Grönholm en tête, Loeb en embuscade
Petter Solberg n'a pu conserver le leadership acquis en milieu de journée.
Sébastien Loeb a fait une remontée fantastique. Il talonne Grönholm.
Archi favori, Marcus Grönholm, quadruple vainqueur en Suède, a signé trois meilleurs temps vendredi (ES5, ES6, ES8).
Le Finlandais Marcus Grönholm (Ford Focus RS), grand favori du rallye de Suède, était en tête ce vendredi soir après huit spéciales, devant le Français Sébastien Loeb (Citroën C4) et les frères Solberg, Petter troisième sur sa Subaru et Henning quatrième sur sa Ford.
Grönholm à l'aise
Quadruple vainqueur en Suède, Grönholm a signé trois meilleurs temps vendredi (ES5, ES6, ES8), tous l'après-midi, contre deux temps scratch pour Loeb (ES4, ES7). De quoi devancer de 11 sec 1/10 le triple champion du monde français, avec encore 12 spéciales à parcourir d'ici dimanche. "C'est serré, mais pour le moment, je suis satisfait, surtout après une journée comme ça", a dit Loeb à son arrivée au parc d'assistance d'Hagfors, encerclé par le contingent scandinave: Grönholm, comme prévu, et aussi les frères Solberg, très à l'aise devant leurs fans venus de l'autre côté de la frontière.
De 20e à 2e
Les conditions délicates, "beaucoup de neige" le matin, surtout pour les pilotes qui ouvraient la route comme Loeb et Grönholm, et "beaucoup d'ornières" l'après-midi, au deuxième passage, n'ont pas empêché Loeb de remonter au classement: 20e jeudi soir après la super-spéciale d'ouverture, il était deuxième 24 heures plus tard. "Nous avons tous les mêmes pneus BF Goodrich, mais ce n'était pas facile de choisir les bonnes longueurs de clous. J'avais des longs, c'était bien dans certaines spéciales, moins bien dans d'autres", a ajouté l'Alsacien, rassuré aussi par le comportement de la nouvelle C4 sur la neige.
Un hélico s'en mêle
Handicap supplémentaire, un hélicoptère volant trop bas a soulevé la neige autour de Loeb dans l'ES5, celle où il a perdu 12 secondes d'un seul coup sur Grönholm: "J'étais à fond de sixième en ligne droite, je savais qu'il y avait un virage au bout mais je ne voyais plus rien, alors j'ai dû freiner", a raconté Loeb, même pas énervé. Derrière les frères ennemis, Grönholm et Loeb, et les frères Solberg, Toni Gardemeister (Mitsubishi Lancer), leader surprise jeudi soir, est rentré dans le rang (6e) après un avertissement sans frais: tête à queue sans conséquences dans l'ES2, ce vendredi matin.
"Bon feeling"
Le moral de Gardemeister a moins souffert que celui de l'Italien Gigi Galli (Citroën Xsara), 4e l'an dernier. Parti en 16e position vendredi matin, pour son grand retour en WRC, il a d'abord fait le meilleur chrono dans l'ES3 avec ses pneus Pirelli, sur une piste bien balayée par les premiers. "J'ai un bon feeling", disait Galli à midi, alors qu'il pointait à la 5e place, juste derrière Loeb. L'après-midi a été moins réussi: gros écart de trajectoire puis indigestion de neige pour le moteur de sa Xsara, perte de concentration et 24e place ce vendredi soir, à cinq minutes du leader.
"Mieux pour le ski"
Le jeune Espagnol Dani Sordo n'a même pas eu le temps d'avoir des espoirs. Dès l'ES2, le spécialiste de l'asphalte, deuxième au Monte-Carlo, a planté sa Citroën C4 dans deux murs de neige d'affilée et perdu plus de trois minutes. "La neige, c'est mieux pour le ski", a-t-il plaisanté après coup. Chez Ford, Mikko Hirvonen, le lieutenant de Grönholm, s'est battu toute la matinée avec une direction très peu assistée, qui lui a été changée à midi. Avec une Focus à nouveau conduisible, il est remonté à la 5e place, juste devant Gardemeister. Samedi, comme vendredi, la bagarre promettait d'être encore très chaude dans les forêts suédoises. (belga)
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