FOOTBALL
Les jeunes font gagner la Suisse
Image © Keystone
Au terme d’un match où il y eut passablement de déchets de part et d’autre, la Suisse avec ses jeunes s’impose. Bon pour la suite. Diego Bengalio repousse un penalty. Moreno Costanzo, le dernier arrivé, ouvre son compteur buts.
Jacques Wullschleger - le 11 août 2010, 23h23
Le Matin
Match de préparation
AUTRICHE - SUISSE
0-1 (0-0)
Pour l’instant, il y a des raisons de voir plus loin que la soirée d’hier. C’était l’heure des retrouvailles, du plaisir de faire à nouveau voyager le ballon, de repartir, bientôt, dans une campagne européenne. Il y a eu, bien sûr, à boire et à manger, d’un côté comme de l’autre. Le rythme a été inégal, parce que la forme des acteurs l’est aussi. Les automatismes ne sont pas encore encrés. Et les expérimentations multiples.
La veille, Ottmar Hitzfeld avait promis d’entrée de jeu la présence de quatre M21. Il a tenu promesse (Shaqiri, Affolter, Derdyiok, Stocker), mais Ben Khalifa n’était pas du voyage (il a fait son apparition à 20 minutes de la fin). En revanche, Yakin a commencé la partie. Il fut l’animateur du jeu. Au Mondial, il aurait pu tenir ce rôle-là. Une heure ou moins. Hitzfeld l’aime bien. Le coach n’a pas voulu choisir cette option. On ne refait pas l’histoire.
Animation prometteuse
Hier, en première période, non content de servir ses copains, Hakan Yakin eut une occasion de marquer (25e, il perdit son duel avec le portier Gratzei). L’animation offensive était prometteuse, surtout sur le côté gauche, avec Stocker – chances de but à la 13e et à la 37e, parade de Gratzei –, beaucoup plus alimenté que Shaqiri, positionné sur la droite. Derdyiok, de la tête, inquiéta le gardien autrichien (23e), mais se blessa légèrement à une cuisse, sur une autre élévation (37e). Le joueur de Leverkusen boitilla un moment, s’offrit nettement moins par la suite (il laissa sa place à Ben Khalifa à la 71e). Dans cette période, l’Autriche n’eut qu’une vraie occasion, par Pogatetz, son coup de tête étant détourné par Benaglio (10e).
Benaglio, un des meilleurs
Après le repos, il y eut passablement de changements de part et d’autre. Et deux hauts faits. Le premier est à mettre à l’actif de l’hôte, qui bénéficia d’un penalty – faute de Affolter sur Schiemer. Fuchs le tira. Benaglio partit sur la gauche repoussa l’envoi, sur le même Fuchs qui, de la tête cette fois, trouva la barre transversale (64e). Puis, Costanzo, à peine entré – il avait remplacé au pied levé Margairaz blessé – trouva l’ouverture pour sa première apparition. Très en confiance et surtout sans complexe, il fut à deux doigts de doubler la mise sur la fin, son coup de tête obligeant Gratzei – le meilleur homme de son équipe – à sortir le grand jeu (88e)
A Klagenfurt, l’équipe de Suisse n’a pas été malheureuse. Si en défense, d’habitude son point fort, elle n’a pas maîtrisé son sujet – c’est une affaire de temps –, elle a laissé entrevoir de jolies promesses dans l’orientation du jeu et dans son approche offensive. La jeunesse mise en place en Autriche va la rafraîchir. Quant à Benaglio, il a confirmé être un des meilleurs portiers actuels.
Costanzo (7) vient de marquer. C’est la joie dans le camp suisse.