LE MANS 18-19 mars 2006
Compte rendu d'une course folle en préparation de la première épreuve au Mans :
Mardi 1er Mars, je pars en direction de la région Parisienne ou j'ai un nouveau rdv avec mon nouveau concessionnaire Lebossé 2 roues.
Pendant ce temps, mes parents sont en entretien avec la banque afin de trouver un arrangement.
En effet, Yamaha m'a offert la possibilité de payer les motos qu'en fin de saison mais nous devons avoir une caution comme quoi nous sommes capable de la payer.
Forcement, ce n'est pas l'association qui pourra le faire.
Mes parents se portent garant et doivent bloquer l'argent.
18h, je pars enfin de la concession avec une R1 toute neuve dans le camion.
2/03, elle ne restera pas entière longtemps, c'est le premier démontage.
Pierrot Lerat Vanstaen #41 Yamaha R13/03, remontage. Je dois aller rouler ce week end pour roder alors, une paire de platines, de demi guidon, un jeu de carénage....
J'ai reçu quelques pièces de la part de mes partenaires. On monte tout cela et gaz,
4/03, je dois remonter sur Paris récupérer quelques pièces puis je reprend la route direction le Vigeant.
5/03, il pleut averse sur le circuit. Pour une prise en main, c'est pas génial.
Les pneus d'origine, ne sont pas à leur aise mais je roule tant que je peux pour roder cette moto flambant neuve.
Fin de journée, le temps ne nous a permis de rouler que 4 séances sur 6. Je n'ai que 120km au compteur.
6/03, je suis arrivé dans la soirée sur le circuit de Nogaro. Le temps est frais mais une journée plus clémente s'annonce. A quelques km, mon mécano est bloqué chez lui par la neige, il ne pourra pas venir.
Le temps de faire chausser mes pneus de la saison dernière et hop en piste. Pneus pluies puis sec, je continue mon rodage.
Ce n'est seulement que dans la dernière séance de la journée que je me permets de me lâcher un peu.
En version 100cv, je suis vite à bout mais, je commence à découvrir le châssis de cette R1.
De retour le 7, je secoue quelques partenaires pour avoir les pièces dans les plus brefs délais puisque la première course de la saison est dans une semaine et rien n'est encore prêt.
Jeudi 9, code de débridage en poche, et nouvelles pièces reçues, on s'attaque à la préparation plus course de la machine.
Peinture de carénage à la bombe, amortisseur, modification du système de sélection, les journées passent vite dans le garage.
Mon père et un ami sont là pour me filer un coup de main car tout seul, je n'aurais pu m'en sortir.
Dimanche 12, le challenge partenaire et la présentation de la moto ont lieu à Wissous. Exposition de la nouvelle moto encore fraîche de peinture, petite arsouille en mini moto et karting puis je reprend la route vers le Vigeant.
Lundi 13, le premier roulage en configuration pré course. Il manque encore pas mal d'éléments mais je dois rouler. Au fur et à mesure de la journée, je laisserai la version full power s'exprimer.
Pour la première fois en plus de 100cv, je commence a vraiment sentir la difference avec mon ancienne moto.
Accélération plus franche, plus de frein moteur, une vivacité différente... Je prend mes marques.
Quelques éléments perturbateurs toutes fois puisque les échappements sont d'origine et possèdent encore l'anti pollution.
Mercredi 15, certaines pièces n'étant pas encore arrivées, je me fais dépanner par quelques potes pilotes.
Une paire de jantes, quelques pignons et couronnes, silencieux, la moto sera montée sur place le jeudi.
Jeudi, 4h du mat, je prend la route et pars au Mans ou je retrouve enfin l'ambiance des paddocks.
Je passe chercher mon mécano à la gare et là encore faut pas chômer.
Sur place encore, je dois récupérer du matériel, les lubrifiants pour une vidange, les protections moteur obligatoires en championnat de France, le kit fourche (qui s'avérera interdite donc, fourche d'origine pour la première course)...
Je prend enfin la piste mais cette fois chaussé de Dunlop slicks. Je n'ai pas utilisé ce type de pneus sur une stocksport depuis pas mal d'années et je suis complètement perdu.
Le comportement a changé et je ne joue plus autant avec la moto.
Ca reviendra un peu le vendredi lors des 2 séances d'essais libre suivantes.
Le nouveau tracé de la Dunlop et mes pneus deviennent plus familiers et les chronos descendent, je me rapprochent des hommes forts.
Je suis très confiant pour le lendemain.
Samedi. Veille de course. Je n'ai pas vu le temps passé. J'ai l'impression d'avoir ma moto depuis hier.
1h de qualif ! J'ai encore le temps de progresser. Je pars tranquillement fait 2 tours et rentre aux stands. Nouveau réglage et je rerentre. Le pneu arrière (2h de roulage) n'a plus de grip, on chausse le nouveau.
Je m'élance, Oooooooohh, put'.. ça glisse. Il est froid. Je ne me souvenais pas que ça glissait autant. J'y vais doucement et pas le temps de comprendre que je suis par terre.
Le choc a été violent. Sans attaquer, je tombe de plus haut, décroche raccroche et 1 tour pour ma nouvelle R1.
La séance est finie pour moi.
Pas mal de boulot pour le mécano qui se fera épauler par mon père arrivé dans la matinée. Pendant ce temps je cours à nouveau à droite et à gauche pour trouver des pièces car je n'ai strictement rien d'avance.
La moto est enfin prête alors que les concurrents sont en piste depuis pluis de 40minutes. Je m'élance, rentre aux stands, pour remettre le tout en ligne et m'élance pour 3 tours chronos.
Drapeau à damier, j'améliore dans mon dernier tour mais avec 6 tours chronos en 2h de qualifs, je n'obtient que le 19è temps.
La chute m'a énormément ralenti dans ma progression et apprentissage de la R1.
Dimanche warm up, j'amèliore encore et remonte en 9è position scratch. Ca devrait encore être mieux en course.
Le premier départ de la saison est donné. Je passe 11è à la sortie de la Dunlop.
Je me bat quelques tours puis je devrai ralentir le rythme.
Au bout de 5 tours, baisse de puissance, puis un mauvais comportement de ma suspension dans les virages à droite (une bonbonne de précharge s'est détachée de l'amortisseur) et pour finir un guidonnage dans les entrées de courbes à gauche me feront baisser de rythme.
C'est en 15è position scratch et 11è en stock que je devrait passer la ligne d'arrivée.
Résultat décevant mais vu les 15 derniers jours que nous avons passé, d'avoir rallié l'arrivée est aujourd'hui une satisfaction.