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Michelin et le Sachsenring -
26/07/2005, 21h51
Michelin se rend en Allemagne ce week-end et cherchera à poursuivre sa domination, avant que le championnat MotoGP ne marque une pause de quatre semaines.
Le manufacturier français de pneumatiques a remporté l’ensemble des neuf cour ses disputées jusqu’à présent, et ses pilotes occupent actuellement les sept premières places du classement provisoire.Le champion sortant Valentino Rossi (Gauloises Yamaha Team YZR-M1-Michelin) est sans nul doute l’homme fort du championnat, après avoir remporté sept des neuf courses, sur le sec comme sous la pluie.
Avec huit courses encore à venir, l’Italien possède une avance incroyable de 104 points sur son adversaire le plus proche, Marco Melandri (Telefonica Movistar Honda RC211-V-Michelin), tandis qu’un seul point sépare ce dernier de Colin Edwards (Gauloises Yamaha Team YZR-M1-Michelin).
Mais peut-être Max Biaggi (Repsol Honda Team RC211-V-Michelin), adversaire ancestral de Rossi, est-il prêt pour une renaissance sur le circuit du Sachsenring. Actuellement quatrième au classement provisoire, l’empereur romain est un maître du « Ring », avec à son actif une victoire l’an dernier et la pole position lors des deux dernières éditions.
LE PILOTE MICHELIN MAX BIAGGI ET LE SACHSENRING
Le palmarès de Max Biaggi lors des derniers GP d’Allemagne parle de lui-même. Il a remporté l’épreuve en 2001 et 2004, s’est classé 2e en 2002 et aurait bien pu gagner en 2003 s’il n’avait pas chuté après avoir signé le meilleur tour en course. Après deux saisons au sein d’u n team satellite Honda, il a rejoint cette année la structure officielle du HRC en MotoGP.
« Changer de team n’est jamais chose simple, » dit-il. « En début de saison il nous a fallu apprendre et nous avons perdu du temps, mais aujourd’hui nous sommes prêts et j’espère donc renouveler ma performance allemande de l’an dernier. Le Sachsenring est un tracé plutôt inhabituel – très vallonné, étroit par endroits, plus large ailleurs, au point qu’il faut bien le connaître pour aller vite.
Comme tout circuit il est agréable dès lors que la performance est au rendez -vous. L’an dernier tout s’était déroulé magnifiquement et mon approche de l’épreuve avait été impeccable – j’avais obtenu la pole, mes pneus Michelin s’étaient bien comportés tout au long de la course et le week-end avait donc été parfait.
« Le tracé est vraiment exigeant pour les pneus, surtout à gauche. C’est un aspect crucial, non seulement du fait du nombre de courbes à gauche, mais également parce que certains virages sont rapides et que l’on y prend beaucoup d’angle, ce qui très contraignant pour les pneus.
« Le virage n°12 peut poser problème car il s’agit de la première courbe à droite que l’on rencontre, et le flanc droit des pneumatiques peut avoir refroidi quelque peu. Néanmoins, Michelin pa rvient toujours à nous fournir les enveloppes dont nous avons besoin, le niveau de grip à droite est bon. Le virage n°12 est délicat aussi car il est à la fois très rapide et aveugle.
On pense qu’il est large mais il se resserre en sortie, puis le tracé pl onge sous vos roues et l’on se retrouve en situation de carrossage négatif.
« Seules les deux dernières courbes permettent réellement de tenter des dépassements. De ce point de vue, même le virage n°1 est délicat car la zone de freinage se trouve en haut de côte et que la roue arrière se déleste à chaque fois. Ma partie préférée se situe après le fer à cheval à droite (virages n°3 & 4), lorsque l’on rentre dans la longue portion de courbes à gauche.
La montée et le passage au sommet sont aveugles et il faut donc savoir exactement où placer sa roue avant. La portion très lente qui précède n’est pas aussi intéressante, mais mon job n’est pas d’apprécier les circuits, il est simplement d’y être rapide.
« Cette année, Michelin a fait un gros pas en avant avec le pneu arrière. Nous avons testé la construction 2005 durant l’hiver et lorsque nous l’avons comparé avec l’ancien, il ne faisait aucun doute que le nouveau était bien plus performant dans la deuxième moitié de la course.
Peut-être n’est -il pas plus rapide sur un tour chronométré, mais sa stabilité et sa constance sont en net progrès. Michelin travaille toujours en profondeur et propose généralement des évolutions décisives.»
MICHELIN ET LE CHALLENGE DU SACHSENRING
Michelin a bénéficié d’un succès sans précédent au Grand Prix d’Allemagne. Depuis la réunification, le manufacturier français de pneumatiques a remporté 13 des 14 épreuves allemandes en catégorie reine. Seule la première édition, en 1991, lui a échappé. Ces succès ont été obtenus sur trois circuits différents – Hockenheim, Nurbürgring et Sachsenring. Une fois modernisé, le Sachsenring a accueilli son premier Grand Prix en 1998, subissant depuis des modifications majeures. Le tracé actuel fut utilisé pour la première fois en 2001, dernière anné e des 500 cm3. Depuis, les machines 4-temps ultra rapides ont réduit le record du tour d’une minute et dix secondes !
« Il s’agit d’un des circuits les moins rapides et le premier tronçon est si lent qu’il ne convient guère à une machine de MotoGP, » indique Nicolas Goubert, responsable de la compétition moto chez Michelin .
« Il y a quelques années (en 2000), avant que la piste ne soit élargie, le record du tour en 250 était en fait plus rapide qu’en 500. Ainsi, la puissance n’est pas primordiale sur ce circuit, où il est plutôt question d’agilité et de vitesse de passage en courbe. Notre construction 2005, qui a permis de grosses améliorations sur les temps de course cette saison, devrait nous aider au Sachsenring car il y a tellement de courbes où les pi lotes restent longtemps sur l’angle maximum.
L’adhérence sur le bord du pneu s’avère donc primordiale au Sachsenring, alors que la motricité à l’accélération ne revêt pas autant d’importance.
Notre construction 2005 apporte une meilleure stabilité ainsi qu ’une adhérence accrue sur les flancs. Mais il nous faut toujours progresser dans ce domaine car, dans leur quête de performance, les pilotes nous demandent toujours plus de grip sur l’angle. C’est une requête permanente !
« Nous utilisons des pneumatiques bi-gomme, avec une configuration relativement asymétrique puisque le Sachsenring est composé de dix courbes à gauche pour seulement quatre virages à droite. Bien que l’endurance puisse être critique en ce qui concerne la partie gauche du pneu, nous aimeri ons obtenir un nouveau record du tour en fin de course. Mais je pense que ce ne sera pas aisé, tant les contraintes en matière de pneumatiques sont élevées, mais c’est clairement l’arrière qui est le plus sollicité. Comme il n’y a pas de gros freinages ou d’entrées de courbe sur les freins, nous n’avons pas d’inquiétude concernant le pneu avant.
« Après cette course notre équipe prendra un repos bien mérité, et nous pensons qu’il est important que le MotoGP fasse une coupure à la mi -saison. Immédiatement a près la course de dimanche, nous préparerons nos pneumatiques pour Brno, qui seront fabriqués à l’usine pendant que nous sommes en vacances ! »
« There are other international championships, 125, 250, Superbike, Supersports, but if you want to be THE world champion,
this is the one you have to win : 500cc MotoGP,
the fastest man, on the fastest bikes in the world ! »
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