Valentino Rossi a remporté ce dimanche le Grand Prix de Misano, confirmant ainsi son retour aux avant-postes cette saison. Il devance son coéquipier Lorenzo (premier doublé Yamaha depuis le Qatar en 2013) alors que Pedrosa complète le podium. Marquez, qui avait cannibalisé 11 des 12 dernières courses est parti à la faute en début de Grand Prix mais est parvenu à arracher le point de la 15ème place.
De prime abord, le circuit de Misano semble être un des plus hostiles à la domination qu’exerce Marquez en cette saison 2014. En effet, Lorenzo y a gagné les 3 dernières éditions, Yamaha 5 des 6 dernières, Rossi y évolue littéralement à domicile et les Ducati peuvent créer la surprise sur un de leurs circuits d’essais (d’autant plus que la journée de vendredi a été gâchée par la pluie). Ces impressions sont confirmées lors puisque pour la première fois depuis Barcelone l’an dernier Marquez ne parvient pas à se qualifier sur la première ligne de la grille de départ. Ceux qui y parviennent sont Lorenzo (pour sa première pole de la saison), Iannone et Rossi (pour sa première première ligne de 2014). Le leader d championnat est accompagné en deuxième ligne de son coéquipier Pedrosa et de Dovizioso, pourtant crédité d’un temps seulement deux dixièmes plus lent que le poleman ! La 3ème ligne est 100% Yamaha avec les deux frères Espargaro devançant Smith (Pol étant devant son aîné Aleix).
Lors du départ, Lorenzo fait fructifier sa pole en prenant le meilleur envol. Rossi et marquez s’infiltrent devant Iannone dans le premier enchaînement de virages pour partir à la chasse du Majorquin, au contraire de Pedrosa englué derrière les deux Ducati de Iannone et Dovizioso ainsi que derrière la Yamaha Tech 3 de Pol Espargaro.
Malheureusement, ces premiers virages sont aussi les témoins de la chute de Mike Di Meglio, se relevant avec une fracture de la main gauche. Devant, le trio de tête se dégage très vite et les pilotes Ducati accusent déjà un retard de près d’1s5 à la fin du premier tour.
Dès le deuxième tour, Marquez porte sa première attaque sur Rossi à Tramonto (un droite qui se referme qui commande la plus longue ligne droite du tracé transalpin). L’Italien réplique dès le virage Curvone, le virage le plus rapide du quadruple droit, véritable caractéristique de ce tracé. Marquez ne se laisse pas démonter et retente sa chance dès le tour suivant à Rio (un des virages les plus lents), mais Rossi répond de nouveau avec autorité à la Quercia (le gauche qui précède Tramonto). Pendant ce temps, Pedrosa se défait enfin de Pol Espargaro et revient sur les talons des deux Ducati alors que Bradl mène un groupe avec Aleix Espargaro, Smith, Hernandez et Crutcjlow.
Lorenzo avait légèrement profité de la lutte entre ses deux poursuivants pour s’aménager une légère marge, mais cet écart fond comme neige au soleil et Rossi prend la tête après une passe d’armes qui a commencé à la Quercia et qui s’est terminé en sortie de Tramonto. Marquez ne veut pas laisser Rossi partir et se porte à l’intérieur de Lorenzo en fin du quadruple droit. Lorenzo essaye de s’accrocher mais son choix de pneu avant (dur contre medium pour le reste du plateau) semble l’handicaper.
Pendant ce temps, Pedrosa se dépêtre des Ducati au 4ème et au 8ème tour (lors du deuxième dépassement à Rio, Dovizioso en profite aussi pour doubler Iannone) et Bradl part à la faute au 7ème tour. Smith se porte en tête du groupe mentionné plus haut alors que Bautista commence à remonter.
En tête, Rossi compense les entrées de virage plus agressives de Marquez par de meilleures réaccélérations. Au fil des tours, l’écart grandit mètre après mètre pour atteindre la demi-seconde à l’entrée du 10ème tour. Marquez force pour suivre et… perd l’avant dans Rio ! Il parvient à repartir à la 20ème et dernière place, loin, très loin d’une 12ème victoire cette saison. Rossi compte alors près de 2s d’avance sur Lorenzo, mais doit se mettre à l’abri d’un hypothétique retour de l’Espagnol en fin de course avec un pneu avant plus frais.
Pedrosa doit toujours composer avec Dovizioso, alors que Iannone perd peu à peu du terrain. Pol Espargaro effectue une course solitaire, tout comme son coéquipier Smith qui s’est extirpé de la lutte que se livrent Crutchlow, Bautista, Hernandez et Aleix Espargaro.
En tête, l’écart passe à 2s7 après 12 tours, mais redescend à 2s2 en l’espace de 2 tours. Rossi remet alors un coup de collier pour disposer d’un écart de 2s9 après le 19ème tour et montrer à son coéquipier qu’il contrôle la course. Dans ce même 19ème tour Crutchlow effectue un léger tout droit à la Quercia alors qu’il était à la lutte avec Baustita et repart derrière Espargaro et devant Hernandez quelque peu distancé.
Lors des derniers tours, Pedrosa respire un peu et s’aménage une légère marge par rapport à Dovizioso, allant même légèrement plus vite que les deux Yamaha de devant, sans pour autant pouvoir les inquiéter. Derrière, la principale lutte semble être celle que vont se livrer Bautista et Aleix Espargaro pour la 8ème place. Derrière Marquez roule comme un damné pour essayer de ne pas rentrer bredouille de ce week-end san marinais, une cause qui semble alors désespérée (il comptait près de 45s de retard sur la 15ème place au moment de sa chute).
Cependant, Aleix Espargaro part à la faute dans le dernier tour, offrant la 8ème place à Bautista, la place de meilleur Open à Karel Abraham (une première cette saison) et… un point à Marquez, qui parvient à doubler 4 pilotes dans les dernières boucles.
Rossi remporte donc sa 107ème victoire en carrière (plus de 18 ans après son premier succès, un autre record), la 81ème en MotoGP, devenant par la même occasion le premier pilote à engranger plus de 5000 points en carrière. Il revient surtout à un petit point de Pedrosa (3ème aujourd’hui), ce qui le positionne comme un candidat crédible à la place de vice-champion du monde. Lorenzo termine deuxième pour la quatrième fois d’affilée, lui qui court toujours après son premier succès en 2014. Ce podium (copie conforme de la dernière victoire de Rossi en Italie en 2009 !) devancent Dovizioso (qui confirme les progrès actuels de Ducati), Iannone, Pol Espargaro, Smith, Bautista, Crutchlow, Hernandez, Abraham, Aoyama, Redding, De Angelis et Marquez.
Prochain rendez-cous dans deux semaines sur le tracé d’Aragon.
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