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Envoyé par philguerin
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On en avait déjà 2 entre 2005 et 2008, mais Chaussettes ne nous coûtait alors pas grand chose, et il n'était jamais malade, juste blessé une fois, pas de vaccins et peu de bouffe, maintenant c'est une autre limonade, z'allez voir ça! je ne suis pas prêt de changer mon vieux casque.
Allez go, the suite:
La perte de Gribouille m'a fichue un coup, c'était notre chat d'amour, un jour il faudra que je raconte ça aussi si ça intéresse, ça vaut son pesant d'or...
Bref, Chaussettes était encore là, il n'a pas cherché à remplacé son copain, il n'a pas changé ses habitudes, pas plus présent qu'avant mais on a immanquablement reporté notre amour sur lui, c'était le roi et il faisait ce qu'il voulait mais sans jamais abuser, j'ai bricolé une chatière avec une planche coincée dans une porte de la véranda, personne ne pouvait entrer dans la maison même quand la chatière était ouverte dans la journée, il a tout de suite pigé même pas besoin de lui montrer, j'ai retiré les treillis en bois qui ne servaient plus à rien, le soir on fermait tout et s'il voulait entrer il montait à la petite véranda et tapait à la porte, on entendait très bien et on venait lui ouvrir, on a vécu heureux pendant 4 ans, insouciants, au chômage depuis 2007 j'étais à la maison tous les jours, disponible, quand je bricolais dehors ou dans l'atelier il était avec moi, assis sur l'établi à regarder ce que je faisais, se dépêchant de se coucher sur la bâche que je commençais à plier, assis sur l'aile de la Leon à me regarder bricoler la boîte à air ou grimpant dans le coffre au moment où j'allais y passe l'aspirateur, posté en haut des marches de la petite véranda pendant que je passais la tondeuse, etc-etc...
Tout allait bien, mais soir de fin septembre 2012 il est venu dire au-revoir le soir avant de partir en expédition mais il n'est pas rentré vers 21h comme il faisait habituellement pour se coucher avec nous et repartir dans la nuit jusqu'au petit matin! Plus de chat!...
On a attendu en se disant qu'il allait réapparaître d'un moment à l'autre, c'était déjà arrivé une fois ou deux, peut-être était-il enfermé quelque-part par accident comme il l'avait été dans mon atelier pendant une journée entière, et on attendait... au troisième jour d'absence on a pensé au pire, cet aventurier infatigable allait parfois très loin, traversant les routes, on l'avait déjà vu faire, peur de rien!
On l'a imaginé agonisant dans un coin, écrasé par une voiture, empoisonné, tué par des chiens, ça avait failli arriver avec deux roquets qui avaient réussi à le courser jusque dans notre terrain, heureusement que ma chatière était juste à la taille du chat sinon ils l'auraient étripé, hargneux comme ils étaient, j'ai eu un mal fou à les faire déguerpir!...
On arrivait pas à y croire, s‘attendant à le voir entrer dans la véranda n’importe quand comme il faisait, ou le retrouver sur sa couverture sur la table à nous attendre si on était pas là, ou encore dehors sur son banc, ou
l'entendre frapper à la porte-fenêtre la nuit, on regardait souvent, très souvent !... mais il ne revenait pas...
Début Octobre j’ai été donner tout ce qu’on avait à la SPA, croquettes, boîtes, coussins, sans cesser de jeter des coups d’œil là où il pouvait réapparaître… on se disait que ça pouvait le faire revenir !
Mi-octobre on a regardé des photos de chats sur internet et on est tombé sur Hector, coup de foudre !… le 14 on allait le chercher, ce petit (tout est relatif !) Maine Coon était adorable avec sa petite coquetterie dans l'oeil, alors on a craqué, qui aurait pu résister en voyant cette photo de lui à 3 mois:
Il avait 4 mois ½ le jour ou on l'a ramené:
Je me suis résigné à retirer la chatière la mort dans l'âme, pas question que ce chat aille dehors!... jamais!!!
Hector n'a pas remplacé Chaussettes, il était très différent et me prenait beaucoup de temps, une vraie pile électrique, à jouer toute la journée il m'a épuisé! il voulait tout voir, rentrer partout, grimper le plus haut possible, j'ai dû mettre des cartons au-dessus des portes, des télés et sur les montants du baldaquin, j'étais très occupé mais j'avais toujours une pensée pour notre Chaussettes...
Et puis le mardi 27 novembre au matin, je passais l’aspirateur dans la cuisine et jetais un énième regard à l’emplacement où se trouvait la chatière avant… toujours rien !
10 mn plus tard j’entrais dans la véranda avec l’aspi, et surprise ! il était là! attendant sagement en se demandant pourquoi c’était fermé, cette entrée étant condamnée depuis sa disparition j’ai été ouvrir l’autre côté, il est arrivé aussitôt mais pas aussi vite qu’avant, c’est là que j’ai vu qu’il lui manquait la patte arrière gauche, entière, il a eu du mal à monter les marches, visiblement épuisé, je l’ai tout de suite pris dans mes bras pour un énorme câlin…
Il avait réussi à s’échapper et à revenir nous voir, sans doute aussitôt après qu’on lui ait enlevé son pansement, vu les traces au cou il devait avoir porté un cône.
On a bien fait de donner toute sa nourriture à la SPA et de prendre Hector, ça la fait revenir!
Le jour de son retour, les gens de la pharmacie d'à côté l'ont vu dans leur cour, au bas d'un mur trop haut pour qu'il puisse sauter par-dessus avec sa seule patte arrière, ils lui ont ouvert le portillon pour qu'il puisse continuer son chemin, il devait encore faire le tour de notre terrain car il n'était plus question de sauter par-dessus le portail, en empruntant le passage derrière chez nous il s'est retrouvé face à une grille fraîchement installée barrant le passage, heureusement il y avait un petit espace au bas, il a pu se glisser dessous en s’aplatissant, puis il lui restait encore une quinzaine de mètres à faire côté rue, grimper un petit muret et se faufiler entre le grillage et le pignon de la véranda, pour enfin se retrouver dans notre terrain, deux marches, assez hautes hélas, et il était devant la porte de la véranda, à l'endroit où se trouvait autrefois la chatière démontée quelques jours plus tôt!... Une dernière aventure pleine de dangers pour un chat amputé convalescent!...
Il avait apparemment été très bien soigné, les poils avaient déjà recouvert la cicatrice, il était coiffé et bien grassouillet, ses poils blancs n'avaient jamais été aussi... blancs!... et il sentait un parfum qu'on avait déjà remarqué sur lui une ou deux fois auparavant, le patchouli.
Le voici le lendemain de son retour:
Heureux d'être rentré chez lui, il n'a plus jamais demandé à sortir!
Il y a encore une petite suite... à+