Après le Superbike, place à la présentation de la saison pour le Championnat du Monde Supersport
En Supersport, Lucas Mahias remet son titre en jeu. Le pilote Yamaha a réalisé un petit exploit l’an passé en remportant un titre que les français n’avaient plus connu depuis 2006 et Sébastien Charpentier. Avec son style caractéristique, Mahias méritait enfin de briller à haut niveau. Le 144 voudra montrer à tout le monde que son titre obtenu l’an passé n’était pas au rabais. On sait ici même qu’il a le niveau pour jouer un championnat face à des adversaires du niveau de Sofuoglu.
Mais cela ne sera pas facile cette année avec un Kenan Sofuoglu qui est revenu à 100% pour ce début de saison. Le turc a vécu une année 2017 galère avec dès le début de saison deux courses où il était forfait avant de terminer la saison là aussi dans son canapé après une fracture du bassin. Malgré cette blessure, il avait tenté le coup au Qatar mais Mahias avait trop d’avance. Le pilote Kawasaki voudra remporter son sixième titre et sera bien entendu le très gros favori pour 2018.
Federico Caricasulo sera une nouvelle fois le coéquipier de Lucas Mahias. Souvent dans les mauvais coups l’an passé, l’italien sera encore à surveiller comme le lait sur le feu pour cette année. Les Yamaha seront nombreuses en cette saison et risque d’être la marque à battre. Contrairement à Kawasaki qui aura comme principal pilote Sofuoglu, Yamaha a plusieurs équipes privées qui joueront les podiums.
Comme en Superbike, plusieurs pilotes ont changé d’équipes cette année.
Tout d’abord, Jules Cluzel quitte Honda et l’équipe CIA Landlord pour une Yamaha de l’équipe NRT. Cette équipe arrive dans le championnat et pour le moment les résultats des essais sont corrects. Cluzel est proche du top 5 ce qui était son niveau l’an passé. Maintenant il faudra voir sur la durée de la saison si son équipe tient le rythme et si la Yamaha privée ne souffrira pas trop de la comparaison avec la machine officielle de Mahias et Caricasulo. Le coéquipier de Cluzel sera l’autrichien Thomas Gradinger, championnat Supersport du championnat allemand IDM l’an passé. Un petit CV…
Un autre habitué du championnat aura une nouvelle équipe en la personne d’Anthony West. Pilote multi championnat ces dernières saisons, l’australien va se concentrer sur le championnat Supersport avec sa propre équipe sur une Kawasaki. Il faudra se méfier de lui et notamment pour la première manche en Australie à domicile.
Randy Krummenacher revient en Supersport après une année 2017 difficile du côté du Superbike sur une Kawasaki privée. Blessé toute la deuxième partie de saison, le suisse aura cette année une Yamaha dans l’équipe Bardhal. Il y a deux ans, pour son arrivée dans le championnat, Krummenacher sur une Kawasaki du team Puccetti (équipe de Sofuoglu) avait réalisé une très bonne saison. Il pourrait surprendre à quelques reprises cette année, même si le titre sera difficile à aller chercher.
Chez MV Agusta, deux pilotes italiens que l’on connait assez bien. Tout d’abord Ayrton Badovini quitte le Superbike après une année 2017 catastrophique du côté de l’équipe Kawasaki Grillini. Badovini qui aura pas mal déçu depuis trois ans retrouve une 600cc après avoir déjà testé les motos en 2009 lors de neuf courses dans ce championnat.
Son coéquipier sera Raffaele De Rosa qui était depuis plusieurs saisons en Superstock 1000. On connait De Rosa, quand tout va, il arrive à se battre devant, sinon il est trop souvent par terre. Et même avec son expérience, cela ne change pas…
L’Allemagne sera représentée par Sandro Cortese. L’ancien pilote de GP Moto2 s’est retrouvé à pieds il y a quelques semaines après la fin de l’équipe Kiefer Racing qu’il venait de rejoindre. Après plusieurs semaines de tractations avec différents repreneurs, Cortese a compris que cela ne sentait pas bon et qu’il n’allait pas pouvoir défendre ses chances en Moto2. Son coéquipier Dominique Aegerter s’en est mieux sorti et pourra tout de même participer à la saison Moto2.
Cortese sera pilote sur une Yamaha du team Kallio Racing. C’est une bonne pioche pour les deux parties. Tout d’abord un pilote qui avait encore un bon niveau en Moto2 l’an passé, et une équipe qui a fait quelques bons coups l’an passé notamment avec Nikki Tuuli.
Son coéquipier sera le jeune belge Loris Cresson.
En parlant du finlandais Tuuli, il sera cette année dans l’équipe Honda CIA Landlord Insurance, en remplacement de Jules Cluzel. On sait que la Honda n’est pas la moto la plus récente, mais Cluzel a montré l’an passé qu’un bon pilote pouvait toujours être sur le podium avec cette moto.
Chez les outsiders, Kyle Smith continue cette année dans l’équipe Honda Lorini.
La principale interrogation de la saison pour les fans français sera l’arrivée de Mike Di Meglio avec l’équipe GMT 94. L’équipe spécialiste d’Endurance a remporté l’an passé le titre de champion du Monde WEC et cette année, Di Meglio aura un double programme avec en priorité le Championnat du Monde Endurance, tout en jouant aussi le Championnat du Monde Supersport. Ils ne pourront pas être présents sur toutes les courses de la saison puisqu’il y aura plusieurs doublons dans l’année. Mais le GMT ne jouera pas le titre, seulement bien figurer lors de leur présence en piste. Di Meglio découvrira la catégorie après ses années Mondial et deux années d’Endurance.
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