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Hervé poncharal Directeur de l’IRTA et Team manager de l’écurie TECH3

Poncharal: « Prendre du plaisir »

Hervé poncharal Directeur de l’IRTA et Team manager de l’écurie TECH3

Hervé poncharal Directeur de l’IRTA et Team manager de l’écurie TECH3

A la tête de l’écurie Tech 3 depuis 1990, Hervé Poncharal continue de se faire sa place dans le monde du MotoGP et de la Moto2. L’ancien pilote se livre sur la saison en cours, et sur cet univers de la moto, en perpétuel mouvement. Le fondateur du team évoque également ses attentes sur la saison en cours, qu’il souhaite placer sous le signe du plaisir… et de la performance.

Hervé, pour commencer, quel est votre sentiment sur le début de saison de l’écurie Tech 3 en MotoGP ?
Notre début de saison est plutôt intéressant et positif. Colin Edwards est là où on l’attendait, et même mieux. Il fait une course solide au Qatar. En Espagne, pour moi, il est sur le podium parce qu’on a eu un petit problème technique idiot à cinq virages de la fin alors qu’il était troisième avec une marge confortable. Ça aurait été un super résultat et c’est finalement une énorme déception. Ensuite, au Portugal, il finit juste derrière les motos d’usine. Moi je suis très content de son début de saison. On est dans le coup, on va vers de belles courses.

Colin Edwards est là depuis 2007, est-il plus qu’un pilote chez vous ?
L’écurie Tech 3, j’ai toujours fait en sorte que ce soit comme une grande famille. C’est évident que Colin est notre pilote, mais c’est plus que ça. Il nous a toujours beaucoup aidés. Il nous a apportés des résultats magnifiques en MotoGP. C’est quelqu’un qui a toujours été de bon conseil pour ses jeunes coéquipiers. Il a de bons rapports avec les pilotes de Moto2. C’est devenu un ami, et je pense que le jour où il raccrochera son cuir, on gardera contact. On a d’ailleurs déjà prévu, après le Grand Prix des Etats-Unis, d’aller faire un tour chez lui au Texas, pour qu’il nous montre ses installations, car il a un très beau camp d’entraînement.

Un mot sur les belles performances de votre rookie, Cal Crutchow ?
Il m’a bluffé. Je suis très surpris par son niveau. Il arrive du Superbike, il ne connaît aucun circuit. Il a énormément à découvrir comme les pneus Bridgestone, les freins carbone, un châssis totalement différent de ce qu’il pouvait connaître. Il nous fait des courses magnifiques. Aux dires de la totalité du paddock, c’est la révélation de ce début de saison.

« Di Meglio est plus laborieux« 

Quel bilan tirez-vous pour le team Moto2, qui est plus votre « bébé » ?
Oui c’est notre bébé au niveau du châssis car on sait que le moteur et les pneumatiques sont des éléments communs à tous les participants de cette classe. Mais la moto, c’est une moto Tech 3 et on est notamment très content de Bradley Smith, qui nous fait un début de saison supérieur à ce que l’on attendait. Il est hyper compétitif.

Ça semble plus difficile pour Mike Di Meglio…
Oui c’est beaucoup plus laborieux, plus difficile. Par contre il nous a fait une super course au Portugal, en partant 27e pour finir 9e. J’espère que c’est de bon augure avant le Grand Prix de France.

Etait-ce important pour vous d’avoir un Français sur une moto française dans un team français ?
Avoir un pilote français, c’est important sentimentalement. Les plus belles pages de notre histoire ont été écrites avec des pilotes français, avec notamment Olivier Jacques qui a été champion du monde en 250 avec nous en 2000. C’est clair que ça donne du sens d’avoir un pilote français. Mais ce n’est pas toujours facile car il y en a peu. Mais on est très heureux d’avoir Mike chez nous, et on espère qu’il va pouvoir montrer qu’il est capable de rouler fort, vite et devant, et cela dès ce week-end sur ce Grand Prix de France.

« Monster Energy, est un partenaire jeune et sauvage« 

Quelles sont vos ambitions pour cette saison ? Terminer premier team satellite ?
C’est la troisième année que l’on est meilleur team indépendant. C’est un titre officieux. Le but c’est de faire des performances, de se montrer aux avant-postes. Cal Crutchlow, on l’a signé pour deux ans, donc on est là pour le préparer. C’est difficile d’établir des objectifs particuliers. On va se battre. Notre partenaire, Monster Energy, est un partenaire jeune et sauvage, et bien on va essayer de faire une saison avec ces valeurs.

En tant que patron, y a-t-il une volonté de contrôler les coûts ?
De toute façon, l’ensemble de la planète souffre financièrement, et le marché de la moto souffre comme les autres. C’est évident, il faut essayer de trouver des solutions pour que les coûts aillent vers une baisse. On a des règlementations techniques comme en Moto2 où l’on arrive à être aussi performant, tout en coûtant moins cher. On a l’obligation de réduire les coûts si on veut rester en vie. Et je parle de toutes les écuries du championnat.

Est-ce contraignant ?
Quelque part c’est une bonne chose. Plus on limite les coûts sur les aspects techniques, plus on réduit l’écart entre les machines sur la piste, et plus il y a du spectacle. Avant, en 250, on avait une vingtaine de moto avec des gros écarts, et désormais en Moto2, on a 40 motos séparées quelque fois au millième et je pense que c’est la bonne voie. C’est un aiguillon superbe pour avoir des courses plus disputées et donc plus excitantes.

« Je suis très heureux de mon partenariat avec Yamaha« 

Des changements techniques vous attendent en MotoGP en 2012, comment les appréhendez-vous ?
On va passer de 800cc à 1000cc. C’est la première évolution. Aujourd’hui, avec les quatre constructeurs présents, on n’arrive pas à avoir plus de 18 motos, ce qui est un peu maigre. On aura donc des motos d’usine comme c’est le cas actuellement, mais il y aura la possibilité de s’impliquer avec une base de moteur de série, c’est-à-dire un peu comme les Moto2. On aura plus de motos sur la grille, et donc plus de spectacle.

Est-ce que Tech 3 a pour ambition de prendre son indépendance en Moto GP ?
Moi je suis très heureux de mon partenariat avec Yamaha. Autant en Moto2 c’est une classe où l’on aime participer avec nos motos faites à Bormes-les-Mimosas, autant je souhaite rester partenaire de l’usine Yamaha, et c’est une volonté commune.

Quel a été l’impact du départ de Rossi de l’écurie Yamaha ?
En 2010, le champion du monde c’est Lorenzo. Yamaha l’a gardé. Rossi a décidé d’explorer d’autres voies. C’est très bien pour le championnat, et très bien pour Ducati. Pour le remplacer, Yamaha a pris Ben Spies, qui est un pilote que nous avons formé pour son année de rookie, et ça se passe plutôt bien.

« La France, le parent pauvre de la vitesse en Europe« 

En tant que Français, que pensez-vous du réservoir des pilotes tricolores ?
Je pense qu’une chose est claire. La nation qui est le plus présente en nombre et en performance, c’est l’Espagne. Le fait que le promoteur de la moto actuellement soit espagnol, n’est pas un hasard. Ils ont un très bon championnat, bien médiatisé, avec beaucoup de petits partenaires, beaucoup de pilotes. Et plus la base est large, et plus on a de chances de voir des pilotes arriver en haut de la pyramide. Si on avait des investisseurs, comme en Espagne, on aurait plus de pilotes. C’est un cercle vicieux. Aujourd’hui, si on compare l’Espagne, l’Italie ou même l’Angleterre à la France, on est clairement le parent pauvre de la vitesse en Europe. On aurait besoin de plus d’équipes, car on est la seule en MotoGP. Plus il y a d’équipes françaises, avec des partenaires français, plus il y aura de pilotes, et sur le nombre, on aura plus de chances d’en sortir.

Enfin, que peut-on vous souhaiter pour la suite du championnat ?
De nous faire plaisir, ce qui est déjà le cas. Et évidemment on rêverait de faire un podium en Moto2 et de faire un Top 5 en MotoGP. On a envie de montrer aux gens qui nous suivent et qui nous aiment, que l’on peut performer. On veut montrer que la moto est un beau spectacle, et un beau championnat.

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