Marco Simoncelli nous a quitté le 23 octobre 2011 sur le circuit de Sepang, lors du deuxième tour de la course MotoGP. Pendant plusieurs années nous l’avons apprécié avec un style dont on se souviendra pendant longtemps.
Nous souhaitons nous aussi rendre hommage au pilote Italien avec cette biographie pour ne pas oublier qui il était.
·Date de naissance : 20 Janvier 1987
·Date de décès : 23 Octobre 2011 à Sepang (Malaisie)
· Lieu de naissance : Cattolica
· Nationalité : Italienne
· Mensurations : 1m83, 72 kg
· Numéro de course : 58
· Site internet Fondation Simoncelli : http://www.marcosimoncellifondazione.it
Palmarès:
Titre de champion du monde
250cc: 1 en 2008
Général:
Saison 2002 : 33ème championnat du monde Aprilia (3 pts)
Saison 2003 : 21ème championnat du monde Aprilia (31pts)
Saison 2004 : 11ème championnat du monde Aprilia (79 pts)
Saison 2005 : 5ème championnat du monde Aprilia (177 pts)
Saison 2006 : 10ème championnat du monde Gilera Corse (92 pts)
Saison 2007 : 10ème championnat du monde Gilera Corse (97 pts)
Saison 2008 : Champion du monde Gilera Corse (281 pts)
Saison 2009 : 2ème championnat du monde Gilera Corse (231 pts)
Saison 2010 : 8è championnat du monde MotoGP Honda Gresini (125 pts)
Saison 2011 : 6è championnat du monde MotoGP Honda Gresini (139 points)
Victoires : 14 (2 en 125cc, 12 en 250cc)
Podiums : 31 (7 en 125cc, 22 en 250cc, 2 en MotoGP)
Pôles : 15 (3 en 125cc, 10 en 250cc, 2 en MotoGP)
Points en carrière : 1255 (290 en 125cc; 701 en 250cc, 264 en MotoGP)
Meilleurs Tours : 9 (1 en 125cc, 8 en 250cc)
Récapitulatif de ses résultats en Grands Prix:
Biographie
Étant originaire d’Émilie-Romagne, patrie de nombreux pilotes italiens, le niveau y est habituellement relevé. Cependant, Marco est doué et remporte des courses dès sa première saison, face à des pilotes tels que Simone Corsi ou Ayrton Badovini.
Il court alors dans le team de Maurizio Pasini, père de Mattia.
Il attend cependant 1999 avant d’être sacré champion d’Italie, titre qu’il confirme l’année suivante.
La même année, il participe au championnat européen qu’il termine à la place de vice-champion.
En 2001 Marco décide de passer à la vitesse et à la 125cc, ce qui s’imposait au vu de sa stature. Il participe au trophée NR et au championnat d’Italie 125cc.
L’année suivante il devient champion d’Europe 125cc, et en remplacement de Jaroslav Huleš parti en 250cc il participe à 6 des dernières courses du championnat dans le team Matteoni, et parvient à marquer 3 points malgré trois résultats blancs.
En 2003 Simoncelli participe donc à sa première saison en tant que titulaire dans le championnat du monde, toujours au sein du team Matteoni, et le début de saison s’avère difficile puisque à mi-saison Marco n’a marqué que deux points lors de la course à Jerez. Il termine assez souvent à la porte des points, et il faut rappeler que la grille 125cc est alors composée de plus de 35 pilotes.
La seconde partie de la saison est bien plus encourageante, puisque lorsqu’il termine (soit 5 fois en 8 courses), il marque systématiquement des points. Cerise sur le gâteau, il marque presque la moitié des points de sa saison lors de la dernière course du championnat à Valence avec une 4e place à trois secondes de la victoire, de loin son meilleur résultat de la saison.
Il termine ainsi à la 21e place du championnat avec 31 points.
L’année suivante, il rejoint le team Rauch Bravo et va chercher à confirmer les prédispositions entrevues lors de la course de Valencia. Son début de saison est très contrasté puisque il ne finit qu’une seule course sur les quatre premières du championnat, mais il la remporte sous le déluge à Jerez après avoir décroché la pôle !
Le reste de la saison est marquée par de nombreuses places dans le top 10 (quatre 6e places, deux 7e places, une dixième place), de nombreux résultats blancs (6 au total sur la saison), et il montre de nouveau son habileté sous la pluie en faisant la pôle lors de manche tchèque de Brno. Il finit le championnat avec 79 points et la 11e place au classement général.
L’année 2005 marque une véritable progression pour Marco. Dans le team Nocable.it Race, il divise par 3 son nombre de résultats blancs, finit toujours (à deux exceptions près au Portugal et à Sepang) dans le top 6, le tout avec une nouvelle victoire à Jerez cette fois-ci sur le sec, et 5 autres podiums (2e à Barcelone, 3e au Sachsenring, à Brno, à Losail et à Phillip Island).
Ces bons résultats lui permettent de finir 5e au championnat avec 177 points, à 21 unités du podium. Sa grande taille, son style généreux ainsi que son goût pour le sa jaune rappellent alors un certain Valentino Rossi.
Grâce à cette bonne saison, Simoncelli se retrouve avec un guidon officiel Gilera (une Aprilia déguisée) dans la catégorie des quarts de litre en 2006.
Il a alors pour chef mécanicien Rossano Brazzi, ancien mécanicien de… Valentino Rossi en 250cc. Hélas Marco n’aura pas autant de succès que son illustre prédécesseur pour sa première saison dans la catégorie. Sa saison se passe sans véritable coup d’éclat (il finit ses courses entre la 6e et la 11e place), et Marco donne pas mal de travail à son équipe avec de nombreuses chutes (4 en course en 2006).
Il se fait déposséder du titre de « rookie of the year » par Shuhei Aoyama pour 7 points, et finit 10e avec 92 points.
Les années se suivent et se ressemblent pour Marco car 2007 sera une copie conforme de 2006. 5 résultats blancs, toutes les courses terminées entre la 6e et la 11e place, même classement final au championnat avec seulement 5 points de plus. Les progrès se font attendre, surtout que Simoncelli disposait encore d’un matériel d’usine.
Pour 2008 il ne dispose donc plus que d’une Aprilia LE, et c’est là que Marco va montrer de quoi il est capable.
Pourtant, la course qatarie est du même acabit que ce qu’il réalise depuis 2 ans, puisqu’il chute en étant 10e. C’est dans son jardin de Jerez, théâtre de ses deux seules victoires en Grands Prix que Simoncelli va enfin montrer l’étendue de son talent. Il est à la lutte pour la victoire pendant toute la course avec Alvaro Bautista , le favori du championnat, et compense par des freinages rageurs et une attaque de tous les instants son déficit de vitesse en ligne droite.
Hélas, ce splendide duel se termine dans le bac à sable pour les deux pilotes, suite à un souci technique rencontré par l’espagnol.
Tout le monde pense alors qu’il ne s’agit que d’un simple coup d’éclat de l’Italien, et qu’il n’est en aucun cas dangereux au championnat, surtout avec 0 points au compteur après deux courses. Il va démontrer le contraire.
Il commence par engranger des gros points avec une 2ème place au Portugal (son premier podium en 250cc), une 4ème place en Chine et une autre 2ème place en France.
Il décroche (enfin) sa première victoire en 250cc lors de sa course à domicile au Mugello, au terme d’un fait de course qui déclencha la polémique
http://www.tudou.com/programs/view/_4Jwlmgabyg/
Simoncelli sera averti mais pas sanctionné suite à cet accrochage
Il continue la saison par 5 autres podiums, dont deux victoires à Barcelone et en Allemagne, où il récupère (enfin) le matériel d’usine, et aussi la première place du championnat, détenue jusque là par Mika Kallio.
Il ne termine que 6e lors de la course de Misano suite à un duel plus que viril avec Barbera qui l’a mené au tapis. Suite à cet accident Simoncelli ne se désunit pas et remporte 3 des 4 dernières courses du championnat, décrochant le titre lors de l’avant-dernière course avec une 3e place à Sepang.
Il finit la saison avec 282 points, soit plus que lors des deux dernières saisons réunies, et il va chercher à conserver son titre, lors de la dernière saison des 250cc en 2009.
Bien entendu, il est le grand favori à sa propre succession avec une nouvelle fois Bautista, Barbera ou Pasini. Tous ces pilotes sont sur Aprilia, on devrait donc assister à un championnat monomarque avec le seul Aoyama sur sa Honda que l’on pense bien loin des autres pilotes.
La saison débute de la pire des manières possible pour Marco avec une fracture de la main quelques jours avant le premier GP au Qatar. Mais alors que l’on aurait pu croire à une chute lors d’essais, la blessure intervient lors d’une journée en motocross. Certaines dents grincent du côté de son équipe. Comment un pilote qui joue le titre de champion du monde peut prendre autant de risques quelques jours avant le début de l’année ??
Marco souhaite quand même se rendre au Qatar et essayer de participer à la course en serrant les dents. Lors des essais libres, il souffre et termine difficilement parmi les 15 meilleurs, à 3 secondes des meilleurs pilotes. Souffrant trop, Marco décide de ne pas s’aligner pour les qualifications et ne peut donc prendre le départ de la course le lendemain. Il préfère ne prendre aucun risque pour ne pas se blesser plus gravement en cas de chute.
Pour le GP du Japon 14 jours plus tard, s’étant bien remis de sa blessure il réalise la pôle position. Le grand Marco est de retour mais un problème mécanique au 10ème tour, alors qu’il se bat en tête de peloton avec Aoyama et Bautista, l’oblige à rentrer aux stands et à rester immobilisé deux minutes. La course est donc terminée pour l’italien qui repartira malgré tout pour essayer de sauver quelques points dans le cas où des pilotes abandonnent devant lui. Mais une 17ème place finale attend Marco lorsqu’il voit le drapeau à damier. Comme l’année précédente Marco « oublie » de marquer des points lors des deux premières courses de la saison (à noter qu’il est le premier et seul pilote à être sacré champion du monde après un début de saison aussi poussif).
Il reprend sa marche en avant en Espagne sur le circuit de Jerez avec une 3ème place en qualification puis une troisième place lors de l’arrivée de la course après une très belle bagarre avec Bautista, Aoyama et Barbera qu’il passera sur la ligne. La première victoire de la saison de Marco arrive en France lors d’une course sur le mouillé, course dominée de bout en bout et terminée avec plus de 10 secondes d’avance sur son second. Grâce à cette victoire, le pilote d’Emilie-Romagne se remet en piste pour le titre de champion du monde.
Lors de sa première victoire de la saison au Mans
Arrive le GP d’Italie, lui aussi disputée sous la pluie. On assiste alors sûrement à la plus belle course de l’année 2009 toutes catégories confondues, avec une bagarre dantesque face à son ami Mattia Pasini. Marco débute très bien la course et prend une avance considérable sur ses adversaires mais un Pasini déchainé souhaite lui aussi briller devant ses fans. Après une première erreur, Bautista prend la tête suivie de Pasini puis après une tentative de dépassement très dangereuse de Simoncelli sur Bautista, les deux pilotes sortent de la trajectoire et vont visiter les bacs à graviers. Pasini prend ainsi le large et se retrouve en tête avec 5 secondes d’avance sur SuperSic’ et 9 sur Bautista. Mais les deux adversaires pour le championnat sont bien plus rapide que le n°75 et reviennent petit à petit sur lui. A 3 tours de la fin Simoncelli n’est plus qu’à une grosse seconde de la tête et revient dans les roues de Pasini quelques virages plus loin. Arrive alors la bataille qui fera lever tout les fans malgré la pluie. Les deux pilotes ne veulent rien lâcher et chacun prend des risques inconsidérés pour remporter cette victoire. Simoncelli habitué aux bagarres musclées avec Barbera n’a peur de rien et tente le tout pour le tout. Les deux se passent et se repassent et c’est finalement Pasini qui s’impose. Mais sur cette course, Simoncelli montre à tout le monde qu’il ne lâchera pas son titre si facilement.
Sur le podium du GP d’Italie avec son ami Mattia Pasini
Lors du GP suivant en Catalogne, alors qu’il part une nouvelle fois de la première ligne, le GP se terminera rapidement pour l’italien avec une chute dès le 3ème tour, chute accueillie par les cris et les applaudissements des fans espagnols très peu fair play, comme souvent lorsqu’un pilote étranger se bat face à un de leurs protégés. Ce nouveau 0 pointé commence à faire beaucoup pour le champion du monde qui voit ses adversaires principaux s’échapper en tête du général. Après ce GP, Marco n’est que 4ème du classement avec déjà 47 points de retard sur Bautista.
Mais le réveil ne tarde pas avec le retour sur le podium aux Pays-Bas (bien aidé par Bautista qui chute dans le dernier tour alors qu’il était deuxième aux basques d’Aoyama) puis avec une nouvelle victoire lors du GP d’Allemagne disputé sur une piste mouillée. La victoire est encore plus belle quand on voit que Marco s’imposer devant Debon, Bautista, Aoyama et Barbera, les cinq pilotes se tenant en 1 seconde. Une nouvelle course plus tard sur le mouillé, Marco ne peut rien faire face à ses deux principaux adversaires qui terminent à plus de 35 secondes devant le pilote de Cattolica.
A la mi-saison, Marco est donc en 3ème position avec 44 points de retard sur Aoyama.
Puis sur la seconde partie de saison, Marco retrouve la plus haute marche du podium avec quatre victoires en cinq courses. La seule fausse note intervient lors de son GP sur sa piste de Misano Adriatico. Alors qu’il se bat avec Barbera et Pasini en tête de course, Marco chute après un dépassement très osé de la part de Barbera. Une nouvelle fois les deux pilotes ennemis se montrent de la pire des façons possible. Une fois sur deux, un des pilotes ne termine pas la course après un accrochage avec son adversaire.
Avant la course portugaise, Simoncelli est appelé à la rescousse par Aprilia pour remplacer Leon Camier blessé lors de la manche d’Imola en championnat Superbike. L’italien joue crânement sa chance sur une machine et un circuit qu’il découvre, et signe le 5e temps de la Superpole. Cinquième, c’est son classement lors de sa chute en 1ere manche. Marco va se rattraper lors de la seconde manche en décrochant le podium devant Max Biaggi, qu’il a dépassé sans complexes ni arrière-pensées lors d’une manœuvre virile à la dernière chicane:
Voir un grand dadais chevelu avec du jaune sur sa combinaison devant lui a du rappeler de mauvais souvenirs au Romain.
Une semaine après cette pige, Simoncelli reprend sa marche en avant en remportant la course portugaise d’Estoril
Mais à deux GP de la fin de saison, Marco a refait une partie de son retard pour le championnat et devient le favori pour le titre avec ses victoires obtenues lors des GP disputées ces dernières semaines. La dynamique de la victoire ne quitte plus le pilote transalpin et les 12 points le séparant d’Hirsohi Aoyama ne pèsent pas lourd. Mais on arrive sur le circuit préféré du japonais, la piste malaisienne réussissant très souvent à Aoyama contrairement à Simoncelli qui n’a obtenu qu’un podium à Sepang en 2008. Et ce qui devait arriver arriva avec la victoire d’Aoyama et la 3ème place de Simoncelli. Le titre s’est quasiment envolé ce jour là, le pilote Honda étant un des plus réguliers avec aucun abandon en 17 courses. Le constat est simple : Simoncelli compte 21 points de retard et doit donc absolument gagner en espérant un accroc de la part d’Aoyama. Le japonais doit lui terminer au pire à la 11ème place s’il veut remporter le dernier titre 250cc de l’histoire.
Mais le GP ne se passera pas comme souhaité pour Simoncelli. Il réalise la pôle position et prend un très bon départ pour se retrouver en tête de la course suivi de Barbera, Bautista et Aoyama. Marco ne peut s’échapper et doit rester dans les roues de Barbera en faisant attention à ne pas commettre l’irréparable, mais le japonais lui non plus ne commet pas de faute et reste dans les roues de Simoncelli sans essayer de l’attaquer. Alors qu’on ne voit pas comment Simoncelli peut remporter le titre, la course bascule lorsque Hiroshi Aoyama commet une grossière erreur en fin de ligne droite en ratant son freinage et en tirant tout droit. Il perd dans cette affaire 15 secondes et ressort du bac à gravier en 11ème position alors que Simoncelli vient de prendre la tête de la course. A ce moment, alors qu’il ne reste plus que 16 tours, les 2 pilotes ne sont séparés que d’un seul petit point en faveur d’Aoyama. Le pilote japonais est alors en bagarre avec Shoya Tomizawa et Alex Baldolini. Mais Aoyama ne craquera pas une seconde fois et conserve une 10ème qui lui permettrait de remporter le titre. Marco, alors en bagarre avec ses deux adversaires espagnols fera l’erreur de trop dans cette saison déjà marqué par de trop nombreux abandons pour obtenir un titre.
C’est ainsi que la saison se termine pour Marco, déçu de ne pas pouvoir conserver son titre de champion du monde.
Il quitte ainsi le championnat de 250cc pour trouver refuge dans l’équipe Honda Gresini en MotoGP, contrat signé dès le mois de juin, dans cette équipe qui a notamment accueilli Sete Gibernau et Marco Melandri, deux pilotes s’étant battu pour le titre suprême quelques années auparavant.
Grâce à ses deux belles saisons 250cc, Marco arrive à négocier une moto usine ce qui lui permet bien entendu d’être privilégié comparé à son coéquipier Melandri ou aux autres pilotes Honda satellites (De Puniet, Aoyama)
Lors de son premier test avec la MotoGP
Les essais de pré saison sont difficiles pour Marco avec de nombreuses chutes de l’avant (son pêché mignon quand il ne trouve pas les bonne solutions) mais la saison débute au Qatar avec un résultat en deçà des attentes. Marco terminera 11ème comme en Espagne puis 10ème en France. Malheureusement Marco ne réalise jamais de bons essais qualificatifs et part souvent sur une des dernières lignes. Quand on connait l’importance d’une bonne place sur la grille dans cette catégorie, le départ est primordiale si on ne veut pas perdre toute chance de bons résultats dès le début de course. La force de Marco est incontestablement son départ, alors que certains perdent plusieurs places dans le premier virage, Simoncelli lui arrive à en gagner une demi-douzaine.
En Italie, sur sa course nationale, Marco prend une nouvelle fois un très bon départ et se retrouve en 6ème position mais comme trop souvent sur ce début de saison, commet une grossière erreur quelques virages plus loin, l’obligeant à sortir de la piste et rouler dans le gravier ce qui lui fait perdre de nombreuses secondes. Mais Marco est un des hommes les plus rapides sur cette piste ce qui lui permet de terminer à la 9ème place. En tant que rookie il sait qu’il lui faut du temps avant de pouvoir se battre aux avants-postes, surtout lui qui a eu besoin de plusieurs années pour bien figurer en 125cc et 250cc . Il progresse lentement mais sûrement avec son premier top 7 pour le GP d’Angleterre même s’il termine une nouvelle fois assez loin du pilote classé devant lui. Les qualifications se passent bien mieux pour Marco avec plusieurs 3èmes lignes consécutives. Malheureusement 2 abandons perturberont sa marche en avant lors des GP de Catalogne (alors qu’il était 6ème et en train de rattraper Randy de Puniet) et des États-Unis. Alors que la trêve estivale arrive, Marco se retrouve en 10ème position avec 49 points mais 20 points derrière la première Honda privée de Randy De Puniet (blessé deux GP auparavant…)
Pour le retour aux affaires du Continental Circus à Brno, Marco réalise une course très moyenne pour finir à une 11ème place bien loin de ses espérances. Puis Marco ne quittera le top 10 qu’à une seule occasion lors de « son » GP à Saint Marin, circuit situé à quelques kilomètres de son lieu de naissance et circuit de ses premières courses. Alors qu’il était attendu par le nombreux public italien, Marco chute dans le 5ème tour et perd plus de 30 secondes sur cette erreur. Il ne pourra pas finir mieux que 14ème et prend malgré tout 2 petits points.
Marco franchit un cap en se battant avec les pilotes officiels que ce soit Dovizioso notamment au Portugal où son compatriote lui souffle la 3ème marche du podium dans le dernier tour ou en Australie avec une belle bagarre contre Ben Spies après une belle qualification en 4ème place. Puis lors de la dernière course de la saison à Valencia, Marco, pour la première fois de sa carrière en MotoGP, part sur la première ligne avec la 3ème place obtenue en qualification. Il réalise un très bon début de course avant de rétrograder petit à petit mais se battra une nouvelle fois avec l’officiel Dovizoso et avec Spies. Marco terminera dernier de ce groupe mais à une belle 6ème place. Grâce à une très belle seconde partie de saison ( 75 points pris sur les 9 derniers GP), Marco termine sa première saison en MotoGP à une 8ème place finale prometteuse.
Tout cela augure de belles choses pour la saison 2011, où Marco continuera avec l’équipe Gresini Racing et disposera d’une moto officielle, la même que les trois pilotes Repsol Honda.
Simoncelli va profiter de cette seconde saison en MotoGP pour parfaire son apprentissage de la catégorie (lui qui a toujours besoin de temps pour apprivoiser une nouvelle machine) et continuer sur l’élan observé en fin de saison 2010.
Après des essais hivernaux tonitruants (il signe même le meilleur temps lors d’une journée d’essais à Sepang !), Simoncelli se rend avec le reste du plateau MotoGP sur la piste de Losail pour l’ouverture du championnat.
Lors des essais de pré saison au Qatar
Il y démontre qu’il faudra compter sur lui pour cette saison 2011 puisqu’il termine 5ème après avoir longuement bataillé avec son compatriote Andrea Dovizioso qu’il côtoie depuis son enfance.
Lors de la course de Jerez Marco franchit encore un cap. En effet, sous la pluie andalouse l’Italien est très à l’aise et parvient à mener la course pendant de nombreux tours, devant les Lorenzo, Stoner, Pedrosa, Rossi… Même si une chute vient conclure sa course, Simoncelli devient le pilote susceptible de mettre à mal le groupe des « 4 fantastiques », plus qu’un Ben Spies qui loupe son début de saison sur la Yamaha officielle.
La vitesse pure est une nouvelle fois flagrante lors de la course suivante à Estoril. Il y signe le deuxième temps des essais qui marquera le début d’une série de six premières lignes consécutives. Hélas, Marco ne convertira aucune de ces belles qualifications en podiums.
En effet, il chute à Estoril lors du premier tour dans le premier virage à gauche, pneus froids. Au Mans il se fait sanctionner d’un ride through pour manœuvre dangereuse alors qu’il disputait la deuxième place à Dani Pedrosa. Il parvient tout de même à arracher dans le dernier tour la cinquième place. Sur la piste de Barcelone, en terrain « hostile » (chacun de ses passages était accompagné de huées dans les tribunes), il ne parvient pas à se libérer le dimanche après un mauvais départ (alors qu’il partait de la pôle pour la première fois de sa carrière en MotoGP) et finit par terminer sixième.
Il chute de nouveau sous le déluge britannique alors qu’il était troisième. Alors qu’il fait partie des favoris pour la victoire il accroche Lorenzo à Assen lors du premier tour (ce qui déclenche une pluie de reproches à son égard) pour finalement repartir et terminer neuvième. Au Mugello il se fait déposséder de la quatrième place par Ben Spies (qui a repris du poil de la bête depuis Barcelone) lors du tout dernier virage. Que d’occasions gâchées.
Le même schéma se reproduit au Sachsenring puisqu’après un freinage trop appuyé pour tenter de dépasser Dovizioso Simoncelli élargit et laisse Spies coiffer la cinquième place. Marco retombe dans ses travers et abandonne sur chute lors de la manche californienne disputée à Laguna Seca. Simoncelli est alors seulement 10ème du championnat, derrière son coéquipier Hiroshi Aoyama pourtant bien moins flamboyant, mais autrement plus régulier. Il ne semble alors ne pas pouvoir concilier la vitesse pure et la constance au fil des tours.
Et c’est au moment où on l’attendait le moins que Simoncelli réalise son premier podium avec une troisième place lors de la rentrée estivale à Brno.La malédiction est enfin brisée. Il semble parti sur la même voie à Indianapolis lorsqu’il dépossède Lorenzo de la troisième place mais une usure anormale de ses pneus l’empêche de faire mieux que douzième.
S’ensuit une série de quatrièmes places commençant à Misano où il sort pour une fois vainqueur d’un superbe combat avec Dovizioso et Spies dans le dernier tour. Il confirme à Aragon même s’il peut regretter une petite faute lui ayant fait perdre le contact avec Lorenzo. Enfin il parvient une nouvelle fois à se défaire de Dovizioso lors de derniers tours endiablés à Motegi, toujours pour la quatrième place. Simoncelli ne tombe plus en course, et parvient de par son style de pilotage très agressif ainsi que par son extravagance à être de plus en plus apprécié du public, lui qui apporte du spectacle dans des courses MotoGP bien mornes.
La cerise sur le gâteau intervient à l’autre bout du monde à Phillip Island. Il y effectue le meilleur résultat de sa carrière en catégorie reine avec une deuxième place derrière l’intouchable Casey Stoner, le tout en arrachant encore une fois cette place à Dovizioso dans le dernier tour. Le rapport de force semble s’être inversé entre les deux pilotes italiens.
Sepang est une occasion de confirmer cela, il s’agit d’une piste qui a toujours souri à Dovizioso mais c’est ici-même que Simoncelli s’est révélé au plateau MotoGP en signant le meilleur temps lors d’une journée des essais hivernaux.
Hélas, Marco a du participer ce dimanche à une autre bagarre que celle avec ses congénères, amis ou rivaux. Cette bagarre, contre la mort, Marco l’a perdue, et il n’y a pas de revanche dans 15 jours. Mais ne vaut-il pas mieux retenir les frissons qu’il a su nous donner pendant ces dernières années lors de toutes ces batailles, aussi bien lors de ses plus grandes victoires que lors de ses défaites ? Ne vaut-il mieux pas retenir cette tignasse et ce sourire qui semblaient inséparables de son visage ?
Marco était quelqu’un qui profitait de la vie, sans calculs ni arrières-pensées, il nous en aurait voulu que l’on n’en fasse pas autant.
(photo Philippe Guérin http://www.pbase.com/guerin)
Tags: champion 250 2008, Fiche-pilote-motogp, gresini racing, honda gresini, Marco Simoncelli, MotoGP, sic, simoncelli
Merci pour ce texte. Marco était le meilleur pour moi, l’étincelle. RIP. 🙁
En revanche : » chacun prend des risques inconsidérables »
Les risques sont inconsidérés ou considérables, mais il va falloir choisir. 😉
Corrigé 🙂
Thanks
Très belle article qui résume bien sa carrière par contre petite coquille le site officiel avait été annoncé hier matin avant le départ du GP tragique.
C’est http://www.59marcosimoncelli.it il tenait la pancarte sur la ligne de départ 🙁
Corrigé, même si je suppose que tu voulais mettre 58 au lieu de 59 🙂
Merci de l’avoir signalé
Je tiens à faire toutes mes condoléances à sa famille et ses amis, et toutes les personnes l’aillant connus, et j’espére qu’il continue à rouler entre les nuages et à lui dire qu’il nous manqueras.
CIAO SIMON.
C’est le coeur serré et les yeux plein de larmes que nous tenions , ma femme et moi, à rendre un dernier hommage à Marco.
Marco , tu étais l’étoile montante du « moto gp » , pour moi tu étais un futur champion du monde en puissance. Ta disparition laisse un vide énorme et une profonde tristesse .Tu nous manque déja….
Reposes en paix au paradis des grands champions.Nos pensées vont vers toi et ta famille.
Ciao super sic.
salut marco tu le grond pilote esspoir jaim ton stile pilotag tu monk trou .dorm bein
I was watching live from the east coast at 4am and the time bweeetn the accident and the announcement that he had died was excruciating. The wreck looked bad but you always hold on to that hope that he escaped somehow. When the announcement came through it was the most deflating moment I can remember in a long time. With Tomizawa you could hear it in the announcers’ voices before it was official but everyone got the news here at the same time.Sad for Edwards and Rossi too as that can’t be a weight to carry easily, even if they couldn’t have done anything.RIP Marco.
marco depuis que tu nous a quitté les GP ne sera plu jamais les meme!!
tu était un grand pilote et pour moi tu restera toujour le plus grand!!
ta maitrise au niveau pilotage ma toujours donné des frison!!!
tu nous manque énormément!!
j’était devant ma télé quand le drame c’est passé et ca ma jeté un grand froid et je ne pouvait plus rien dire des larme on coulé sur mes joues!!!
une pensé a toi marco ainsi cas toute ta famille et sur tout un grand V a toi j’espère que tu verra mon message de la haut!!!a bientôt marco!!!tu nous manque!