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L'ancêtre du lapin de Pâques en danger
Le lièvre se rencontre de moins en moins sur le bord des chemins suisses. (Keystone)
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Ces Fêtes de Pâques mettent le lapin à l'honneur. Mais pour son ancêtre, le lièvre, la situation est loin d'être réjouissante.
Un rapport montre que leur nombre est en constante baisse, notamment à cause de la modification se son habitat naturel. Davantage d'efforts doivent être faits pour qu'il ne disparaisse pas totalement de Suisse.
Dans les magasins, ils sont des dizaines au m² en cette période pascale. Mais dans la nature, on ne dénombre plus que trois lièvres par km² en Suisse.
Le lièvre souffre avant tout de la modification du paysage et de l'intensification des pratiques agricoles, estime la station ornithologique de Sempach. Sur mandat de la Confédération, elle suit depuis 1991 la population des espèces animales menacées.
Le lièvre ne trouve plus assez de haies pour se reposer en toute sécurité loin des prés et des champs qu'il affectionne mais où il se sent – à raison – menacé. Sur les grands espaces cultivés, le recours croissant à la moissonneuse est pour lui source d'inquiétude.
L'augmentation du trafic sur les petites routes constitue un autre problème. Le lièvre aime parcourir son territoire en long et en large, mais le danger que représente la circulation fractionne de fait ses terres en petites parcelles de plus en plus difficiles à relier entre elles.
Genève, le paradis des lièvres
En Suisse, trois lièvres gambadent en moyenne sur une surface d'un kilomètre carré. C'est peu, selon la station de Sempach, qui parle d'un retour au niveau des années 50.
Dans les trois régions genevoises passées à la loupe en 2006, ce nombre était par contre compris entre 13 et 19, au point que le rongeur commence à provoquer quelques dégâts. Afin de limiter leur impact, 60 lièvres genevois ont d'ailleurs été déplacés en Valais et en France à la fin de l'an dernier.
Pour la station ornithologique, la bonne tenue de l'effectif des lièvres genevois signifie que la qualité de l'habitat est primordiale pour le rongeur. Deux des trois régions examinées ont en effet été l'objet de mesures de compensation écologique ces dernières années, comme par exemple la pratique partielle de la friche.
Les responsables de Sempach font donc preuve d'un certain optimisme: le redressement est possible. Le monitoring 2006 montre d'ailleurs une légère augmentation du nombre total de lièvres en Suisse. Une lueur d'espoir qui reste bien sûr à confirmer.