MOTOCYCLISME
Lüthi: crise, suite
01. juillet 2011, 22h10
Jean-Claude Schertenleib | Le Matin
Lüthi est passé de patron à anonyme. «Des petites choses ont parfois de grands maux», explique le Bernois.
Thomas Lüthi (au centre) cumule les problèmes. Le dernier en date: hier, un souci de câble électrique a provoqué des coupures à l’allumage. © Keystone
Les travaux de construction de la ligne du TGV italien qui reliera Rome à Milan, via Bologne, se poursuivent dans la vallée du Mugello. Mais il y a longtemps que Thomas Lüthi a raté le bon train, celui conduit actuellement par Stefan Bradl et Marc Marquez et qui mènera l’un des deux vers le titre mondial Moto2 en fin de saison. Au Mugello, Thomas Lüthi n’est pas sorti de la crise. «Des petits riens, de toutes petites choses, mais elles déclenchent parfois de grandes conséquences», explique l’ancien champion du monde, alors qu’un orage violent vient d’inonder le paddock.
Souci électrique
Le petit rien du jour? «Un souci de câble électrique, ce matin, qui a provoqué des coupures à l’allumage. Je faisais un tour, je rentrais à mon stand, on a tout essayé de changer, avant de trouver. La séance était finie.» Une séance d’essais perdue, c’est un handicap que l’on paie au prix fort, quand on est en crise. La preuve, hier après-midi: «La balance de ma moto n’est toujours pas bonne, je n’ai pas assez de poids sur l’avant. Se lancer dans les rapides chicanes du Mugello avec une roue avant qui décide toute seule où elle va, ce n’est pas la sensation la plus agréable que je connaisse.» Une journée de perdue, donc, qu’il faudra rattraper ce samedi. Dans le cas contraire, il n’y aura pas de miracles: une course d’attente, demain. Des points, on l’espère tous, mais pas assez pour celui qui était le patron de la catégorie, il y a deux mois encore. Et le train, avec ses deux chauffeurs déchaînés, aura encore pris plus d’avance.
La seule malchance?
Le défi, désormais, c’est aussi de tenter de répondre à une question simple: Thomas Lüthi est-il victime de la seule malchance, ou un loup se cache-t-il dans le fonctionnement technique de son équipe?
GP de France. Sur son circuit du Mans, Lüthi est contraint de faire toute la course sans frein arrière, les clips qui assurent les plaquettes sont montrés du doigt. «Un problème de matériau», nous dit-on deux semaines plus tard. Le hic, c’est que lesdites pièces, tombées pendant le tour de chauffe, n’ont pas pu être analysées, puisqu’elles doivent encore se trouver ce matin quelque part aux abords du circuit Bugatti.
GP de Catalogne, de Gande-Bretagne et des Pays-Bas. L’équipe est incapable de trouver la balance idéale, obligeant son pilote soit à en faire trop (il tombe en Espagne), soit à se contenter d’accessits peu en rapport avec ses capacités et ses ambitions.
GP d’Italie. Souci électrique en matinée, châssis pas au point l’après-midi.
On en est là. Il reste un jour pour trouver la solution. Dans le cas contraire, comme le TGV aura définitivement disparu, restera à Lüthi à trouver une place dans un tortillard régional.
C'est mon préféré OK, mais bon? un peu trop d'excuses à mon avis........
reste que c'est un bon à mon avis
