Fausto Gresini ne tarit pas d’éloges sur Marco Simoncelli, qu’il a fait débuter en catégorie reine cette saison et qu’il gardera au sein de sa structure l’année prochaine. En revanche, le team manager italien ne masque pas sa déception lorsqu’il s’agit d’évoquer son second pilote, Marco Melandri, qui faisait pourtant figure de valeur sûre de l’équipe en début de saison.
Empêtré dans des problèmes frappant l’ensemble de son package technique, auquel il n’a jamais réussi à s’adapter, Melandri a depuis peu troqué ses suspensions Showa devenues obsolètes, pour monter sur sa Honda RC212V les dernières suspensions produites par Öhlins pour les pilotes de pointe du plateau MotoGP. Insatisfait de l’ancienne version de ces mêmes suspensions, le pilote Gresini a eu besoin de temps pour retrouver de bonnes sensations et sa performance à Motegi s’est une nouvelle avérée décevante.
« C’était terrible, » reconnaissait Melandri lui-même. « Cette course n’est pas sortie du lot. J’ai pris un bon départ, mais je n’avais aucun grip et beaucoup moins de traction que les pilotes qui m’entouraient. Les problèmes habituels continuent et je n’arrive pas à les éradiquer. Honda ne m’aide pas et je ne comprends pas pourquoi. »
Une accusation à laquelle Fausto Gresini répondait : « Melandri a été incapable d’exploiter au maximum le package que nous lui fournissons et c’est vraiment dommage. Il se plaint mais, en ce qui nous concerne, nous faisons tout ce que nous pouvons avec l’aide d’Honda afin de le placer dans les meilleures conditions possible. Pour le moment, je pense qu’il manque de confiance en lui et de positivité, ce dont on a besoin pour continuer à travailler avec détermination. Honda et nous-mêmes sommes déterminés à l’aider, voilà pourquoi je suis déçu qu’il voie les choses différemment. » Ambiance…
Assuré de disputer les quatre dernières épreuves de la saison, Marco Melandri passera ensuite à un nouveau chapitre de sa carrière en rejoignant le championnat du monde Superbike. Lui qui subit depuis toujours les affres des aléas de carrière, poussé par l’enthousiasme dans les bons moments et submergé par l’angoisse dans les périodes de disette, il quittera les Grands Prix avec l’étiquette particulièrement pénalisante de pilote « psychologique ».
Son salut pourrait venir d’un regain de forme sur cette dernière phase du championnat. Capable du pire comme du meilleur, Melandri devra puiser dans son talent pour remonter au classement alors qu’il occupe actuellement la 11ème position, à seulement 9 points du top 8. Cela débute par un 7ème temps encourageant établi ce vendredi lors des premiers essais du Grand Prix de Malaisie. « Enfin ! Nous avons enfin franchi un cap avec nos problèmes de freins, » s’enthousiasme-t-il. « Nous avons travaillé dur toute la saison sans rien trouver, mais nous avons aujourd’hui accompli des progrès dans quelques domaines. Je suis très heureux. Nous avons décidé d’opérer un choix de set-up radical et cela a fonctionné. Honda nous a également fourni une nouvelle pièce pour le train avant, ce qui nous a aidés à progresser. »
source: motogp.automoto365.com