Nouvelle saison qui débute comme depuis plusieurs années au Qatar. Si le cru 2016 a été exceptionnel avec neuf vainqueurs différents, 2017 promet avec de nombreux changements dans les équipes.
Si on ne devrait pas retrouver neuf pilotes différents sur la plus haute marche du podium, nous n’avons pas eu autant d’incertitudes depuis plusieurs années. Les principales questions que l’on se pose sont :
-Marc Marquez conservera-t-il son titre ?
-Maverick Vinales peut-il remporter le titre dès sa première année chez Yamaha ?
-Rossi et le 10ème titre ?
-Lorenzo/Ducati, happy or sad ?
-Suzuki resteront-ils dans le top 5 ?
-Zarco fera-t-il résonner la Marseillaise ?
-Quel sera le niveau de KTM ?
-Quels seront les ailerons/carénages autorisés ?
Les essais de pré saison viennent de se terminer et Maverick Vinales a réalisé le 4/4. Quatre séances d’essais depuis Valencia en Novembre et quatre fois le meilleur chrono final. On sait que la Yamaha est une moto assez docile et que l’adaptation est souvent assez rapide pour les pilotes qui la découvre. Mais voir Vinales aussi rapide et aussi constant est une petite surprise. Sur ce qu’il a montré lors de ces essais, il se pose en principal favori pour le titre avec Marc Marquez. En revanche, Vinales n’a jamais joué un titre en MotoGP, on rappelle que ce ne sera que sa 3ème saison. Chez Suzuki, on ne l’attendait pas vraiment pour se battre pour les victoires ou les podiums si rapidement, mais pour 2017, il sera attendu à chaque GP. Une cinquième place sera un mauvais résultat. Vinales change de galaxie en rejoignant Yamaha et il devra s’habituer à avoir un coéquipier encombrant en la personne de Valentino Rossi.
En 2016, il a été la grosse révélation de l’année. Qui pouvait s’attendre à le voir aussi souvent briller sur une moto qui n’était pas au niveau des Honda ou Yamaha ? Surtout quand on comparait ses résultats à ceux d’Aleix Espargaro qui n’est pas le premier venu.
Marc Marquez sera le favori logique pour le titre. En 2016, on a vu un Marquez que l’on ne connaissait pas, c’est-à-dire un pilote qui réfléchissait avant de faire une erreur. Marquez a remporté le titre sur sa régularité à toujours terminer les courses et ne pas prendre de risques inutiles. On a vu sur la fin de saison alors que le titre était assuré le retour du vrai Marquez. Bilan : des chutes.
Sur cette présaison, Marquez est mitigé. Il a chuté à plusieurs reprises que ce soit à Sepang, Phillip Island ou au Qatar. On sait qu’il aime tester ses limites et celles de sa moto. Mais il a terminé les trois jours au Qatar avec trois chutes dans la même journée. Surtout, son principal problème risque d’être sa moto. Même s’il ne dira rien face aux médias, on peut se demander quel est le niveau de la Honda, même si on a vu que Cal Crutchlow et Dani Pedrosa étaient placés lors de certaines séances. On sait aussi que Honda se rate très rarement et peut envoyer plusieurs dizaines d’ingénieurs pour tenter de résoudre les problèmes. Marquez a annoncé qu’un top 5 pour la première course serait un bon résultat. Honnêtement, qui le croit vraiment ? Serait-il vraiment heureux s’il termine 5ème ? Il nous prend pour des jambons ! Mais il a aussi dit qu’il était plus confiant qu’en début de saison 2016, année où il a remporté deux victoires lors des trois premières courses.
Les premières manches de la saison devraient être favorable à Marquez avec après le Qatar un petit tour en Argentine et au Texas, deux circuits qu’il affectionne.
Valentino Rossi a perdu son meilleur ami Jorge Lorenzo mais a récupéré Maverick Vinales. Est-ce que l’italien a gagné au change ? On peut se poser la question au vu des premiers essais de l’année. Comme toujours l’objectif de Rossi sera de remporter le titre. On l’a encore vu en 2016, Rossi est toujours là pour jouer les victoires et les podiums. On se demande toujours s’il ne va pas faire l’année de trop. Et chaque année, il nous montre qu’il est plus fort que 80% du plateau. Toujours souriant, toujours à s’amuser, la fin de l’année 2015 aurait pu mettre un coup au moral de Rossi. Mais non, l’Italien a encore rebondi, a encore adapté son pilotage. Est-ce qu’il peut viser un dixième titre ? Ce sera très dur, il faut bien l’avouer, mais Rossi sera encore là pour gagner plusieurs courses et monter sur une dizaine de podiums dans l’année. Il n’y a pas grand-chose à dire sur Rossi tant on connait son talent et sa capacité à se sublimer le dimanche après-midi.
Celui qui est le plus attendu est sans aucun doute Jorge Lorenzo. Va-t-il réussir chez Ducati ? Ou va-t-il se planter comme de nombreux pilotes avant lui ? Lorenzo reste sur 9 années de succès mais aussi de polémiques chez Yamaha. Plus ou moins obligé de quitter Yamaha après avoir vu Valentino Rossi prolonger son contrat dès le mois de Mars dernier, Lorenzo et son égo vont tout faire pour montrer qu’ils peuvent réussir là où d’autres ont raté. Et il faut bien avouer que si le pilote de Majorque remporte le titre chez Ducati (10 ans après celui de Stoner), il deviendra un des plus grands pilotes de l’Histoire. Peu de personnes pensent Lorenzo capable de gagner la couronne mondiale, mais c’est peut-être pour ça qu’il sera très dangereux. Sur les essais de présaison, on peut dire que les résultats ont été irréguliers. Pour le premier GP au Qatar, Lorenzo devrait logiquement se retrouver devant car Losail est un circuit qui lui a toujours réussi et qui réussit aussi aux Ducati depuis de nombreuses années, notamment grâce à la longue ligne droite de départ. Mais par la suite, Lorenzo risque de subir les problèmes de Ducati sur certains tracés. Surtout, on connait très bien Lorenzo et on l’a vu ces dernières années. Lorsqu’il y a le moindre grain de sable, il peut couler et se retrouver très loin. Habitué à une Yamaha qui n’avait que peu de défaut, Lorenzo va devoir s’habituer à une Ducati un peu plus difficile à dompter. Lors de ses premiers tours de roue, Lorenzo pensait pouvoir adapter la Ducati à son pilotage. Mais après quelques heures, il a vite compris que c’était l’inverse, que son pilotage devait s’adapter à la Ducati. Cela pourrait prendre un peu de temps, mais connaissant l’acharnement de Lorenzo pour être le plus fluide en piste, il pourrait bien réussir.
Pour le titre, il faut être réaliste, ce sera très difficile pour ne pas dire impossible. Avec Marquez, Vinales, Rossi voir Pedrosa, Lorenzo aura de la concurrence. Mais il pourrait être un des trublions de l’année à plusieurs reprises.
Comme chaque année depuis plus de 10 ans, Dani Pedrosa sera de la partie et attendu pour les victoires. Après plusieurs années difficiles, le petit espagnol abat surement une de ses dernières cartes s’il veut remporter le titre. On ne voit pas comment Pedrosa pourra battre sur la durée ses adversaires directs pour remporter le titre. Mais sur ce qu’on lit et entend depuis quelques semaines, Dani semble en forme et content de sa moto. Il peut être la bonne surprise de ce début de saison, même si le Qatar n’a jamais été un de ces circuits préférés. Pour la suite, comme Lorenzo, il sera à surveiller à plusieurs reprises cette année.
2017 sera une année très importante pour Suzuki. L’équipe japonaise reste sur une très bonne année pour une équipe qui n’est revenu en GP que début 2015. Avec Maverick Vinales, les bleus ont brillé à plusieurs reprises, tout d’abord avec un premier podium en France puis une victoire à Silverstone, à la régulière, dans des conditions de course sèche. Vinales s’était imposé en solitaire devant tous les autres pilotes titulaires. Mais pour cette nouvelle année, Suzuki change son duo de pilote. Vinales a rejoint Yamaha alors qu’Aleix Espargaro a trouvé refuge chez Aprilia.
Avec Andrea Iannone et Alex Rins, les résultats risquent d’être beaucoup plus irréguliers. Tout d’abord Andrea Iannone est un pilote très rapide, on le sait tous. Vainqueur du GP d’Autriche, de nombreuses fois sur le podium avec sa Ducati, l’italien est aussi un sanguin. On ne compte plus ses boulettes que ce soit face à son coéquipier Dovizioso en Argentine ou face à Jorge Lorenzo en Catalogne. Sur cet hiver, les résultats sont corrects sans être pour autant exceptionnels. Et c’est bien ce qui dérange Davide Brivio et les dirigeants de Suzuki. On a pu lire il y a quelques jours que Suzuki voudrait que son pilote soit plus professionnel et travaille plus. Ce n’est pas des déclarations que l’on entend habituellement.
Avec Iannone, on sait très bien que Suzuki peut briller et se retrouver sur les podiums. Mais ils peuvent aussi se retrouver aux alentours de la 10ème place, anonyme. Ce n’est pas le pilote le plus fiable que ce soit au niveau du caractère ou du pilotage. Et puis surtout, nous attendons que Iannone fasse aussi bien que Vinales l’an passé. Si le pilote italien n’arrive pas rapidement à se retrouver dans le top 5, les critiques risquent de vite arriver.
Pour Alex Rins, il sera comparé aux autres rookies de la catégorie et notamment à Johann Zarco son adversaire depuis deux ans en Moto2. Surtout que Zarco devait obtenir le guidon de cette Suzuki avant de se faire doubler par l’espagnol. Les deux années de Rins en Moto2 ont été différentes. En 2015, alors débutant, il avait réussi à plusieurs reprises à s’imposer, grimper sur des podiums et était rapidement devenu un homme fort de la catégorie. L’an passé, il était attendu en tant que favori. Il connaissait la catégorie et sa moto et pour beaucoup c’était le seul grand favori pour remporter le Graal. Et pourtant, Alex Rins a déçu. Trop souvent par terre, auteur de nombreuses erreurs, il a été mis en difficulté à la mi saison (blessé) pour vivre une fin d’année très longue. Comme lorsqu’il est arrivé dans l’équipe Pons en Moto2, il a été comparé à Maverick Vinales son prédécesseur. Et ce sera encore le cas cette année. Si Rins réalise une saison moins bonne que celle de Vinales il y a deux ans lorsqu’il a débuté en MotoGP, les critiques se feront entendre. Car pour 2017, la Suzuki est une machine qui peut être sur le podium sur chaque course.
Du côté du camp français, les fans sont gâtés et ont enfin ce qu’ils attendent depuis plusieurs années. Un pilote français dans l’équipe française Tech3 ; Jusqu’à présent, il n’y avait aucun pilote français qui méritait d’obtenir cette moto, le dernier représentant de l’hexagone ayant eu des résultats corrects sur plusieurs saisons étant Randy De Puniet. Johann Zarco vient de remporter deux titres de suite en Moto2, et est rentré dans l’histoire de la moto française. En deux ans, Zarco a réussi à devenir un des pilotes les plus estimés du paddock et est devenu un des pilotes les plus intelligents des GP avec des week ends toujours bien maitrisés du vendredi matin au dimanche midi. Sans s’affoler, Zarco prend son temps pour évoluer et s’améliorer. Pas de gros objectifs inatteignable en début de saison, ne pas parler pour ne rien dire et s’étaler dans la presse dans les polémiques de bas étage. Si on parle de Johann Zarco, on ne peut pas oublier Laurent Fellon. Très longtemps critiqué dans le paddock pour ses choix, Fellon aura fait taire beaucoup de monde. Peu de gens pensaient Zarco capable de remporter deux titres et maitriser autant ses courses.
En arrivant chez Yamaha Tech3, Zarco récupère une très bonne machine. Il ne faudra pas trop attendre du français en début de saison, tout du moins ne pas croire que Zarco sera tout de suite sur le podium. Tech3 est peut-être la meilleure équipe privée du plateau, au vu des résultats depuis maintenant 7 ans. Aucune autre équipe satellite ne compte plus de podium que l’équipe d’Hervé Poncharal.
La question qu’on peut se poser est de savoir si Régis Laconi aura enfin un successeur en tant que vainqueur en catégorie reine. Oui Johann Zarco peut gagner un GP. Alors ce ne sera pas une course sur le sec en bataille avec Vinales, Marquez, Lorenzo et Rossi. Mais à plusieurs reprises dans la saison, il y aura des circonstances de courses, que ce soit la pluie, un accrochage entre plusieurs pilotes, des problèmes de pneus ou autre. C’est à ce moment-là que Zarco devra prendre de gros points.
Les essais de pré-saison ont été corrects pour le français avec des résultats consistants et qui ont évolué tout au long de l’hiver. Pour ce premier GP au Qatar, un top 10 n’est pas utopique. Et lorsque Zarco aura pleine confiance de sa moto, il pourrait se retrouver rapidement parmi les meilleurs pilotes privés. Surtout, il aura la chance avec Hervé Poncharal de ne pas être sur la sellette dès le début de la saison, là où beaucoup de pilotes savent que les contrats pour la saison suivante se jouent dès les six premiers GP.
L’annonce de l’arrivée de Jonas Folger en MotoGP chez Tech3 lors du GP de France en Mai dernier avait surpris énormément de monde dans le paddock. Personne ne comprenait vraiment le choix d’Hervé Poncharal de se porter sur un pilote qui a toujours été irrégulier. La suite de la saison de Folger a été très moyenne avec de nombreuses chutes et on se demandait vraiment ce que Folger allait faire en MotoGP. Et pourtant sur les essais hivernaux, l’allemand est la très bonne surprise du plateau avec plusieurs tops 5 ou tops 10. Rapidement devant Zarco (même s’il n’y a souvent que quelques centièmes d’écart entre les deux). Mais nous connaissons trop bien Jonas Folger depuis quelques saisons. Nous savons qu’il est capable d’être très rapide, de se retrouver en tête, de faire un week end de toute beauté comme de se retrouver dans le milieu du classement. En MotoGP, cette irrégularité ne pardonnera pas, il faut toujours être constant si on veut progresser. Folger va devoir travailler sur les préparations de ses courses, être capable d’enchainer les runs dans le même rythme et pas seulement deux tours consécutifs. On s’est aperçu dans cette présaison que Folger a beaucoup tourné et essayé plusieurs fois d’enchainer une vingtaine de tours, soit la durée d’un GP. Et le résultat a été bon. Mais 20 tours seul en piste n’est pas égal à 20 tours en bagarre avec l’adrénaline de la course.
Aprilia sera au départ de sa troisième saison en MotoGP. Alors que 2015 avait été très décevant, l’an passé la marque italienne s’est retrouvée à plusieurs reprises dans le top 10 grâce à Alvaro Bautista. Pour 2017, changement de pilotes avec les départs d’Alvaro Bautista et de Stefan Bradl et les arrivées de Sam Lowes et Aleix Espargaro. Passons tout de suite sur Lowes qui risque de couter cher en carénages cette année. Déjà pas loin de dix chutes au guidon de sa MotoGP durant l’intersaison dont trois le même jour, les mécaniciens Aprilia ont déjà eu du boulot. Par ailleurs les chronos ne sont pas bons puisqu’il est quasiment toujours dernier.
En revanche avec Aleix Espargaro, Aprilia a peut-être fait un très bon coup. Un pilote expérimenté dans la catégorie, qui a connu la Ducati en 2010, les CRT, puis la Suzuki les deux dernières années et qui sera revanchard après avoir été mis dehors par Suzuki. Très rapidement, dès les premiers tours de roue avec l’Aprilia à Valencia, Espargaro a réalisé de meilleurs chronos qu’Alvaro Bautista. Et le tout sans les ailerons qui ont tant fait parler l’an passé. Sur la pré saison, Espargaro était plusieurs fois aux alentours de la dixième place.
Dans l’équipe Avintia, pas de changement par rapport à 2016. Loris Baz et Hector Barbera seront encore sous les couleurs de l’équipe espagnole. Barbera a réalisé l’an passé sa meilleure année en MotoGP avec de nombreux tops 10 sur une moto démodée. Pour 2017, il disposera d’une GP16 alors que Loris Baz aura la moto de Barbera de 2016, soit une GP 15. Les deux pilotes savent toutefois qu’ils n’auront pas d’évolutions dans l’année.
Baz de son côté a vécu de son propre aveu sa pire saison depuis ses débuts en compétition. Victime de plusieurs soucis mécaniques, il a aussi été plusieurs fois blessé avec notamment une fracture du pied lorsque Bautista l’a fait chuter au Mugello ou de plusieurs traumatismes après son accrochage avec Pol Espargaro à Silverstone. Opéré juste après le dernier GP de la saison pour se faire retirer des broches dans le pied, Baz a terminé 2016 sur les rotules n’attendant qu’une chose : la fin de la saison. Avec un nouveau chef mécanicien qui arrive directement du Moto3, on peut se demander comment va être le début de saison. Les essais de Février et Mars ont été médiocres en termes de position même si le discours du français est optimiste. Malgré tout, on ne peut pas se satisfaire d’une 17ème place pour sa troisième année en MotoGP. Même si Baz ne se donne pas d’objectif pour ne pas être déçu, il devra faire des résultats sous peine de rester dans ses montagnes savoyardes l’an prochain. Pour les premiers essais à Valencia, Baz a repris les réglages de Petrucci et de Redding qui avaient la même moto en 2016 et notamment la position sur la machine.
Une des bonnes surprises de ces essais hivernaux est Alvaro Bautista. De retour dans l’équipe d’Apsar Martinez sur une Ducati, Bautista qui avait fait une bonne fin d’année 2016 a rapidement pris en main la moto italienne. Très bon 5ème au Qatar la semaine dernière, Bautista ne sera pas champion du Monde on le sait bien mais pourrait comme Hector Barbera l’an passé venir mettre le trouble vers la 6ème place à certaines occasions.
Son coéquipier est le revenant Karel Abraham. Parti en World Superbike l’an passé sur une BMW, Abraham a été complètement anonyme, terminant très souvent aux alentours de la 15ème place voir plus. Comme ses deux dernières années en MotoGP, il a aussi été blessé. On sait qu’il revient grâce à son papa, propriétaire du circuit de Brno et que la manche tchèque était en sursis du fait du manque de pilote locaux en catégorie reine. Même si personne n’attend rien d’Abraham (qui prend la place de Yonny Hernandez qui était là aussi grâce à ses sponsors et non pas par ses résultats), le numéro 17 a réussi toutefois des essais corrects avec une 6ème place lors des derniers essais du Qatar.
KTM arrive en MotoGP avec de grosses ambitions, la marque autrichienne ne vient pas faire de la figuration. Arrivé de chez Tech3, Pol Espargaro et Bradley Smith seront les deux pilotes orange après avoir été coéquipier sur les trois dernières années. C’est un avantage certain d’avoir les deux pilotes qui se connaissent pour s’entraider, mais aussi un inconvénient puisque les deux pilotes ne connaissaient que la Yamaha en MotoGP, une moto qui fonctionne depuis des années. Avec un moteur annoncé comme très puissant, et une nouveauté qui doit arriver pour ce premier GP au Qatar, KTM doit encore évoluer et aura des problèmes sur certains circuits tout au long de la saison, des circuits où ils n’ont jamais eu la chance de rouler. Les résultats lors des essais n’ont pas été exceptionnels, mais rappelons que KTM n’avait jamais mis les pieds à Sepang, un circuit où les pilotes et équipes ont l’habitude de rouler chaque année. Avec environ deux secondes de retard sur les meilleurs chronos, cela risque de ne pas être facile en début de saison, surtout qu’ils sont encore en période de réglages. Par exemple lors des essais à Sepang il y a un mois, les pilotes ont testé trois cadres différents en trois jours.
Et puis pour cette année, la grande question est de savoir quels seront les révolutions techniques qui arriveront durant l’année. Les ailerons sont désormais interdits, mais on a vu plusieurs équipes comme Ducati, Aprilia, Suzuki ou Yamaha avoir des carénages différents. Yamaha qui a carénage plus large avec des petites ailettes intégrées à l’intérieur, Ducati avec un aérodynamisme digne de la Formule 1. Bref, on devrait avoir encore quelques nouveautés cette année et il est difficile avant le premier GP de savoir qui aura quoi.
Programme TV:
Comme chaque année, il faudra être abonné à Eurosport ou motogp.com pour suivre les courses en direct.
Sur Eurosport, le dispositif est le même que l'année passée, avec un petit changement. Sébastien Charpentier laisse sa place à Randy De Puniet pour commenter les MotoGP.
Pour cette première manche de la saison, tout est en direct sur Eurosport 1.
Par ailleurs, Jeudi soir après les premiers essais, un reportage consacré à Marc Marquez sera diffusé.
Jeudi 23 Mars
Moto3 FP1: 16h-16h40 LIVE
Moto2 FP1: 16h55-17h40 LIVE
MotoGP FP1: 17h55-18h40 LIVE
Moto3 FP2: 18h55-19h35 LIVE
Moto2 FP2: 19h50-20h35 LIVE
Vendredi 24 Mars:
MotoGP FP2: 16h00-16h45
Moto3 FP3: 17h-17h40 LIVE
Moto2 FP3: 17h55-18h40 LIVE
MotoGP FP3: 18h55-19h40 LIVE
Samedi 25 Mars:
Moto3 Qualifications: 16h00-16h40 LIVE
Moto2 Qualifications: 16h55-17h40 LIVE
MotoGP FP4: 17h55-18h25 LIVE
MotoGP Qualifications 1: 18h35-18h50 LIVE
MotoGP Qualifications 2: 19h00-19h15 LIVE
Dimanche 26 Mars:
Moto3 Warm Up: 14h50-15h10
Moto2 Warm Up: 15h25-15h45 LIVE
MotoGP Warm Up: 16h00-16h20 LIVE
Moto3 Course: 17h00 LIVE
Moto2 Course: 18h20 LIVE
MotoGP Course: 20h00 LIVE
Météo:
Pour la météo, il a pas mal plu ces derniers jours au Qatar. L'optimisme n'est pas de mise, surtout qu'on annonce des averses vendredi et des orages dimanche. Rappelons que la course MotoGP avait été reporté au lundi en 2009 à cause de la pluie alors que la course 250cc avait été arrêté sur drapeau rouge après les premières gouttes de pluie.
Est-ce que les pilotes peuvent maintenant rouler sous la pluie malgré les projecteurs?
En tout cas, on risque d'avoir un week end compliqué...