HIPPISME
A Palexpo, le roi est Steve Guerdat
Image © Keystone
Le binôme Steve Guerdat-«Jalisca-Solier» est dans son jardin à Palexpo, où il avait notamment triomphé dans le Grand Prix Coupe du monde 2006
Seul double sans faute dans la finale du Top 10 mondial, le Jurassien a cloué le bec des superstars mondiales. Et comblé un public qui l’adore
Sophie Deller - le 10 décembre 2010, 22h30
Le Matin
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Il y a quatre ans, après une somptueuse victoire dans le Grand Prix Coupe du monde au sortir d’une période difficile pour lui, submergé par l’émotion, il ne pouvait retenir des larmes. Rien ne pourrait être plus beau, pensait-il, et exprimait-il, alors. «Rien ne sera jamais aussi fort, même pas un titre mondial ou olympique», dit encore son père Philippe Guerdat aujourd’hui. Vraiment?
Pris aux tripes, au cœur
Difficile, impossible sans doute, y compris pour l’intéressé, de répondre. Mais hier soir, au terme de deux parcours montés avec la maîtrise d’un grand, dans un grand jour, Steve Guerdat était pris aux tripes, au cœur. «Je me suis donné ces deux derniers mois pour avoir les points nécessaires pour être dans le Top 10 (ndlr: à une semaine près, c’était rapé). Cette finale, ici, devant vous, devant ma famille, mes amis, je voulais en être. Pour vous.» Pour lui, aussi, sans doute. Parce que Genève, c’est chez lui. Et que si la victoire, où que ce soit, est la seule chose qui compte. Gagner à Genève, c’est le nirvana.
Merveilleuse et inspirée «Jalisca Solier»
Le Top 10 manquait encore à son palmarès. A 28 ans, c’est désormais chose faite. Avec la complicité d’une merveilleuse et très inspirée «Jalisca Solier», une vraie fille, l’amour de sa vie. Une affaire cœur, on vous dit.
Derrière le Jurassien, du sacré beau monde. Denis Lynch d’abord, tout près du sacre pour sa première finale du Top 10 avec un impressionnant «Lantinus», brillant ces temps-ci sous la selle de son pilote irlandais. Eric Lamaze ensuite, le champion olympique en titre, piégé par une prise de risques excessive, mais nécessaire pour espérer le sacre: «Cette deuxième manche était très difficile, bien plus encore que n’importe quel barrage. «Hickstead» donne toujours tout, pour moi, pour le public, qui le galvanise. Mais à cette vitesse, dans un parcours d’une telle difficulté, à la fin d’une longue saison, la faute vient si vite…». Marcus Ehning encore, qui, dernier à s’élancer, ne pouvait éviter une faute de «Plot Blue». «Merde!» résumera l’Allemand, qui n’était de toute façon pas plus rapide que le vainqueur du jour.
C’est écrit: à Palexpo, le roi, c’est Steve Guerdat.
Résultats
Genève. Chi-w
Finale du Top 10 (S/A en deux manches, la 2e au chronomètre): 1. Guerdat (S/No 11 mondial), «Jalisca Solier», 0/46’’49. 2. Lynch (Irl/7), «Lantinus», 4 (4 + 0)/46’’14. 3. Lamaze (Can/2), «Hickstead», 4 (0 + 4)/46’’86. 4. Ehning (All/3), «Plot Blue», 4 (0?+?4)/48’’08. 5. Leprevost (Fr/10), «Mylord Carthago», 8 (0 + 8)/48’’45. 6. Ward (EU/6), «Sapphire», 8 (8 + 0)/ 49’’27. 7. Bengtsson (Su/5), «Casall», 8 (8 + 0)/54’’49. 8. Staut (Fr/1), «Silvana», 11 (11 + 0)/58’’64. 9. Alexander (Aus/8), «Itot du Château», 12 (4+8)/54’’82. 10. Schwizer (S/4), «Ulysse», 24 (12+12)/60’’78.
Epreuve de combinaisons (S/A au chronomètre avec barrage): 1. Bengtsson (Su), «Quintero», 0/32’’46, 2. Nagel (All), «Corradina», 0/32’’67. 3. Smolders (PB), «Regina Z», 0/33’’03. 4. Staut (Fr), «Kraque Boum», 0/33’’27. 5. Garcia (Esp), «Hamilton de Perhet», 0/33’’38. 6. Fagerstrom (Fin), «Wivina», 0/33’’40.
S/A au chronomètre: 1. Rozier (Fr), «Ideal de Roy», 0/48’’72. 2. Guerdat (S), «Brustor Boy of Kannan», 0/50’’62. 3. Muff (S), «Unik GS», 0/50’’76.
Résultats
Genève. Chi-w
Finale du Top 10 (S/A en deux manches, la 2e au chronomètre): 1. Guerdat (S/No 11 mondial), «Jalisca Solier», 0/46’’49. 2. Lynch (Irl/7), «Lantinus», 4 (4 + 0)/46’’14. 3. Lamaze (Can/2), «Hickstead», 4 (0 + 4)/46’’86. 4. Ehning (All/3), «Plot Blue», 4 (0?+?4)/48’’08. 5. Leprevost (Fr/10), «Mylord Carthago», 8 (0 + 8)/48’’45. 6. Ward (EU/6), «Sapphire», 8 (8 + 0)/ 49’’27. 7. Bengtsson (Su/5), «Casall», 8 (8 + 0)/54’’49. 8. Staut (Fr/1), «Silvana», 11 (11 + 0)/58’’64. 9. Alexander (Aus/8), «Itot du Château», 12 (4+8)/54’’82. 10. Schwizer (S/4), «Ulysse», 24 (12+12)/60’’78.
Epreuve de combinaisons (S/A au chronomètre avec barrage): 1. Bengtsson (Su), «Quintero», 0/32’’46, 2. Nagel (All), «Corradina», 0/32’’67. 3. Smolders (PB), «Regina Z», 0/33’’03. 4. Staut (Fr), «Kraque Boum», 0/33’’27. 5. Garcia (Esp), «Hamilton de Perhet», 0/33’’38. 6. Fagerstrom (Fin), «Wivina», 0/33’’40.
S/A au chronomètre: 1. Rozier (Fr), «Ideal de Roy», 0/48’’72. 2. Guerdat (S), «Brustor Boy of Kannan», 0/50’’62. 3. Muff (S), «Unik GS», 0/50’’76.