BMW un tournant :
S’il est vrai que la maison allemande n’a jamais remporté de titre jusqu’ici, il est de toute évidence que la S1000R n’a pas encore dit son dernier mot.
C’est ce que Gianluigi Ragno, aka Mister Helmet, met en évidence sur son
blog, au lendemain des essais d’après-saison.
Mis à part le fait que Marco Melandri ne pourra s’exprimer là-dessus qu’à l’échéance de son contrat avec Yamaha, la moto allemande s’est avérée meilleure que prévu. Il y a sûrement des éléments à perfectionner au niveau macro, mais une fois que cela sera fait, BMW pourrait démarrer la saison en grand style.
“Un peu comme un jeu de patience qui semble sans issue, mais qui se résout une fois que l’on est sorti de l’impasse”.
Par rapport aux tests, Melandri aurait fait beaucoup plus que 340 tours, presque 400 – sautant le déjeuner – ce qui montre qu’il y avait beaucoup de travail et d’envie de s’y mettre. Deux châssis et deux moteurs ont été essayés. À un moment donné, si l’on en croit Mister Helmet, les membres de l’équipe se sont regardés dans les yeux et quelqu’un a dit
“Ne perdons pas la tête, c’est le bordel, mais on va y arriver”. La base de travail était tout sauf mauvaise, mais pour finir, ce qui a fait la différence a été le choix de se baser sur les sensation des pilotes, en mettant de côté les données dont le team disposait. Et cela a marché, vu les résultats.
Points faibles et points forts
La S1000R peut compter sur une puissance extraordinaire et sur le fait qu’elle permet un bon positionnement sur la selle. Les blocages relèvent plutôt du côté “automobile”, qui a toujours été considéré, par Haslam entre autres, comme le talon d’Achille de cette moto. La BMW manque toujours, par exemple, d’une boite de vitesses à la manière italienne ou japonaise, ce qui empêche de passer les vitesses une à une. Si cet élément n’est pas indispensable pour une voiture, il est par contre primordial lorsqu’on roule à moto. De plus, le couple du moteur demeure peu généreux – ce qui limite la capacité de la moto à rouler sur un filet de gaz à basse vitesse et à offrir de bonnes reprises à l’accélération. En d’autres mots, la S1000R n’est pas assez “réactive”.
Les pilotes
Haslam fait figure de proue , Badovini fait des progrès, Melandri est certainement le
problem solver qui prodigue et prodiguera des conseils techniques (et peut-être la clé de la victoire), tandis que Michel Fabrizio reste une “inconnue” – vu qu’il est toujours en train de se familiariser avec la moto – mais il y met du coeur, ce qui laisse bien espérer pour le futur.
Source : Motospeedrace.com