Le permis à points va être instauré en GP
Motocyclisme
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Afin de prévenir les comportements antisportifs, un permis qui sanctionne les actions litigieuses va être mis en place.
Par Jean-Claude Schertenleib. Mis à jour le 23.12.2012
Marc Marquez (93), qui suit Pol Espargaro (40), s’est livré à quelques dépassements dangereux qui ne sont pas étrangers à l’instauration de ce permis à points.
Image: Javier Soriano/AFP
On la baptisera rapidement la «lex Marquez», tant le champion du monde Moto2 de cette année a participé – contre son gré – à son élaboration: dès 2013, la Direction de course des GP disposera d’un arsenal supplémentaire pour sanctionner les manœuvres dangereuses et les comportements antisportifs. Les GP se mettent donc au permis à points: à chaque action litigieuse, les responsables de la course pourront distribuer des pénalités, d’une à dix unités, en fonction de la gravité de la faute commise.
10 points perdus, 1 suspension
Ces points seront additionnés tout au long de la saison et les sanctions suivantes appliquées: au quatrième point, le pilote sera condamné à s’élancer de la dernière place de la grille de départ du GP suivant (c’est la punition qu’avait subie Marquez à Valence, lors du dernier GP); au septième point, le fautif partira du couloir des stands, après tout le monde; au dixième point, ce sera le carton rouge: disqualification pour la course qui suit. La suspension passée, le compteur du «méchant» sera remis à zéro. Ces différentes punitions pourront être accompagnées d’amendes, d’un montant allant de 1 à 50 000 euros au maximum.
Bon courage aux juges
Cette décision, louable dans le fond, est d’ores et déjà la garante de quelques discussions animées dans le paddock. Car sa mise en application – la forme – pose une série de questions, dont la principale est d’ordre philosophique: comment faire la différence entre une action osée mais géniale et une autre qui dépasse les bornes? Cette année, on se rappelle que le duel pour la victoire entre Marquez et Lüthi, à l’attaque du dernier tour du GP du Qatar, n’avait pas été jugé non conforme, pas plus que l’action du même Marquez sur son compatriote Pol Espargaró au GP de Catalogne. «On ne peut pas faire n’importe quoi dans notre métier, explique ainsi Thomas Lüthi. Si un pilote me tasse sur l’extérieur parce que je lui laisse une petite place, c’est que j’ai commis une erreur. Mais si, sur une telle action, je n’ai pas d’autre choix que de sortir de la piste pour éviter l’accident, qui doit être puni?» questionne l’ancien champion du monde.
Bon courage aux juges!