyens de transports alternatifs à la bagnole en prévision d'un avenir de plus en plus contraint ? le traitement des personnes agées ?