Luthi et ses compatriotes

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MOTOCYCLISME - GP DE FRANCE
«Ma vie, c'est la course»

Keystone / Salvatore Di Nolfi
Thomas Lüthi retrouve le circuit du Mans avec plaisir, mais il veut oublier le passé et penser à sa nouvelle vie

Tom met entre parenthèses sa vie privée, sa belle histoire d'amour avec Miss Berne, Fabienne Kropf. Le revoilà pilote, et fier de l'être

Jean-Claude Schertenleib - 17/05/2007
Le Matin

«Tout le monde est content: vous avez eu vos photos people, et Fabienne et moi, nous sommes très heureux du résultat. Maintenant, laissez-moi redevenir ce que je préfère: un pilote de course. La course, c'est ma vie»: Thomas Lüthi s'est libéré d'un poids en acceptant de rendre public («Le Matin Dimanche») sa belle histoire d'amour. Désormais, il va pouvoir concentrer ses énergies sur son job, sur sa passion: six GP en l'espace de neuf week-ends, un régime concentré d'émotions. De joies?
L'ambiguïté du Mans. De la joie en perspective, Tom?

«Vous faites bien sûr allusion à mes victoires, ces deux dernières années sur ce circuit du Mans? C'est quelque chose que j'essaie d'oublier, c'est le passé... et il y a tant de beaux défis à relever dans mon avenir. Reste que c'est vrai, ça a superbien marché ici en 125 cm3, et c'est d'autant plus étonnant que ce n'est de loin pas le circuit que je préfère.» Il sourit, lève ses yeux en direction de ce ciel, si gris, si menaçant.

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«Ça a superbien marché ici en 125 cm3, et c'est d'autant plus étonnant que ce n'est de loin pas le circuit que je préfère»
Thomas Lüthi
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Et redevient, d'un coup, d'un seul, très sérieux: «Pourvu que la météo ne nous joue pas de sales tours, que nous puissions travailler normalement pendant les deux jours d'essais qui nous attendent.»
La complexité de la tâche. Car Tom sait, sent, que le concentré de courses qui l'attend ne sera goûteux que si lui et ses partenaires techniques parviennent à marier les meilleurs ingrédients qui leur sont proposés par une étonnante mercerie de la course, Aprilia. «J'ai peut-être l'impression de me répéter, mais plus ça avance, plus je découvre la complexité de la tâche qui nous attend. J'ai vraiment l'impression d'exercer désormais un nouveau métier; et plus je le pratique, plus je l'aime.»
C'est vrai qu'il est amoureux, Tom...

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MOTO - GP DE FRANCE
Le Mans, l'amant, l'aimant

Stan Perec
Tom Lüthi peut serrer la main de son coach, Andy Ibbott, le week-end démarre bien pour le pilote suisse

La belle histoire d'amour de Tom se poursuit... avec le circuit du Mans. A un dixième de la pole, celui qui s'est imposé en France ces deux dernières années (c'était en 125 cm3) est prêt pour le grand exploit

Jean-Claude Schertenleib - 18/05/2007
Le Matin

Le Mans. Circuit mythique tracé au sud du chef-lieu de la Sarthe, le département du nouveau premier ministre français François Fillon. C'est le berceau du sport automobile en Europe; cela aurait pu devenir, un terrible jour de juin 1955, son tombeau (le plus grave accident de l'histoire, qui avait précipité une interdiction qui est toujours en vigueur: celle des courses en circuit en Suisse). C'est au Mans (1983) que Jacques Cornu était monté pour la première fois de sa carrière sur un podium de GP, c'est au Mans (2005) que Thomas Lüthi a signé sa première pole position, puis sa première victoire en mondial. C'est au Mans, encore, que le même Tom a réussi à s'imposer à deux reprises.
L'amant. C'est, bien sûr, Thomas Lüthi, qui file le parfait amour avec Fabienne Kropf, Miss Berne 2005... et qui continue de charmer ce tracé si particulier: «Je le répète, j'apprécie beaucoup plus des circuits faits de courbes rapides, comme Brno en République tchèque. (Silence) Ici, j'ai plutôt l'impression que c'est le tracé qui m'aime, et pas le contraire!»
L'aimant. L'espace d'une séance nerveuse - chute spectaculaire de Jorge Lorenzo, le champion du monde en titre, dans les premières minutes; puis contact limite entre De Angelis et Barberá -, ce fut celui qui attira Tom vers les sommets: «Ce matin, pendant les essais libres, alors que mes principaux adversaires jouaient déjà avec des pneus plus tendres pour chasser le chrono, je me suis concentré sur mon travail de mise au point en vue de la course. Pour moi, tout était clair: dès que j'allais à mon tour monter ces pneus spéciaux, les temps s'amélioreraient... et c'est exactement ce qui s'est passé. Pour la première fois depuis mon passage en 250, je suis prêt dès le premier jour. Je crois qu'avec toute l'équipe, nous venons de passer un cap important.»

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MOTO - GP DE FRANCE
Tom face à l'Invincible Armada

Stan Perec
Vainqueur ces deux dernières années sur ce circuit du Mans, Tom Lüthi se dit que, aujourd'hui, il pourrait peut-être peut ajouter une nouvelle jolie ligne dans son beau livre d'histoires

Pour la première fois de sa carrière en 250 cm3, Lüthi s'élancera tout à l'heure de la première ligne de la grille de départ. Objectif: le podium... voire mieux. Si entente, bien sûr!

Jean-Claude Schertenleib - 19/05/2007
Le Matin Dimanche

Il y a Jorge Lorenzo, l'insulaire, l'homme de Majorque, qui aime le soleil et pas la pluie, que l'on nous annonce ce dimanche dans la Sarthe. Il y a Julian Simón, l'homme de la Mancha, dont la chevelure hirsute ne peut que faire penser au noble chevalier à la triste figure, à ce Don Quichotte qui combattait les moulins; avant. Il y a aussi Hector Barberá, de Valencia, port de la Méditerranée qui donne sur l'Amérique; enfin, sur sa Coupe. Il y a enfin Alvaro Bautistá, de l'autonome Castille. A eux quatre, ils rêvent de former une Invincible Armada qui anéantirait tout sur son passage, une flotte gigantesque faite d'une Honda et de trois Aprilia 250 cm3, toutes au service d'un même roi, celui d'Espagne. Mais pas des mêmes commanditaires.
La fiabilité de l'adversaire
L'histoire nous dit que l'Invincible Armada fut vaincue par les Anglais en août 1588, avant d'être détruite sous la force des éléments. Une tempête, terrible, comme celle que les météorologues français promettent tout à l'heure, mit à mal des équipages pour la plupart inexpérimentés et mal équipés, battus par une flotte adverse qui bénéficiait d'un avantage technique important: ses canons étaient nettement plus précis et fiables.
Première... première ligne
Précision, fiabilité, cela nous ramène au programme qui sera servi dès 12 h 15, dans la Sarthe. Un homme seul, Thomas Lüthi, contre une armada; un Suisse, seul «étranger» parvenu à s'immiscer dans cette fête de l'Ibère; Tom, qualifié pour la première fois de sa carrière de pilote 250 cm3 sur la première ligne; Lüthi, capable d'aligner des tours très rapides même en roulant seul; Thomas, vainqueur ces deux dernières années sur ce circuit du Mans et qui se dit que, peut-être, aujourd'hui, il écrira une nouvelle jolie ligne dans son beau livre d'histoires: «De toute façon, je devrai me dépêcher en course, puisque mon programme est pour le moins serré cet après-midi», sourit celui qui devrait quitter la Sarthe avant même que la course MotoGP ne se termine, pour rejoindre le pays. Puis l'Italie, où l'attendent les obligations propres à un pilote officiel Aprilia: la présentation, cette semaine, d'un nouveau modèle, l'Aprilia Shiver 750!


Les grilles
Le Mans. GP de France. Grilles de départ
125 cm3: 1 Pasini (It), Aprilia, 1'43''111. 2 Smith (GB), Honda, à 0''458. 3 Koyama (Jap), KTM, à 0''553. 4 Faubel (Esp), Aprilia, à 0''634. 5 Pesek (Tch), Derbi, à 0''662. 6 Gadea (Esp), Aprilia, à 0,663. Puis: 14 Cortese (All), Aprilia, à 1,447. 15 Krummenacher (S), KTM, à 1''557. 25 Aegerter (S), Aprilia, à 3''028. 37 pilotes en lice, 36 qualifiés.
250 cm3: 1 Lorenzo (Esp), Aprilia, 1'37''934. 2 Simon (Esp), Honda, à 0''529. 3 Barbera (Esp), Aprilia, à 0''676. 4 Lüthi (S), Aprilia, à 0''838. 5 Bautista (Esp), Aprilia, à 0''892. 6 De Angelis (St-Marin), Aprilia, à 0''954. 24 pilotes en lice, tous qualifiés.
MotoGP: 1 Edwards (photo) (EU), Yamaha, 1'33''616. 2 Stoner (Aus), Ducati, à 0''094. 3 Checa (Esp), Honda, à 0''243. 4 Rossi (It), Yamaha, à 0''259. 5 Hopkins (Eu), Suzuki, à 0''486. 6 Elias (Esp), Honda, à 0''509. 7 Hayden (EU), Honda, à 0''631. Puis: 10 Pedrosa (Esp), Honda, à 0''796. 19 pilotes en lice, tous qualifiés.

Vas y Tom

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MOTO - GP DE FRANCE
Encore le coup de la panne!

Keystone
Effondré, Tom Lüthi peine à digérer son abandon. Et encore, quand le moteur de son Aprilia s'est bloqué, il a eu le temps d'activer son levier d'embrayage pour éviter la catastrophe!

Pour la troisième fois en cinq GP - abandon à Jerez et hier au Mans, course en demi-teinte en Chine - Tom a été trahi par la mécanique. De quoi rager

Jean-Claude Schertenleib - 20/05/2007
Le Matin

Chassez le naturel, il reviendra au galop. Quand Thomas Lüthi est en colère, il oublie qu'il parle désormais couramment l'anglais; encore plus qu'il est de bon ton, vis-à-vis de son large public suisse, de s'exprimer en vrai allemand. Alors, quand la rage le submerge, Tom crie sa déception dans son dialecte maternel. En ce dimanche 20 mai 2007, il est ainsi question de... «Äs isch ä Schissdräck». Que l'on pourrait traduire par: «C'est une sacrée m...»
Si Tom est dans cet état, c'est que son GP de France s'est terminé dès le troisième tour. Lorsque, merci réflexes, il a eu le temps d'activer son levier d'embrayage pour éviter la catastrophe quand le moteur de son Aprilia s'est soudainement bloqué: «Pour la première fois de la saison, tout s'était bien passé dès la première séance d'essais libres. J'étais prêt pour rouler avec les meilleurs, prêt à jouer la gagne.» Pas prêt à revenir, son casque enfoncé sur la tête pour contenir encore quelques instants sa rage, sur la selle arrière d'une moto de sécurité. Après les pièces à dix sous (câble électrique à Jerez/abandon; système d'aide aux changements de vitesse en Chine/8e place finale), l'Aprilia numéro 12 a cette fois été stoppée par une casse importante. De quoi influer sur le moral de Tom? «Au contraire. Ce week-end, ma confiance a encore été boostée, puisque je n'ai pas commis la moindre faute. Chance dans ce moment de poisse, le moteur a cassé dans une zone de freinage et j'ai eu le temps de réagir pour éviter une catastrophe. A part cela, dès le premier tour - troisième dès le départ, Lüthi avait déjà perdu deux places au moment de l'abandon -, j'ai senti que le moteur ne fonctionnait pas normalement lorsque j'accélérais en sortie de virages.»
Le début de la fin et... «A dans quinze jours, au Mugello.» Sur le circuit où les Aprilia de compétition sont développées.


Le moteur sera «autopsié»
«Nous avons contrôlé tous les éléments qui peuvent provoquer ce genre de casse, en vain: pas de hausse anormale de la température, pas de soucis électroniques, pas de présence de corps étranger dans le carburateur, pas de traces suspectes dans le carburant»: responsable de la moto de Tom, Markus Egloff ne comprenait pas, hier soir, ce qui a bien pu se passer.
Devant une telle situation, une seule solution: le moteur a été enlevé du châssis et immédiatement récupéré par Aprilia; cette semaine, les ingénieurs de Noale effectueront une «autopsie» complète. Pour tenter de comprendre.
Classements
Le Mans. Grand Prix de France
125 cm3 (24 tours à 4,180 km = 100,320 km): 1. Gadea (Esp), Aprilia, 41'50''112 (143,878 km/h). 2. Pesek (Tch), Derbi, à 0''478. 3. Smith (GB), Honda, à 2''963. 4. Talmácsi (Hon), Aprilia, à 13''516. 5. Olive (Esp), Aprilia, à 13''845. 6. Faubel (Esp), Aprilia, à 15''098. 7. Cortese (All), Aprilia, à 15''603. 13. Krummenacher (S), KTM, à 29''517. 20. Aegerter (S), Aprilia, à 1'00''825.
Ont notamment été éliminés: Pasini (It), Aprilia (19.), problème technique.
Tour le plus rapide: Pesek (23e) en 1'43''859 (144,888 km/h).
34 pilotes au départ, 29 classés.
Championnat du monde (5/17): 1. Pesek 91. 2. Talmácsi 82. 3. Faubel 77. 4. Simone Corsi (It), Aprilia, 55. 5. Gadea 46. 6. Olive 44. Puis: 14. Cortese 18. 21. Krummenacher 4.
250 cm3 (26 tours = 108,680 km): 1. Lorenzo (Esp), Aprilia, 43'12''237 (150,930 km/h). 2. Dovizioso (It), Honda, à 0''156. 3. De Angelis (San Marino), Aprilia, à 2''733. 4. Barbera (Esp), Aprilia, à 5''971. 5. Simon (Esp), Honda, à 6''111. 6. Simoncelli (It), Gilera, à 22''753. Puis: 8. Bautista (Esp), Aprilia, à 27''416.
Ont notamment été éliminés: Lüthi (S), Aprilia (3e), problème technique.
Tour le plus rapide: Dovizioso (26e) en 1'38''566 (152,669 km/h).
23 pilotes au départ, 18 classés.
Championnat du monde (5/17): 1. Lorenzo 120. 2. Dovizioso 88. 3. De Angelis 75. 4. Bautista 64. 5. Barbera 47. 6. Simon 37. 7. Lüthi 32.
MotoGP (28 tours = 117,040 km): 1. Vermeulen (Aus), Suzuki, 50'58''713 (137,752 km/h). 2. Melandri (It), Honda, à 12''599. 3. Stoner (Aus), Ducati, à 27''347. 4. Pedrosa (Esp), Honda, à 37''328. 5. Hofmann (All), Ducati, à 49''166. 6. Rossi (It), Yamaha, à 53''563. 7. Hopkins (EU), Suzuki, 1'01''073.
Ont notamment été éliminés: Checa (Esp), Honda (3e) et Hayden (EU), Honda (25e), tous deux sur chute.
Tour le plus rapide: Hopkins (5e) en 1'38''678 (152,495 km/h).
19 pilotes au départ, 12 classés.
Championnat du monde (5/18): 1. Stoner 102. 2. Rossi 81. 3. Pedrosa 62. 4. Melandri 61. 5. Vermeulen 55. 6. Hopkins 48. Puis: 11. Hayden 30.
Prochain Grand Prix: le 3 juin à Mugello.

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Lüthi abandonne

Keystone

Pour une fois, la chance n'a pas été du côté de Thomas Lüthi au Mans. Le Bernois a été contraint à l'abandon sur casse mécanique en 250 cm3

- 20/05/2007
Le Matin Online & les agences

Les Suisses n'ont pas connu la même réussite lors du Grand Prix de France, disputé sur le circuit du Mans. Si Thomas Lüthi (Aprilia) a été contraint à l'abandon sur casse mécanique en 250 cm3, Randy Krummenacher (KTM) a réalisé la meilleure performance de sa carrière en 125 cm3, avec un bon 14e rang.
Pour une fois, la chance n'a pas été du côté de Thomas Lüthi au Mans. Le circuit sarthois, qui avait permis au Bernois de triompher à deux reprises (2005 et 2006) en "classe biberon", n'a cette fois-ci par souri au pilote Aprilia. Parti en 4e position, Lüthi prenait comme d'habitude un bon départ, virant à la 3e place dès la 1re courbe. Mais, dans le 3e tour, un serrage moteur le contraignait à l'abandon alors qu'il était à la lutte avec le groupe de tête (5e).
Parti en 15 position, Krummenacher se faisait l'auteur d'un bon départ mais éprouvait tout de même de la peine à suivre le rythme des meilleurs. Ainsi, il effectuait la première moitié de la course aux alentours du 16e rang. Ce n'est qu'après que le Zurichois pouvait remonter dans le classement, grâce à ses efforts mais également grâce à diverses chutes devant lui.
Au final, Krummenacher se classait 14e, soit son meilleur résultat en carrière. Le Suisse entrait pour la deuxième fois dans les points, après sa 15e place en avril à Istanbul. Le tableau helvétique était complété par Dominique Aegerter, 20e comme au Qatar en début de saison, qui obtenait son second meilleur rang, derrière sa 19e place au Grand Prix d'Espagne.
Le Mans. Grand Prix de France. 125 cm3 (24 tours de 4,180 km = 100,320 km): 1. Sergio Gadea (Esp), Aprilia. 2. Lukas Pesek (Tch), Derbi. 3. Bradley Smith (GB), Honda. Puis: 14. Randy Krummenacher (S), KTM. 21. Dominique Aegerter (S), Aprilia.
250 cm3: 1. Jorge Lorenzo (Esp), Aprilia. 2. Andrea Dovizioso (It), Honda. 3. Alex De Angelis (SM), Aprilia. Thomas Lüthi contraint à l'abandon au 3e tour.

Vraiment pas de chance Tom............................

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MOTOCYCLISME - GP D'ITALIE
Aprilia: tout pour Tom!

Keystone
Si son équipe technique est sous tension, Thomas Lüthi, lui, est très décontracté et prêt pour le programme démentiel qui l'attend: quatre courses en l'espace de cinq week-ends.

La casse mécanique du GP de France reste une inconnue. Nouveaux pistons et nouveaux cylindres pour Lüthi. Qui a découvert, à l'usine de Noale, ce que signifiait passion pour les sports mécaniques en Italie

Jean-Claude Schertenleib - 31/05/2007
Le Matin

Les meilleurs «chirurgiens» de Noale, à l'usine Aprilia, se sont penchés sur le corps mort: le moteur de la RSW officielle numéro 12, pilotée par Thomas Lüthi, contraint à l'abandon dès le troisième tour du GP de France. Et ils n'ont pas trouvé les raisons du décès soudain: «La casse s'est située dans le cylindre inférieur, qui avait quelques kilomètres de plus que le cylindre supérieur; mais nous étions totalement dans les normes de sécurité», explique le technicien Markus Egloff. Qui, en 20 ans de mécanique de compétition, n'a jamais vu cela. Et n'a jamais connu une pression aussi importante: «C'est dans ce genre de situations que l'on mesure, au sein d'une équipe, si la chimie qui doit unir chaque élément est bonne. Et je peux vous dire qu'elle l'est...»
Fin du mauvais feuilleton? «Aprilia est totalement derrière nous. Pour ce GP d'Italie, nous avons reçu de nouveaux cylindres et de nouveaux pistons, une première évolution du moteur que nous utilisions depuis le début de la saison», précise Markus Egloff.
Tom serein

A quelques mètres de là, Tom sourit. Sa décontraction jure avec la tension qui habite ses techniciens. Il est prêt pour le programme démentiel qui l'attend: quatre GP en l'espace de cinq week-ends. «Depuis l'Italie, plutôt que de prendre la route pour Barcelone, nous embarquerons sur un bateau. Cela nous fera un peu de repos. Avec un tel programme, il faudra être totalement prêt sur le plan physique; et je le suis. (Soupir...) Maintenant, il faut que la malchance me laisse tranquille; mais pour cela, je ne peux rien faire. Comme je ne suis pas superstitieux...»

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«Maintenant, il faut que la malchance me laisse tranquille; mais, pour cela, je ne peux rien faire»
Thomas Lüthi
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Le Mugello, c'est l'un des plus beaux circuits de la saison: «L'un des plus difficiles, aussi», souligne Tom. Qui a eu l'occasion, la semaine dernière, d'être reçu à l'usine Aprilia: «J'ai compris en quelques minutes ce que signifiait passion pour les sports mécaniques en Italie. C'était fou!»

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MOTOCYCLISME - GP D'ITALIE
Dieu a dit: c'est jour de pluie

Stan Perec
Tom fonce sous la pluie: premier exercice réussi!

Jean-Claude Schertenleib - 01/06/2007
Le Matin

Le prospectus parlait d'une «région de collines, où se mélangent des forêts d'un vert profond et des champs qui, à la belle saison, deviennent arides, de tant être chauffés par le soleil». Tu parles. C'est tout juste... s'il ne neige pas! «Et encore, selon nos météorologues, cette journée de vendredi sera la plus clémente du week-end», explique-t-on chez Michelin. Le décor est planté, Thomas Lüthi comme les autres ont dû l'accepter.
Sec ou mouillé? «Ce matin lors des essais libres, sur piste sèche, nous avons constaté que les réglages de châssis que nous avions utilisés au Mans ne fonctionnaient pas ici, mais nous n'avons pas eu le temps de corriger le tir pendant cette première séance. Cela dit, nous savons que faire et si les cieux sont cléments samedi, nous n'aurons qu'à confirmer nos nouveaux choix. Cet après-midi, la moto s'est très bien comportée, aussi bien en début de séance quand il y avait encore beaucoup d'eau sur la piste, que dans les ultimes minutes, alors que les rigoles aquatiques commençaient à s'effacer», explique Tom.
Ses préférences. Alors, plutôt dry ou plutôt arrosé, le GP d'Italie de demain? «Sur le sec, les risques de chutes sont moins grands. Mais pour moi, ça m'est totalement égal. De toute façon, je ne peux rien changer à la situation», reprend Tom. «C'est la première fois de ma jeune carrière en 250 que j'ai autant roulé dans des conditions difficiles, et je dois dire que ça me plaît; cela n'a plus rien à voir avec la 125. Comme la moto est plus lourde, mais surtout plus puissante, on peut plus facilement contrôler les glissades de l'arrière.»
Hier, en Toscane, Dieu a dit: c'est jour de pluie! Tom a fait avec. Même s'il ne sait toujours pas si la scoumoune mécanique qui l'accable depuis le début de la saison s'est noyée à tout jamais.


Chronos
Scarperia.
GP d'Italie.
Essais qualificatifs
125 cm3: 1. Faubel (Esp), Aprilia, 2'15''309 (139,547 km/h). 2. Di Meglio (Fr), Honda, 2'16''053. 3. Pesek (Tch), Derbi, 2'19''780. 10 classés. Krummenacher (S), KTM et Aegerter (S), Aprilia, ne sont pour le moment pas qualifiés.
250 cm3: 1. De Angelis (St-M), Aprilia, 2'07''137 (148,516 km/h). 2. West (Aus), Aprilia, 2'07''745. 3. Dovizioso (It), Honda, 2'07''774. 4. Lorenzo (Esp), Aprilia, 2'07''987. 5. Barberá (Esp), Aprilia, 2'08''617. 6. Lüthi (S), Aprilia, 2'08''798. 25 classés.
Essais libres
MotoGP: 1. Pedrosa (Esp), Honda, 1'50''743 (173,278 km/h). 2. Rossi (It), Yamaha, 1'50''901. 3. Hopkins (EU), Suzuki, 1'51''022. 4. Stoner (Aus), Ducati, 1'51''356. 5. Checa (Esp), Honda, 1'51''414. 20 classés.

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MOTOCYCLISME - GP D'ITALIE
Tom a une offre en MotoGP!

DR
Thomas Lüthi au guidon d'une Yamaha dans la classe MotoGP: c'est encore un photomontage. Jusqu'à quand?

Pour la deuxième fois d'affilée, Lüthi s'élancera de la première ligne. «Le Matin Dimanche» le sait: Hervé Poncharal, le patron du deuxième team Yamaha en MotoGP, rêve de monter une opération avec Thomas Lüthi. Daniel-M. Epp, le manager de Tom, prévient: «C'est trop tôt... Mais je sais depuis un bout de temps que nous sommes très demandés!»

Jean-Claude Schertenleib - 02/06/2007
Le Matin Dimanche

Tom équipier de Valentino Rossi l'an prochain? Le scénario, aussi extraordinaire qu'il puisse paraître, fait rêver Hervé Poncharal, le patron du deuxième team Yamaha en MotoGP, qui aligne cette année le Français Sylvain Guintoli et le Japonais Makoto Tamada, avec le soutien de Dunlop: «Mon contrat avec Yamaha est encore valable pour 2008 et je sais que je peux obtenir des pneus Michelin pour mes motos. Mais voilà, comme Dunlop est notre principal partenaire financier, nous devrons trouver d'autres solutions économiques.» C'est pour cette raison que celui qui est aussi président de l'association des teams de GP a tenu à rencontrer, en grand secret, Daniel-M. Epp, le manager de Thomas Lüthi: «Pour trois millions d'euros - soit à peu près ce que coûte une saison en 250 cm3 -, le sponsor Caffè Latte peut s'offrir deux motos officielles japonaises dans la catégorie reine. Et Tom a tout pour devenir un grand en MotoGP: il s'est fait une place parmi les meilleurs de sa nouvelle catégorie dès son premier GP, il a donc la rapidité. L'intelligence? C'est indéniable, il suffit de se remémorer l'année de son titre mondial.»
Le grand saut, plus tôt que prévu? C'est, pour le moment, non: «C'est trop tôt, explique Daniel-M. Epp, qui a entamé hier les discussions pour prolonger sa collaboration avec Aprilia. Cela posé, je sais depuis un bout de temps que nous sommes très demandés et c'est normal: nous avons monté patiemment une structure solide, nous avons amené dans le système des sponsors différents - d'abord Bluewin, puis Caffè Latte et Interwetten - et j'imagine bien que les responsables des GP, qui rêvent de mettre tous les oeufs dans un même panier, la classe MotoGP, aimeraient bien nous récupérer. Mais nous ne voulons pas sauter les étapes; l'an prochain et sur l'ensemble de la saison, Tom doit pouvoir rouler devant en 250. Il sera assez tôt, ensuite, pour étudier les offres. S'il fait son travail en 250 cm3, il n'aura pas perdu de valeur, bien au contraire.»


Grilles de départ
Scarperia. GP d'Italie
125 cm3
1. Faubel (Esp), Aprilia, 2'15''309 (139,547 km/h). 2. Di Meglio (Fr), Honda, 2'16''053. 3. Talmacsi (Hon), Aprilia, 2'18''750. 4. Lombardi (It), Honda, 2'18''829. Puis: 19. Krummenacher (S), KTM, 2'22''469. 24. Aegerter (S), Aprilia, 2'23''962. 26 classés. Huit pilotes qui n'avaient pas répondu à la règle de qualification au temps ont été repêchés.
250 cm3
1. Bautistá (Esp), Aprilia, 1'57''435 (160,786 km/h). 2. Dovizioso (It), Honda, 1'57''923. 3. S. Aoyama (Jap), Honda, 1'58''971. 4. Lüthi (S), Aprilia, 1'58''971. 5. De Angelis (St-M), Aprilia, 1'59''107. 6. Barberá (Esp), Aprilia, 1'59''449. 7. H. Aoyama (Jap), KTM, 1'59''455. 8. Kallio (Fin), KTM, 1'59''792. 19 classés. Lorenzo (Esp), Aprilia, qui n'a pas passé le cap de la qualification au temps, a été repêché comme sept autres concurrents; il s'élancera de la 20e place de la grille.
MotoGP
1. Stoner (Aus), Ducati, 2'00''359 (156,888 km/h). 2. Vermeulen (Aus), Suzuki, 2'01''381. 3. Rossi (It), Yamaha, 2'01''695. 4. Jacque (Fr), Kawasaki, 2'01''709. 5. Capirossi (It), Ducati, 2'01''797. 6. Melandri (It), Honda, 2'02''443. 19 classés. Tamada (Jap), Yamaha, qui n'a pas passé le cap de la qualification au temps, a été repêché.

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MOTOCYCLISME - GP D'ITALIE
Tom Lüthi en tête... un tour!

Stan Perec
Le Suisse a attaqué d'entrée. Il n'est malheureusement pas resté en tête très longtemps.

Le Suisse termine cinquième sur le Mugello, au terme d'une course intelligente. En retard dans la mise au point de sa moto, Lüthi a fait ce qu'il a dû: après le panache initial, il est resté totalement calme sur une machine bien instable

Jean-Claude Schertenleib - 03/06/2007
Le Matin

Tom, cinquième, content? Déçu?
Disons... pas surpris. Vendredi matin, lors de la seule séance d'essais sur une piste sèche, il me manquait 2,7 secondes par rapport aux meilleurs. Là, nous sommes revenus à 1 seconde au tour. Une fois de plus, pour espérer jouer la gagne en 250, il me faut un week-end parfait; donc quatre séances d'essais sèches pour pouvoir affiner la mise au point.
Là, vous avez fait comment?
Les gens de l'usine Aprilia nous ont beaucoup aidés. Ils nous ont proposé des choses, que j'ai essayées au warm-up... sur une piste qui présentait encore de sérieuses taches d'humidité. A la fin de ces essais libres du matin, j'ai dit: «Je crois que c'est mieux», et je suis parti comme cela.
Bien parti, avec ce premier tour en tête?

Dès les premiers mètres, j'ai vu que j'étais revenu à la hauteur de Bautistá; dès lors, c'était simple: j'ai attendu qu'il freine avant le virage pour actionner à mon tour le levier... Et ça a passé (il rigole).

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«J'ai attendu que Bautista freine avant le premier virage pour actionner à mon tour le levier. Et ça a passé!»
Thomas Lüthi, leader l'espace d'un tour
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Vous n'avez jamais paniqué?
Non, j'ai rapidement compris que je n'avais pas le rythme pour jouer avec les meilleurs. Alors, j'ai relâché légèrement mon effort et j'ai contrôlé sans le moindre souci mes deux derniers adversaires pour la sixième place... qui s'est transformée en cinquième après l'erreur de Lorenzo dans l'ultime tour.
Cinquième, c'est bien, cela fait des points. Mais...
... Mais bien sûr que je veux plus! J'ai repris des points à Simón et à ceux qui s'étaient approchés au championnat après mon abandon du Mans, mais je ne veux pas me contenter pendant toute la saison de places d'honneur.
Pour cela?
Comme je le disais auparavant: même avec un week-end parfait, cela ne suffit pas toujours. Alors, il faut continuer sur la voie actuelle, accumuler des expériences. C'est ainsi, ainsi seulement que nous toucherons au but final.
Classements
Mugello. Grand Prix d'Italie.
125 cm3: (20 tours de 5,245 km=104,9 km): 1. Hector (Esp), Aprilia, 40'14''164 (156,426 km/h). 2. Gadea (Esp), Aprilia, à 0''020. 3. Corsi (It), Aprilia, à 0''066. 4. Talmacsi (Hon), Aprilia, à 0''134. 5. Koyama (Jap), KTM, à 1''662. 6. Pasini (It), Aprilia, à 1''691. 7. Cortese (All), Aprilia, à 1''813. Puis: 13. Krummenacher (S), KTM, à 36''260. 15. Aegerter (S), Aprilia, à 1'05''054. Meilleur tour: Gadea (5e) en 1'58''636 (159,159 km/h).
Abandon, entre autres: Pesek (Tch), Derbi (chute/20e); 33 pilotes au départ, 24 classés.
Championnat du monde (6/17): 1. Faubel 102. 2. Talmacsi 95. 3. Pesek 91. 4. Corsi 71. 5. Gadea 66. 6. Pol Espargaro (Esp), Aprilia, 46. Puis: 12. Cortese 27. 20. Krummenacher 7. 24. Aegerter 1.
250 cm3 (21 tours=110,145 km): 1. Alvaro Bautista (Esp), Aprilia, 40'18''605 (163,946 km/h). 2. De Angelis (St-Marin), Aprilia, à 0''087. 3. Barbera (Esp), Aprilia, à 7''665. 4. Dovizioso (It), Honda, à 7''751. 5. Lüthi (S), Aprilia, à 27''267. 6. Aoyama (Jap), Honda, à 27''522. Puis: 8. Lorenzo (Esp), Aprilia, à 32''238.
Meilleur tour: Barbera (6e) en 1'54''061 (165,542 km/h).
Abandon, entre autres: Lorenzo (Esp), Aprilia (chute/20e); 27 pilotes au départ, 24 classés.
Championnat du monde (6/17): 1. Lorenzo 128. 2. Dovizioso 101. 3. De Angelis 95. 4. Bautista 89. 5. Barbera 63. 6. Simon (Esp), Honda, 46. 7. Lüthi 43.
MotoGP (23 tours=120,635 km): 1. Rossi (It), Yamaha, 42'42''38 (169,485 km/h). 2. Pedrosa (Esp), Honda, à 3''074. 3. Barros (Bré), Ducati, à 5''956. 4. Stoner (Aus), Ducati, à 6''012. 5. Hopkins (EU), Suzuki, à 13''244. 6. Elias (Esp), Honda, à 19''255. 7. Capirossi (It), Ducati, à 19''646. Puis: 10. Nicky Hayden (EU), Honda, à 24''413.
Meilleur tour: Pedrosa (3e) en 1'50''357 (171,099 km/h). 20 pilotes au départ, 17 classés.
Championnat du monde (6/17): 1. Stoner 115. 2. Rossi 106. 3. Pedrosa 82. 4. Melandri (It), Honda. 68. 5. Vermeulen (Aus), Suzuki 63. 6. Hopkins 59. Puis: 11. Hayden 36.
Prochain Grand Prix: le 11 juin à Montmelò. (11 juin).

[Norton]

MOTOCYCLISME - GP DE CATALOGNE
Il faut desserrer le frein à main!

Keystone/Photopress/Salvatore Di Nolfi
Hier, Tom Lüthi préparait activement la course en reconnaissant, en scooter, le circuit de Catalunya

La course en demi-teinte du Mugello s'explique: en Italie, la casse mécanique était tout simplement interdite. Et le team de Tom a volontairement opté pour des réglages «de sécurité»

Jean-Claude Schertenleib -
Le Matin

Quel Tom verra-t-on ce week-end en Catalogne? Celui, sans complexe, plein de panache, qui avait explosé aux yeux du monde sur ce même circuit de Montmeló le 15 juin 2003, en terminant deuxième du GP 125? Ou celui, plus calculateur, plus mûr, qui sait désormais parfaitement maîtriser ses émotions... et les règles de la langue de bois? Pourquoi évoquer cette ambivalence? Oh, juste pour revenir quelques jours en arrière, s'installer une dernière fois dans le paddock bouillant du Mugello, là où Tom s'était dit heureux de terminer cinquième... «dans ces conditions».
Le châssis... et? Ces conditions? D'abord, les soucis provoqués par la mise au point du châssis de l'Aprilia RSW 250 officielle numéro 12, une des tâches essentielles au programme du débutant en 2007. Mais il y a eu autre chose: «C'est vrai, admet Daniel-M. Epp, le patron de l'équipe, nous avons volontairement opté pour des réglages moteur de «sécurité»; c'est dire que Tom n'avait tout simplement pas les moyens techniques de s'immiscer à la bagarre pour le podium. Nous avions tellement peur de casser une nouvelle fois...»
La tactique du week-end. Dans ce décor de doutes, quelle tactique adapter ce week-end, dans une course qui s'annonce très chaude, notamment entre quatre Espagnols survoltés (Lorenzo, Bautistá, Barberá et Simón)? Tom, lui, est bien décidé à desserrer le frein à main. Mais plus encore à croiser les doigts pour que le front orageux qui recouvre encore la région, ne vienne pas contrecarrer son travail.
Un tournant. Quoiqu'il arrive, ce GP de Catalogne peut constituer un premier tournant en cette année d'apprentissage. Il est vrai qu'ici, à une vingtaine de kilomètres du centre de Barcelone, Tom a déjà tout connu: la gloire (2003), mais aussi la douleur (son accident des essais IRTA de mars 2006, pour ce qui était sa première sortie officielle avec le numéro 1 de champion du monde collé sur nez de son carénage).