Dani Pedrosa et la vie à Prangins
Motocyclisme
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Le pilote espagnol, qui réside depuis cinq ans au bord du Léman, y voit plein d'avantages. Et un gros inconvénient: l'heure de fermeture des magasins.
Par lematin.ch.
Dani Pedrosa, lorsqu'il n'est pas en selle, goûte aux joies du windsurf et du ski de fond.
Image: AFP
«Mon paradis suisse.» Le titre de l’article consacré par le magazine Sportweek à la vie helvétique de Dani Pedrosa annonce un pur conte de fées. La réalité décrite par le pilote espagnol, qui réside depuis cinq ans à Prangins, s’avère toutefois moins idyllique qu’il n’y paraît. Débarqué «par hasard» sur les bords du Lac Léman, et surtout pas pour d’éventuelles raisons fiscales, le double champion du monde des 250cm3 (en 2004 et 2005) goûte au calme légendaire de nos contrées ainsi qu’à la placidité naturelle des autochtones: «Ici, je peux aller au restaurant sans que les gens m’arrêtent pour signer des autographes», se félicite le Catalan, par ailleurs très heureux de ne vivre qu’à une heure de route du Mont-Blanc.
Mais la tranquillité a son revers, et le motard a du mal à s’adapter aux horaires des magasins locaux… «Depuis toujours, j’étais habitué à faire la sieste après le dîner, puis je sortais, par exemple pour aller faire mes courses. Mais là, tout fermé. A cinq heures et demie de l’après-midi, il n’y a plus un magasin d’ouvert», exagère-t-il. «A Barcelone, ils ferment à 22 heures… Au restaurant, c’est le même problème: soit tu y vas tôt, soit tu es au régime.»
Le vice-champion du monde en titre de la catégorie Moto GP compense cet immense inconvénient en s’adonnant aux joies du windsurf sur le Léman, sans cracher sur une petite séance de ski de fond en saison. Ou alors, il file pour une excursion à vélo ou en voiture – un jour, il a dû secourir son prestigieux voisin
Michael Schumacher, qui avait crevé.
Toujours dans la catégorie sports et loisirs, lorsqu’il s’agit de boire un coup ou de se trémousser sur une autre piste que celle des circuits qu’il fréquente toutes l’année, Pedrosa possède là aussi ses habitudes: «Pour aller en discothèque, je me rends à Genève, ou même plutôt à Lausanne, une ville universitaire où il y a beaucoup de jeunes.» L’histoire ne dit pas si l’Espagnol trouve que les boîtes de chez nous ferment aussi trop tôt…