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Le nageur amputé des quatre membres entame sa traversée de la Manche

Philippe Croizon, un homme de 42 ans amputé des quatre membres après avoir été foudroyé par des décharges électriques, s'est élancé samedi matin de Folkestone (Angleterre) pour une traversée de la Manche à la nage, un défi hors-norme qu'il prépare depuis deux ans, selon son entourage.

Le nageur avance à une "vitesse constante", a-t-on déclaré dans son entourage peu avant 12 heures (heure française), précisant que Philippe Croizon a rencontré dans la matinée des dauphins avec lesquels il a nagé. Aux alentours de midi, il devait atteindre le rail descendant du détroit du Pas-de-Calais, où circulent cargos et ferries. Peu avant 8 heures, alors que le jour se levait, le nageur a touché un rocher sous le contrôle d'un huissier, marquant ainsi le début de sa traversée.


Arrivée prévue dans environ 24 heures
"Il est dans une super forme ce matin", a déclaré à l'AFP son entourage, ajoutant qu'il avait cependant "une petite boule au ventre". "La météo est plutôt bonne", même s'il y a "un peu de vent", a-t-on précisé de même source. L'arrivée est prévue dans environ 24 heures, entre Wissant et le cap Gris-Nez (Pas-de-Calais). Philippe Croizon avait été terrassé par plusieurs décharges de 20.000 volts en mars 1994 alors qu'il démontait une antenne de télévision, victime d'un arc électrique entre lui et une ligne à haute tension. L'idée de cette traversée avait germé il y a 16 ans alors qu'il était sur son lit d'hôpital après l'accident, en voyant à la télévision un reportage sur une nageuse traversant la Manche.


Ce père de deux enfants veut accomplir un exploit, "pour moi, les miens et tous mes compagnons d'infortune qui n'ont plus goût à la vie", dit-il. Pour relever son défi, Philippe Croizon a fait concevoir des prothèses équipées de palmes fixées à ses moignons de jambes. Ses moignons de bras ne lui servent pas à avancer mais lui permettent de trouver l'équilibre et de ne pas souffrir du mal de mer. En moyenne, il avance à un peu moins de trois kilomètres/heure contre une moyenne comprise entre quatre et cinq km/h pour les valides. L'ancien ouvrier métallurgiste s'est entraîné pendant deux ans jusqu'à 30 heures par semaine pour réussir son défi. En août, il avait notamment réalisé un aller-retour à la nage en 12 heures entre Noirmoutier (Vendée) et Pornic (Loire-Atlantique).

AFP

[Norton]

VOILE

Un Basque devient roi du Léman


Image © Jean-Guy Python
«Banque-Populaire» de Pascal Bidégorry, hier au large de Genève, remporte le classement final du Challenge Julius Baer

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Pascal Bidégorry termine la saison en tête de l'épreuve lémanique devant «Alinghi» et «Foncia». Bertarelli remporte le Grand Prix Corum, dernière manche du Challenge des multicoques de compétition
Jean-Guy Python - le 18 septembre 2010, 22h49
Le Matin Dimanche



«J'ai goûté le Léman jusqu'au bout, et on a joué dessus avec beaucoup d'humilité». La tradition a été respectée. C'est trempé, transi de froid et heureux, après avoir été jeté à l'eau par ses équipiers, que Pascal Bidégorry donne ses premières impressions en savourant sa belle victoire. Il ajoute: «La mayonnaise a bien pris avec tous mes équipiers et c'est très jouissif de naviguer avec cette qualité-là».
Les étraves ont fumé hier matin au large de Genève. Les douze décisions 35 avaient hâte d'en découdre pour cette finale de la saison de championnat des multicoques lémaniques. Sur le coup de dix heures, la première régate a été lancée sur un lac bien formé et dans une bise de 20 noeuds. Les passages de bouées allaient être chauds et les équipages mis à rude épreuve. Après l'attente interminable de la journée de vendredi où aucune régate n'avait pu se jouer en raison du manque de vent, les concurrents du Challenge ont été gâtés hier matin. Cinq manches se sont finalement déroulées dans une bise faiblissante sur la fin.
Les F1 attendent la bise
Il faut dire que cette saison sur le Léman, les marins océaniques et lacustres auront principalement appris la patience. Les conditions météo ont été assez capricieuses tout au long des étapes de ce Championnat. Elles n'ont d'ailleurs pas failli à la tradition vendredi. Les F1 du lac ont vainement attendu une petite bise salvatrice au large de la Nautique pour finalement rentrer à terre faute de vent. Des heures à attendre les airs, à humer le moindre souffle d'Eole, ça vous forge un moral d'acier et certains d'ailleurs ne sont pas loin de penser qu'ils sont prêts pour les exercices zen de maître Deshimaru.
Après sept confrontations lémaniques, les choses paraissaient assez claires à l'heure de lancer ce Grand Prix Corum, huitième étape et grande finale des maîtres du Léman. C'est Pascal Bidégorry sur «Banque-Populaire» qui occupait vendredi matin la première place du Challenge. Le Basque, aidé dans ses oeuvres par son fidèle lieutenant Yvan Ravussin, n'a jamais terminé plus mal qu'à la troisième place cette saison. A l'aube de cette finale, cela lui conférait d'entrée un avantage considérable. A un point, Foncia d'Alain Gautier. Troisième, «Alinghi» d'Ernesto Bertarelli, qui a retrouvé des couleurs en seconde partie de saison. Dangereux pour Foncia, il restait pourtant inoffensif pour Banque Populaire. Il était clair qu'à ce stade de la compétition, la victoire 2010 serait française.
Et la bagarre a été rude sur l'eau hier matin. «Banque-Populaire» et «Foncia» se sont livrés à un véritable marquage à la culotte.
D'emblée, «Alinghi» a montré qu'il tenait à se hisser à la deuxième place du général. En alignant un parcours sans faute, c'est mission accomplie pour le catamaran rouge et noir puisqu'il remporte cette huitième étape. Ernesto Bertarelli, de retour au ponton, était assez satisfait de sa saison: «Je ne suis pas du tout déçu de cette deuxième place, on a fait un excellent retour dans la deuxième partie du Championnat et on a eu beaucoup de plaisir parce que le niveau s'est particulièrement amélioré.»



Challenge Julius Baer 2010: classement final
1. «Banque-Populaire», Pascal Bidegorry, 15 points
2. «Alinghi», Ernesto Bertarelli, 17 points
3. «Foncia», Alain Gautier, 20 points
4. «Zoulou», Erik Maris, 27 points
5. «Nickel», Frederic Moura, 33 points
6. «Okalys-Corum», Nicolas Grange, 35 points




Bertarelli: «On a brûlé notre joker»
Ernesto Bertarelli, pas trop déçu de cette deuxième place?
Non, certes on a brûlé notre joker en début de saison, mais on s'est très bien rattrapé au retour de vacances d'été. On gagne trois Grand Prix de suite donc on voit que notre régularité paie. C'est sûr qu'il y a eu deux épreuves où on a fait des erreurs flagrantes qui nous ont coûté le Championnat. L'arrivée de «Banque Populaire» très bien préparé nous a un peu surpris.
Comment voyez-vous l'avenir de la compétition des multis du Léman?
Les régates de Grand Prix, d'un point de vue sportif, sont certainement au niveau le plus haut sur la planète. Maintenant avec la Coupe, il y aura peut-être des équipes qui vont venir ici. Il y aura des bateaux qui risqueront de se construire. Ce qui est sûr c'est que le multicoque qui est la plate-forme adoptée par les Suisses depuis quinze ans maintenant, montre ses qualités sportives. Le D35 a un très bel avenir.
En 2013 pour la Coupe, vous ferez quoi?
Je ne sais pas encore (sourire) et je ne ferais pas de commentaire.

[Norton]

Saint-Etienne en tête, pour la première fois en 29 ans!



Dimitri Payet.


Saint-Etienne a pris provisoirement la tête du Championnat de France à la faveur de son net succès sur Montpellier (3-0), du jamais vu depuis la saison 1981-82, le précédent leader, Toulouse, devant se contenter d'un match nul à Monaco (0-0), samedi après les premiers matches de la 6e journée.

Après avoir justement fait chuter Toulouse la semaine dernière, Saint-Etienne a de nouveau fait la preuve de son excellente forme actuelle en écartant facilement les Héraultais, qui n'avaient pourtant encaissé que deux buts depuis le début du championnat. Les Verts n'avaient plus été à pareille fête depuis la saison 1981-82! Michel Platini, Patrick Battiston ou Jean Castaneda étaient alors dans l'effectif.

C'est Dimitri Payet qui a ouvert le score au bout d'un joli slalom. Il a également fermé la marque d'un coup franc en pleine lucarne, confirmant ainsi sa place de meilleur buteur du championnat (6 buts). Il est suivi par Youssef El-Arabi, révélation de ce début de championnat et qui a marqué à Lorient son 4e but (1-0). Les Normands sont de fringants promus (4e) alors que l'équipe de Christian Gourcuff est à la peine (15e avec une seule victoire).

Les Toulousains ont donc laissé aux Verts les commandes de la L1 (au nombre de buts marqués), mais ils ont bien réagi après leur première défaite de la saison la semaine dernière en obtenant un nul (0-0) sur la pelouse de Monaco. Sans Niculae, buteur lors des trois derniers matches de L1, Monaco n'a pas trouvé la faille et stagne avec ce cinquième match nul en six matches.

Sochaux régale
Grand spectacle en revanche à Sochaux où les étonnants "gamins" de Francis Gillot ont renversé Nice (4-0). L'effectif sochalien est le plus jeune du championnat, et ça marche. Au bout d'une belle action collective, Maïga (23 ans) a servi Ideye (21 ans) pour l'ouverture du score.

En deuxième période, Boudebouz (20 ans) a inscrit d'une sublime volée du gauche ce qui restera à coup sûr comme l'un des plus beaux buts de la saison. Marvin Martin (22 ans) s'est de son côté fendu d'un lob d'une vingtaine de mètres pour le troisième but, avant un quatrième bijou signé Maïga.

Nice, 6e, n'est plus invaincu et voilà les Sochaliens 5e avec la meilleure attaque (12 buts). Après la claque reçue à Lille (4-1), Lens a un peu redressé la barre en obtenant un point à Valenciennes (1-1) lors de son deuxième derby régional en deux semaines, grâce à Boukari à la 90e minute.

Pelouse maudite?
Les Nancéiens vont quant à eux croire que leur nouvelle pelouse synthétique est maudite: trois matches, trois défaites. C'est cette fois-ci Brest qui est venu prendre trois points à Marcel-Picot (2-0). Dimanche, Bordeaux accueille Lyon pour le choc des "gros" du bas de tableau. Yoann Gourcuff, finalement apte, va retrouver la pelouse de Chaban-Delmas.

Auxerre se rend à Lille pour un duel entre deux battus de la semaine européenne, alors que le Paris SG, qui va mieux sur le terrain mais doit gérer la nouvelle "affaire" Edel, reçoit Rennes, l'un des trois derniers clubs invaincus, qui peut déjà déloger Saint-Etienne en cas de victoire.

[Norton]

La France accède à la finale de la Coupe Davis


La France s'est qualifiée pour la finale de la Coupe Davis grâce à une demi-finale parfaite au Palais des Sports de Lyon, où elle a battu 3-0 l'Argentine après la victoire décisive samedi en double de Michaël Llodra et Arnaud Clément face à Horacio Zeballos et Eduardo Schwank.

La France retrouve pour la première fois la finale depuis 2002 et la défaite 3-2 contre la Russie. Elle rencontrera soit la République tchèque en France, soit la Serbie à Belgrade, les deux pays s'affrontant depuis vendredi dans la capitale serbe.

Un rêve fabuleux
"J'ai du mal à réaliser mais je crois que c'est quelque chose de magique qui vient de nous arriver", soulignait Michaël Llodra. "Là on touche le rêve, c'est fabuleux", se réjouissait Gaël Monfils. "J'espère qu'ils auront le même niveau de jeu en finale", a pour sa part déclaré le capitaine Guy Forget.

De nouveau ce week-end, l'équipe de Guy Forget a impressionné. En effet, pour la troisième fois en trois rencontres de cette campagne de Coupe Davis 2010, les Bleus ont assuré leur qualification dès le double du samedi, pour mener 3 à 0. L'Allemagne avait subi le même sort à Toulon lors du premier tour (4-1 au final), puis l'Espagne en quarts à Clermont-Ferrand (5-0).

Mental de fer
Surtout, outre leurs qualités techniques, ils ont démontré une vraie force mentale, face à la pression du public de Gerland et la ténacité des Argentins, et une grande cohésion de groupe, avec la présence dans les tribunes de Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga ou Julien Benneteau, non sélectionnés ou blessés mais venus encourager les Bleus.

Samedi, Llodra et Clément ont encore mis à l'épreuve, avec succès, la formule magique des Bleus, pour s'imposer en trois sets 6-4, 7-5, 6-3 face à une paire argentine annoncée comme redoutable, auréolée de sa récente demi-finale à l'US Open. "Tout le monde attendait que l'on gagne ce double", soulignait Clément. "Je ne voulais pas être celui qui flanche, a-t-il poursuivi. Mika m'a super bien épaulé, il a été extrêmement solide."

Clément hésitant
Techniquement, les deux compères, qui n'avaient pas été alignés ensemble depuis près d'un an mais ont une longue histoire en commun, ont su retrouver leurs automatismes et ont développé un tennis offensif et efficace. Zeballos et Schwank n'ont jamais pu imposer leur jeu et ont couru en permanence après le score.

Ainsi, au premier set, les Argentins parvenaient à combler un break de retard mais s'inclinaient finalement 6-4, malgré un Clément hésitant au service. Llodra, impeccable dans sa mise en jeu, masquait le petit trou d'air de son coéquipier au début du deuxième set. Clément, vainqueur de Wimbledon en 2007 avec son partenaire du jour, reprenait ensuite pied et, déchaîné, décrochait le gain de la manche sur le service de Zeballos.

Joie
Les Français faisaient le trou au milieu de la troisième manche et l'emportaient 6-3. Il était alors 17h40 et les tribunes explosaient de joie tandis que sur le court, l'ensemble de l'équipe de France entonnait la Marseillaise et se tombait dans les bras.

"C'était très émouvant, j'ai dû me retenir pour ne pas verser quelques larmes", avouait par la suite Guy Forget qui a pris le micro pour dire son admiration à ses joueurs. Deux derniers simples sont programmés dimanche, pour l'honneur. Ils doivent opposer Gaël Monfils à Juan Monaco puis David Nalbandian à Michaël Llodra, mais leur composition est susceptible d'être changée par les capitaines au vu des circonstances.

Vendredi (simples):
Michaël Llodra (Fra) bat Juan Monaco (Arg) 7-5, 4-6, 7-5, 6-3
Gaël Monfils (Fra) bat David Nalbandian (Arg) 6-4, 2-6, 6-4, 6-3

Samedi (double):
Arnaud Clément/Michaël Llodra (Fra) battent Eduardo Schwank (Arg)/Horacio Zeballos (Arg) 6-4, 7-5, 6-3

Dimanche (simples pour l'honneur à partir de 13h00):
Gaël Monfils (Fra) - Juan Monaco (Arg)
Michaël Llodra (Fra) - David Nalbandian (Arg)

Les capitaines ont la possibilité de changer la composition des équipes pour les matches de dimanche. (afp)

[Norton]

20e étape de la Vuelta pour Mosquera, Nibali reste leader





Vincenzo Nibali, à une étape de devenir le premier italien depuis Marco Giovannetti en 1990 à remporter la Vuelta, a fait jeu égal en altitude samedi avec Ezequiel Mosquera, qui a pourtant tout tenté pour lui ravir le maillot rouge de leader.

Sauf cataclysme dimanche lors de la 21e et dernière étape, Vincenzo Nibali, 3e du Giro cette année, remportera à Madrid son premier grand tour. Deuxième de la 20e étape à une seconde de Mosquera (Xacobeo), Nibali (Liquigas) possède 41 secondes d'avance sur l'Espagnol au classement général.

"C'est une victoire importante qui me fera entrer dans la catégorie des grands coureurs, mon rêve depuis tout jeune", a déclaré un Nibali aux anges, qui a résisté tout seul à l'ultime attaque de Mosquera.

"C'est quelque chose de très important, après tant d'années, de ramener un maillot rouge en Italie, d'autant que les Espagnols ont été très forts, du début à la fin", a ajouté Nibali, qui avait récupéré le maillot rouge après l'abandon d'Igor Anton (14e étape) et a ensuite dû livrer une bataille féroce contre Joaquin Rodriguez puis Ezequiel Mosquera.

"Nibali était très fort"
En programmant cette grande étape de montagne la veille de l'arrivée dans le centre de la capitale espagnole, les organisateurs de la 65e Vuelta avaient voulu préserver le suspense jusqu'au bout. Ils n'ont pas dû être déçus samedi: l'ascension vers la Bola del Mundo (à 2.250 m) a été captivante avec une formidable bagarre entre Nibali, 25 ans, et Mosquera, de neuf ans son aîné.

L'Espagnol, 2e au classement général à 50 secondes de Nibali avant cette étape, a, comme promis, attaqué dans la dernière ascension de la journée, vers la Bola del Mundo. Meilleur grimpeur que l'Italien, il a lancé son attaque à environ 4 km de l'arrivée mais n'a pu porter son avance sur Nibali qu'au maximum à 19 secondes.

L'Italien, qui semblait imperturbable sur son vélo malgré la foule, la brume et la route étroite, a fini par revenir sur Mosquera dans les derniers mètres. Le coureur espagnol, grâce à un dernier coup de rein, a néanmoins réussi à sauver la victoire d'étape, son premier succès sur la Vuelta.

"Enfin j'ai gagné", soufflait Mosquera avec des larmes dans les yeux. "J'ai attaqué pour gagner la Vuelta, pas l'étape", a poursuivi l'Espagnol, qui visait le podium au début de l'épreuve. "Mais Nibali était très fort, il a très bien géré la situation. Au moins j'ai gagné l'étape. Je ne sais pas s'il m'a laissé gagner (l'étape). Si c'est le cas, je le remercie. Je suis fier de terminer derrière un grand champion comme Vincenzo Nibali".

[Norton]

Fabian Cancellara quittera Saxo Bank

Cyclisme | Le Suisse Fabien Cancellara quitte la formation danoise Saxo Bank un an avant le terme de son contrat, a indiqué samedi le manager Bjarne Riis sur TV2 news.


© KEYSTONE | Fabian Cancellara



SI | 18.09.2010 | 19:22


Le Suisse Fabien Cancellara quitte la formation danoise Saxo Bank un an avant le terme de son contrat, a indiqué samedi le manager Bjarne Riis sur TV2 news.
"Je dirais cela de la façon suivante: Fabian et moi avons conclu un accord qui le libère de son contrat. Cela signifie qu'il ne fera plus partie de notre équipe l'année prochaine", a déclaré Riis.
"Fabian et moi avons connu quelques magnifiques années ensemble, mais c'est fini maintenant. Nous nous sommes mis d'accord que prendre des chemins différents est la meilleure solution", a-t-il ajouté en précisant ignorer quelle formation le Suisse allait rejoindre.
Cancellara, champion olympique 2008 et triple champion du monde du contre-la-montre, avait abandonné avant l'arrivée de la 19e étape du Tour d'Espagne, vendredi, et sa participation à l'épreuve sur route des Mondiaux (29 septembre - 3 octobre), à Geelong (Australie), reste incertaine.
Sélectionné pour disputer l'épreuve sur route à la tête de l'équipe helvète en Australie ainsi que le contre-la-montre, le coureur avait récemment confié être arrivé en petite forme au Tour d'Espagne.

[Norton]

Coupe Davis: battue au Kazakhstan, la Suisse est reléguée

Tennis | La sélection helvétique a essuyé une troisième et décisive défaite lors du double. Le Kazakhstan s'offre la première promotion de son histoire dans le Groupe mondial.


© KEYSTONE | Les Suisses Stanislas Wawrinka, à droite, et Yves Allegro, à gauche, ont la tête basse. Ils viennent de perdre le double contre Andrey Golubev et Yuriy Schukin.



SI | 18.09.2010 |


La Suisse ne fait plus partie du Groupe mondial de Coupe Davis. Opposée au Kazakhstan dans le barrage promotion/relégation, la sélection helvétique a essuyé une troisième et décisive défaite lors du double, la paire Stanislas Wawrinka/Yves Allegro subissant la loi du binôme Andrey Golubev/Yuri Schukin (4-6 3-6 3-6).
Après les deux défaites en simple vendredi à Astana, le capitaine Severin Lüthi a tenté un petit coup de poker en alignant Wawrinka en double, à la place de Michael Lammer. Et ce, malgré la fatigue du Vaudois, battu en cinq sets la veille et affecté physiquement par un US Open harassant.
Toutefois, ce n'est pas l'épuisement de Wawrinka qui a le plus pénalisé la Suisse, mais bien la fébrilité de son partenaire Yves Allegro à l'engagement. Coupable de huit doubles fautes, dont trois lors du seul premier jeu, le Valaisan a perdu ses quatre premiers jeux de service, finissant la partie avec une statistique rédhibitoire de cinq breaks concédés en sept jeux de service.
En seulement 1h48 de match, le Kazakhstan a bouclé l'affaire sur l'engagement de Schukin, s'offrant la première promotion de son histoire dans le Groupe mondial.
De son côté, la Suisse se retrouve éjectée de l'élite malgré la présence de deux joueurs dans le top 20 à l'ATP. La faute à un concours de circonstances particulièrement défavorables: défection de Federer, surmenage de Wawrinka, manque de confiance de Chiudinelli, défaillance du "spécialiste" de double Allegro.
La Suisse quitte le Groupe mondial pour la quatrième fois depuis vingt ans. Cela avait été le cas à Split en 1990 contre la Yougoslavie, à Ramat Hasharon en 1993 contre Israël et à Prague en 2007 contre la République tchèque. En revanche, les Helvètes n'avaient jamais essuyé une telle déroute en se faisant reléguer dès le double.
A l'issue des trois dernières relégations, la Suisse avait retrouvé sa place dans le Groupe mondial dès l'année suivante. Reste à savoir s'il en sera de même cette fois encore. Federer ne semble toujours pas faire de la Coupe Davis un objectif, tandis que Wawrinka pourrait un jour se lasser de porter l'équipe à lui tout seul.

[Norton]

Le nageur amputé des quatre membres a traversé la Manche

Exploit | Philippe Croizon, un Français de 42 ans amputé des quatre membres, a réussi samedi soir sa traversée de la Manche à la nage en arrivant vers 21H15 sur les côtes françaises.


© AFP | Philippe Croizon, amputé des quatre membres à la suite d'une électrocution.



AFP | 18.09.2010 | 22:40


Philippe Croizon, un Français de 42 ans amputé des quatre membres, a réussi samedi soir sa traversée de la Manche à la nage en arrivant vers 21H15 sur les côtes françaises, a-t-on appris auprès de son entourage.
Un huissier a constaté qu'il avait touché un rocher au pied d'une falaise de la côte à proximité de Wissant (nord) à 21H13, selon son entourage, qui a précisé qu'il était ensuite monté sur un bateau à destination de l'Angleterre.
Le nageur était parti peu avant 8H00 (heure suisse) samedi matin depuis Folkestone (Angleterre), mais a terminé sa traversée avec plusieurs heures d'avance sur les prévisions.
Philippe Croizon avait été terrassé par plusieurs décharges de 20'000 volts en mars 1994 alors qu'il démontait une antenne de télévision, victime d'un arc électrique entre lui et une ligne à haute tension.
Pour relever son défi, Philippe Croizon a fait concevoir des prothèses équipées de palmes fixées à ses moignons de jambes. Ses moignons de bras ne lui servent pas à avancer mais lui permettent de trouver l'équilibre et de ne pas souffrir du mal de mer.

[Norton]

TENNIS

Les admirateurs de Roger Federer sont déçus et un peu inquiets


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Roger Federer est-il «simplement» fatigué?

Même ses fans les plus ardents ne cachent pas leur dépit. «Il aurait dû rendre service à son pays», déplore Adolf Ogi
Bertrand Monnard - le 18 septembre 2010, 21h51
Le Matin Dimanche




Rafael Nadal a remporté la Coupe Davis en 2004 et 2009, en jouant un rôle crucial en finale. Il a encore grandement contribué à la qualification de son pays pour la finale 2008 - victorieuse elle aussi - avant de déclarer forfait sur blessure. Roger Federer, son éternel rival, ne la gagnera peut-être jamais.
Depuis 2005, après avoir renoncé à chaque fois aux premiers tours, le Bâlois avait, au moins, participé aux matches de barrage pour maintenir la Suisse dans le groupe mondial. Cette fois, au Kazakhstan, il a ne l'a pas fait invoquant «un besoin de repos nécessaire à la fin de sa saison». Résultat: la Suisse est reléguée.
L'amertume d'Adolf Ogi
Pour la première fois, à lire les réactions, les courriers de lecteurs, même ses fans les plus fidèles sont agacés, déçus par ce nouveau désistement, parlant d'«égocentrisme», de «trahison». Parmi eux, Adolf Ogi en personne, joint au téléphone, ne cache pas une certaine amertume. «Bien sûr, je comprends que Roger Federer ait été très déçu par sa défaite contre Novak Djokovic à l'US Open. Malgré cela, il aurait dû faire un effort pour s'engager, rendre service à son pays. Il est si populaire.»
Même sentiment de déception chez un autre grand admirateur, Georges-André Carrel, patron des sports à l'Uni de Lausanne et grand idéaliste du sport: «Je ne blâme pas mais je regrette. Roger Federer a toujours répété que sa victoire en double aux JO de Pékin avec Stanislas Wawrinka lui avait permis de surmonter un passage à vide, un mauvais moment. Au moins, en signe de reconnaissance envers Wawrinka, il aurait dû aller au Kazakhstan, ne pas le laisser seul. Federer, à mon avis, se trouve aujourd'hui à un tournant de sa vie. Confronté à l'âge, dépassé par Nadal, menacé par des jeunes loups, il développe un réflexe de surprotection, qui le pousse à ne penser qu'à lui-même et à sa carrière.»
Au printemps 2009, Roger Federer avait prétexté des douleurs au dos pour ne pas jouer contre les Etats-Unis. Cette fois, il n'a annoncé son forfait qu'à 48 heures du premier match. C'est ce manque de clarté, de franchise, que lui reproche Marc Rosset, le héros de la finale 92: «Pourquoi ne s'explique-t-il pas une fois clairement devant la presse? Son attitude ouvre la voie à tous les ragots débiles, notamment que Mirka, son épouse, lui aurait interdit d'aller à Astana.»
Marc Rosset considère aussi le forfait de Federer comme un manque de reconnaissance envers la fédération: «Le côté patriotique, franchement, je m'en fous. Mais la Coupe Davis, pour la fédération, a toujours constitué l'une des principales sources de recettes: c'est cet argent qui permet de soutenir les jeunes. Federer, à un certain âge, en a profité lui aussi. Quand on reçoit, on doit donner, non?»
«Déstabilisé dans sa tête»
Ex 26e joueur mondial, ancien capitaine de Coupe Davis, consultant pour la TSI aujourd'hui, Claudio Mezzadri trouve à Federer des circonstances atténuantes: «Cette semaine est peut-être la seule, d'ici à la fin de l'année, qu'il peut consacrer à son épouse et ses jumelles.» Le Tessinois a senti un malaise ces derniers mois dans le jeu et l'attitude de Federer, et c'est peut-être, à ses yeux, la vraie explication de son forfait.
«A l'US Open, au lieu de s'accrocher, il laisse filer deux sets contre Djokovic, ce qui est totalement inhabituel chez lui et révèle un manque de confiance dans sa condition physique. Dans le même duel, il galvaude deux balles de match, ce qui lui était déjà arrivé deux fois cette année. On ne peut plus parler de malchance, de coïncidence, mais d'un vrai problème. Sur une balle de match, c'est l'instinct de prédateur qui vous pousse à achever votre adversaire. Or, qu'a fait Federer contre Djokovic? A chaque fois, il l'a laissé mener l'échange. Il est déstabilisé, dans sa tête. C'est ça le plus grave.»

[Norton]

FOOTBALL

Messi, dix années de règne


Image © Keystone
Lionel Messi enjambe un à un tous les obstacles qui se dressent devant lui: la Providence l'a rendu insaisissable
Le 17 septembre 2000, Lionel Messi, alors âgé de 13 ans et mesurant à peine 1,20 m, atterrissait pour la première fois de sa vie à Barcelone en provenance de son Argentine natale
Florian Müller - le 18 septembre 2010,
Le Matin Dimanche



Quand Lionel Messi va, tout va pour le Barça. Après s'être fait surprendre par le néo-promu Hercules lors de la deuxième journée de Liga (0-2), le champion d'Espagne en titre a repris son allure de sénateur, en écrasant le Panathinaïkos, mardi dernier, lors de la première journée de la Ligue des champions (5-1). A la baguette, l'attaquant argentin, magistral chef d'orchestre, qui devient, à la faveur d'un nouveau doublé, le meilleur buteur de l'histoire du club Blaugrana en Ligue des champions avec 27 réalisations. La saison dernière, Messi a inscrit 47 buts en 53 matches avec le Barça toutes compétitions confondues. Performance qui le sacra à la fois «Pitchichi» de la Liga et meilleur buteur de la plus relevée des compétitions européennes. Cette saison, Leo le magnifique en est déjà à 6 buts en 5 matches. Ce soir (19 h), l'Atletico Madrid, pourtant leader de la Liga et armé de Diego Forlan, se prépare à souffrir dans un match au sommet.
Une belle histoire
Pourtant, l'histoire d'amour entre Messi et le football a bien failli tourner court. Car le jeune Leo est incroyablement doué, mais il est atteint d'un mal profond. De fait, ses os ne se développent pas à la bonne vitesse et compromettent une croissance normale. La formidable carrière qui lui est promise devient utopique. Seule solution: un coûteux traitement hormonal. A l'époque, la crise guette en Argentine. Plusieurs clubs, dont Riverplate, sont intéressés par le joueur mais aucun ne veut prendre le risque d'une prise en charge financière du traitement. Le clan Messi se tourne alors vers l'Europe. Le Barça est impressionné, mais hésite lui-aussi à investir dans le jeune prodige. Messi père menace de tout laisser tomber. Charly Rexach, responsable du centre de formation du club catalan, finit par signer une promesse de contrat sur une serviette en papier du Club de Tennis de Pompeya, aux abords du Montjuic. «Sans hormones de croissance, Lionel aurait atteint, au mieux, 1,50 m à l'âge adulte», lâche volontiers son père, Jorge. Depuis, l'investissement a porté ses fruits. Lionel Messi mesure 1,70 m et affiche un bilan de santé exceptionnel. Il a fait de son centre de gravité très bas son premier atout. Il ne se blesse que très rarement, malgré les attentats réguliers dont il est victime à hauteur de cheville. A croire que la Providence a définitivement choisi son camp. Sa soif de records semble intarissable. A chacune de ses sorties, Lionel Messi repousse un peu plus les limites du possible. Alors, le Camp Nou tout entier entonne en écho des «Meeessi, Meeessi». Et Lionel devient Messi, depuis dix ans et sans doute pour dix ans encore.