Au sujet de la panne d'essence
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Valentino Rossi a beau s’être imposé à Losail, c’est au guidon d’un scooter qu’il a rejoint le parc fermé pour y retrouver son team et célébrer ce premier succès de la saison. Non pas que le pilote italien ait voulu économiser son moteur compte tenu des restrictions imposées cette saison sur l’utilisation des blocs, c’est plutôt l’essence qui a manqué.
Le pilote expliquait dès l’arrivée que les glissades intempestives du train arrière de la YZR-M1 n°46 pendant la course étaient probablement à l’origine de la panne, évitant ainsi de pointer son propre style de pilotage et ses efforts de freinages tardifs et d’accélérations poussées pour contenir des poursuivants très menaçant. L’équipe a par la suite confirmé ce scénario sur la base des données recueillies pendant la course : selon la version officielle, les glissades et la baisse d’adhérence qui s’en est suivie ont donc poussé la moto à augmenter sa consommation de carburant.
Dans ce cas, il apparaît évident que la maniabilité de la M1 doit désormais canaliser une grande partie des efforts du staff technique de Rossi, même si ce critère n’est pas le seul à peser sur la consommation d’essence. « Il y a des circuits plus problématiques que d’autres et il est déjà arrivé par le passé que nous finissions à la limite. Cela dépend également de la combinaison de facteurs entre piste et température : s’il fait froid, on consomme plus, et moins s’il fait chaud, » explique Davide Brivio, team manager de Rossi, à La Gazzetta dello Sport.
Les réservoirs accueilleront 25 litres lorsque les 1000cc feront leur retour, une consommation plus importante allant de paire avec la hausse de la puissance. En attendant, et ce depuis le passage aux 800cc, les MotoGP embarquent un maximum de 21 litres. Si cette quantité a tout juste suffi à Rossi à Losail, il n’y a toutefois pas matière en s’inquiéter à en croire Brivio : le système de gestion de l’essence intégré à la moto n’a en effet pas été utilisé. « Nous avons un système qui calcule la consommation d’essence pendant la course et qui en garde suffisamment pour atteindre la ligne d’arrivée. S’il calcule que la consommation est excessive, il réduit lui-même la puissance, » explique-t-il. « Pendant notre débriefing d’après-course, nous avons établi que le système ne s’est pas déclenché. L’essence à bord était suffisante et Valentino a d’ailleurs passé la ligne d’arrivée sans problème. Le système n’a donc pas réduit la puissance. »
Ligne droite plus courte mais dénivelé plus marqué, Motegi sera un nouveau test pour la M1. Il faudra cette fois le passer sans encombre pour confirmer que la panne sèche n’était qu’un épisode isolé.
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Avec ce règlement c'est gros défit technique pour avoir la meilleure moto, il faut concilier la fiabilité, la puissance et la consommation sans parler du travail aérodynamique et des réglages châssis.