MOTOCYCLISME
Domi, pur suisse...

Image © Keystone
Pilote suisse sur moto suisse: c'est le défi Moto2 de l'an 2010!
Aegerter pilotera une moto de chez nous. Pas Lüthi.
Jean-Claude Schertenleib - le 01 décembre 2009,
Le Matin
GP 2010
Rohrbach
LeMatin.ch a été le premier à l'annoncer hier avant midi: la carrière de Dominique Aegerter, 19 ans depuis le 30 septembre dernier, est sauvée. «C'est fait, je passe dans la catégorie supérieure ( Moto2 ); j'y piloterai une moto construite par Suter Racing Technology, en Suisse, dans le team Technomag CIP, dirigé par le Français Alain Bronec», annonce, libéré après une période de doutes, l'espoir bernois.
Face à Tom Lüthi!
Né et formé sur les terrains de cross, Aegerter (13e du Mondial 125 cette année) devrait trouver une moto qui convient à sa stature... et à son caractère. Il affrontera aussi pour la première fois de sa carrière, à armes égales, son voisin Thomas Lüthi.
Dans le team CIP, Domi bénéficiera d'un sérieux atout, en la personne de Gilles Bigot, le responsable technique de l'équipe française, dont le palmarès professionnel est notamment riche du titre mondial 500 de l'Espagnol Alex Crivillé.
Et, au contraire de Thomas Lüthi (sa Moriwaki japonaise sera livrée avant la fin de l'année), Aegerter roulera «suisse», puisqu'il sera un des pilotes à disposer d'une des SRT MMX Moto2, développées et construites actuellement dans l'Est zurichois, à Turbenthal.
Commentaire de Jean-Claude Schertenleib
Bien vu!
C'était plus qu'une invitation, plus qu'une main tendue à la logique: Thomas Lüthi, «la» star suisse de la moto, au guidon d'une machine créée et fabriquée en Suisse par Eskil Suter, dans la nouvelle classe Moto2. Celle qui remplacera la catégorie 250 cm3 dès l'an prochain. Le coup de pub gagnant de l'année.
C'était plus qu'une main tendue, mais c'était juste trop beau. Parce que, dans l'entourage de Tom Lüthi, on n'a gardé d'Eskil Suter que le souvenir de quelques combines pas toujours très reluisantes, la belle histoire ne sera pas écrite.
Ou plutôt si. Elle prendra vie autour de Dominique Aegerter et de son mentor, l'homme d'affaires vaudois Olivier Métraux.