Trois semaines après l’ouverture de la saison au Qatar, les pilotes sont en Argentine pour la deuxième manche de l’année. Andrea Dovizioso arrive en tant que leader du championnat suite à sa victoire inaugurale. Mais l’Argentine n’a jamais réussi au pilote Ducati. Un GP qui s’annonce plus que disputé.
Comme on l’avait vu en 2018, la course inaugurale a été pour Andrea Dovizioso. Le pilote italien qui vient de fêter ses 33 ans s’est à nouveau imposé pour quelques millièmes devant Mac Marquez. Bien aidé par la puissance de sa Ducati dans les lignes droites, Dovizioso a une nouvelle fois montré qu’il allait être un des plus sérieux adversaires de Marquez cette année. Surtout le pilote Ducati est le seul de la marque à avoir été toute la course en position de victoire, là où son coéquipier Petrucci a eu plus de mal en début de course, alors que les pilotes Pramac ont trop vite été contraints à l’abandon suite à des soucis mécaniques.
En Argentine, Dovizioso ne s’est jamais imposé et n’est monté que sur un podium en cinq participations (bien aidé il est vrai une année par Iannone qui l’avait mis dehors dans le dernier virage alors que le doublé pour le podium était assuré).
Surtout, nous avons souvent des courses à rebondissement sur le circuit de Termas de Rio Hondo. L’an passé, le trio de tête avait été composé de Cal Crutchlow qui s’était imposé devant Johann Zarco et Alex Rins. Le pilote Suzuki montant sur son premier podium à cette occasion.
Nous avons aussi souvent assisté à des moments spéciaux. Par exemple, lorsque l’an passé le départ a été retardé après que tous les pilotes sont rentrés aux stands pour chausser des pneus slick alors que le seul Jack Miller, en pole position après une démonstration la veille, était de son côté chaussés de pneus pour le sec. Plusieurs minutes de tergiversations, et tous les pilotes avaient du partir du fin de la grille. Le poleman seul sur la première grille et les pilotes suivant relégués une trentaine de mètres plus loin. Bref du n’importe quoi. Mais ce n’était rien par rapport à la course de Marc Marquez qui avait été pénalisé et avait décidé qu’il allait être seul en piste, s’amusant à jouer aux motos tamponneuses avec ses adversaires. Aleix Espargaro et Valentino Rossi s’en souviennent encore.
La course avait tout de même été magnifique pour la bagarre pour la victoire et le podium.
Cette année, un des favoris pourrait bien être Alex Rins. Le pilote a énormément progressé l’an passé, et cet hiver, a montré qu’il faudrait compter sur lui. Au Qatar, Rins n’est pas passé loin du podium, en terminant 4ème. Il est actuellement le pilote non vainqueur en MotoGP, le plus proche d’en gagner une. L’Argentine est un circuit qui convient à la Suzuki, Rins est en forme, ce peut être le bon moment pour l’espagnol.
Cal Crutchlow lui aussi voudrait bien réitérer sa course de 2018. L’anglais s’est retrouvé à nouveau en pleine lumière à Losail, cinq mois après sa grosse blessure en Australie. Le pilote LCR, dont on ne savait pas trop où il en était, est monté sur le podium après avoir lutté toute la course pour la victoire. Crutchlow a souvent été rapide en Argentine, la Honda semble être à un bon niveau, on risque de le voir devant !
La principale question, comme très souvent depuis un an est de savoir où se situeront les Yamaha. Maverick Vinales, Champion de la pré saison, a encore raté ses débuts au Qatar. Comme trop souvent avec l’espagnol, lorsque les feux se sont éteints, il s’est éteint aussi. Seulement 7ème , il a subi le retour de Valentino Rossi qui termine 5ème après être parti 14ème. La comparaison fait mal pour Vinales. On sait qu’il peut être rapide, mais on se demande toujours si la tête arrive à suivre. Il devient de plus en plus comme Jorge Lorenzo. Très difficile à suivre sur un tour, un des meilleurs pilotes lorsque tout va bien, mais dès que le moindre grain de sable arrive, la machine est enrayée et le pilote coule.
Pour Jorge Lorenzo, la première manche au Qatar ne restera pas dans les annales. Victime d’une grosse chute le samedi, le pilote majorquin n’était pas à 100%. Sa course fut difficile, comme depuis trois ans au Qatar. S’il continue sur ses lancées des dernières années, l’Argentine risque d’être encore un chemin de croix pour l’ancien Champion du Monde. Mais S’il pouvait faire des résultats avant le retour en Europe, ce serait tout de même une bonne nouvelle.
La très bonne surprise du Qatar au niveau des rookies a été Joan Mir. Le pilote Suzuki s’est battu pendant les deux tiers de la course pour la victoire ou tout du moins pour le podium avant de céder dans les derniers tours. L’espagnol a énormément appris sur cette course en suivant les meilleurs pilotes du Monde. Comme dit plus haut pour Rins, la Suzuki est à l’aise sur cette piste, Mir pourrait confirmer.
Chez les autres rookies, on attend avec impatience Fabio Quartararo. Le français, malchanceux lors du départ au Qatar a tout de même réalisé une magnifique course, réalisant le meilleur tour du GP. Comme Mir, Quartararo a énormément appris dans cette course. Pas de la même façon, mais cette course servira pour le futur. Si le pilote Yamaha arrive à se battre pour un top 10, ce sera un très beau résultat.
Pecco Bagnaia de son côté a vécu un GP à oublier. Victime d’un problème technique, le champion du Monde Moto2 a du vite abandonner alors qu’il n’avait pas débuté de la meilleure des façons. Son coéquipier Jack Miller a lui aussi abandonné, après avoir notamment perdu sa selle en début de course.
Chez KTM et Johann Zarco, c’était soupe à la grimace après le GP du Qatar. Seulement 15ème, le français a confirmé ses difficultés entrevues lors des essais. L’objectif sera une nouvelle fois de marquer des points et se rapprocher du top 10.