Youpi! Des filles lavent nos motos
Évènement
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Un garage de Genève a invité hier deux filles de Paris, en tenue très légère, à venir laver les motos de ses clients. Reportage.
Par Stéphane Berney. Mis à jour le 15.09.2012 1 Commentaire
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1/13Genève, 15.09.12. Déborah et Samara lors du Moto girls washing.© Sébastien Féval
«Ce n’est pas le lavage le plus efficace qu’on puisse imaginer, mais je pense que c’est pas vraiment le but.» Hier au 102 de la rue des Eaux-Vives à Genève, ce badaud ne s’y trompait pas. Christophe Bongard, 30 ans, et Fabien Feuardent, 23 ans, les patrons du magasin et garage Motoshop SA, avaient invité deux jeunes femmes de Paris pour créer le spectacle. En clair, les deux danseuses, «intermittentes du spectacle» comme elles se définissent elles-mêmes, avaient fait le déplacement pour émoustiller les motards.
Et ça a fonctionné. Trois jeunes hommes, lors de l’entrée en piste des demoiselles se sont lâchés: «On n’a pas pris de douche ce matin, on va se faire laver?» Court vêtues de noir, chaussées de talons et de semelles compensées, Samara, 26 ans, et Deborah, 28 ans, se sont d’abord occupées de la Honda Shadow 125 cm3 de Joaquim Mota.
Déclenchant immédiatement la frénésie et des cris rauques parmi le public, majoritairement masculin. Sur le trottoir d’en face, des passants ont même marqué une pause dans leur promenade. Joaquim Mota avoue être venu en connaisseur: «Au Portugal, j’ai une grosse moto, j’ai déjà participé à ce type d’événement. J’adore, et là, les deux filles sont vraiment jolies.» A la fin du lavage, les yeux pétillants, il a pris la pose entre les deux danseuses.
Plus tard, autour de la machine de Julien Ruggiero, un jeune motard venu de Collonges-sous-Salève en France voisine, Samara et Deborah ont dansé sur la musique du générique de la série télévisée «Supercopter». Là aussi, gros succès. «Oui, on peut dire que ma moto a été bien lustrée, je suis content», se réjouit le jeune homme.
Ensuite, pause paella d’une heure. L’occasion pour les jeunes femmes de confier leurs ambitions: «On n’avait jamais fait ça avec des motos. Seulement avec des voitures. C’est surtout pour le côté glamour. On a adoré, même si on a eu peur de renverser ces engins qui doivent valoir cher.» Deborah ajoute: «Je crois qu’il faut avoir ce goût en soi, c’est inné.» Samara complète: «Pour nous, c’est avant tout du spectacle et rien d’autre. On travaille avec des agents et on sait exactement où on va, on n’accepte pas n’importe quoi.»
Christophe Bongard les connaissait d’ailleurs de Paris, car elles fréquentaient son réseau d’amis. Et le jeune patron de préciser: «On a engagé des personnes qui veillent à la sécurité et qui définissent un périmètre. Car on sait ce que c'est: des hommes, de la testostérone et des jolies filles, ça peut chauffer.» D’autant que les deux danseuses ne se ménagent pas, comme le dit Deborah: «Il faut reconnaître que j’aime m’exhiber.»
Et leurs petits amis, qu’en pensent-ils? «Il n’a rien contre, il sait que ça reste du spectacle», affirme Deborah. «Je ne lui dis pas toujours tout, mais ça va», glisse Samara.
Christophe Bongard et Fabien Feuardent expliquent qu’ils souhaitent redonner un coup de jeune à la moto à Genève: «Parce que ça s’endort. Notre philosophie, c’est de surprendre. On ouvre tous les jours dès 7 h 30 et sans interruption jusqu’à 19 h. Il faut que ça bouge.» Seulement voilà, se démarquer a un prix.
Pour cet événement, ils ont en effet dépensé 11 000 francs. Et les danseuses ont touché chacune 800 euros (960 francs). Christophe et Fabien enchaînent: «La passion, ça n’a pas de prix. D’ailleurs, si un événement comme celui-ci intéresse des privés, ils peuvent nous contacter, on l’organisera pour eux.»
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