La saison 2017 début dès ce week end avec la Première Manche de la saison World Superbike. Présentation de l'année qui nous attend, avec les favoris, les outsiders, le revenant et les surprises à attendre.
Caractéristiques :
Décalage horaire : 10 heures
Sens : Anti-horaire
Pole position : Gauche
Longueur : 4,445 Km
Plus longue ligne droite : 900 m
Virages à gauche : 7
Virages à droite : 5
Largeur de piste : 13 m
Dénivelé : 57 m
Nombre de tours :
Wsbk : 22 tours soit 97,790 Kms
SuperSport : 18 tours soit 80,010 Kms
Météo:
Temps maussade annoncé cette semaine du côté de PI. Lundi, de la pluie pour les derniers essais. Il a plu aussi ce dimanche.
Pour la fin de semaine, temps gris, pluie, soleil, on pourrait avoir des courses assez bizarres...
Programme:
Comme c'est l'Australie ça se passera la nuit. les essais FP1 et FP2 sont entre 00h et 7h le lendemain matin. Parfait pour le petit déjeuner, regarder les résultats.
Pour le samedi, Superpole à partir de 2h30 pour le SBK, 3h30 pour le SSP.
Course 1 à 5h du matin...
Pour le dimanche, course SSP à 3h30 et course 2 SBK à 5h.
Pour moi ce sera enregisrement!
Plusieurs changements cette année pour le championnat WSBK. Tout d’abord du côté du règlement avec une règle complètement aberrante. La grille pour la course 2 ne sera plus par rapport à la Superpole mais par rapport aux résultats de la manche 1. Les Résultats de la Superpole continueront à déterminer la grille seulement pour les pilotes ayant terminé au-delà de la 10ème place le samedi lors de la 1ère course.
Le top 3 de la Manche 1 occupera la troisième ligne pour le départ de la manche 2 (avec le vainqueur qui partira 9ème).
Les pilotes ayant terminés 4, 5 et 6ème partiront en première ligne. C’est-à-dire que celui qui termine au pied du podium partira en pôle position alors que celui qui termine 3ème partira en 7ème position.
Niveau truc qui ne sert à pas grand-chose, les pilotes ne pourront plus se servir de scooter le jeudi pour découvrir la piste. Seulement le droit à leurs pieds voir à un vélo. Il faudra faire du sport.
Au niveau du calendrier pas de changement majeur. On commence en Australie, on passe ensuite en Thailande et on terminera au Qatar. La manche française de Magny Cours se disputera du 29 Septembre au 01 Octobre.
Au niveau des pilotes, pas mal de petits changements. Présentation des pilotes SBK.
Kawasaki Racing Team : Jonathan Rea et Tom Sykes
Du côté des verts, pas de changement de pilotes. Ils seront encore les favoris pour la saison. Rea tentera le triplé après les titres de 2015 et 2016. Kawasaki domine depuis plusieurs saisons et devraient encore cette année être l’équipe à battre. Pour autant, Rea qui s’est imposé facilement en 2015 a eu plus de mal en 2016. Il a remporté le titre sans trop de difficulté mais a surtout bénéficié de son très bon début de saison 2016 où il avait enchainé les victoires. Avec 23 podiums en 26 courses, il a largement mérité son titre.
Tom Sykes a subi la domination de son meilleur ennemi sur les deux dernières années. Pourtant l’anglais est toujours un des 3 trois pilotes qui sera favori au titre. Il est un des seuls capable de battre Rea à la régulière. Il faudra qu’il prenne l’avantage dès le début de saison pour ne pas laisser l’avantage psychologique à Rea.
Ducati Corse Aruba.it : Chaz Davies et Marco Melandri
Le principal adversaire des deux Kawasaki se trouve chez Ducati. Chaz Davies est le pilote qui depuis deux ans arrive régulièrement à battre les verts à la régulière. Davies reste sur un titre de vice champion du Monde en 2015 et une 3ème place en 2016 (bien aidé par Rea qui a préféré voir son coéquipier terminer 2ème). Sur l’année 2016, Davies a remporté 11 victoires, soit 2 de plus que Rea. Malheureusement pour Davies, des mauvaises performances à certains moments de la saison (4 fois en dehors du top 10 contre 2 pour Rea) ne lui auront pas permis de viser plus haut. Mais le gallois reste sur six victoires lors des six dernières courses de la saison.
La Panigale est la seule moto qui peut battre la ZX 10R sur une année entière. Le package Ducati-Davies pourrait bien remporter le titre, un titre que les Rouge attendent depuis 2011 avec Carlos Checa et depuis 2008 pour l’équipe officielle (titre de Troy Bayliss).
Le coéquipier de Davies est le revenant Marco Melandri. On pensait que sa carrière était terminée après l’aventure rocambolesque chez Aprilia en MotoGP, mais Macio Marco retombe toujours sur ses pattes. Et qui plus est dans une équipe officielle, sur une des meilleures machines du plateau. Alors qu’on pouvait douter de la bonne idée de prendre Melandri, les premiers essais sur la Panigale sont très bons. Melandri est au niveau de Davies ou pas loin derrière. Après deux ans loin du haut niveau, Melandri pourrait surprendre en bien. Mais avec Melandri, on sait comment cela se passe. Soit l’année sera très bonne, soit ce sera catastrophique. Espérons pour nous qu’il ait envie cette année. Car rappelons-nous des dernières années de l’italien en WSBK. Il était un de ceux qui donnait le plus de spectacle.
Dans un championnat qui en manque cruellement, le charisme de Melandri pourrait bien redonner de l’intérêt au Superbike.
Yamaha Crescent : Alex Lowes et Michael Van Der Mark
Ils sont revenus en Superbike en 2016 avec une grosse ambition. Se battre pour les podiums et les victoires dès leur première année et très rapidement. 2016 aura une grosse déception pour l’équipe Crescent Yamaha. Sylvain Guintoli n’a pas réussi à amener les bleus sur le devant de la scène devant se contenter trop souvent des places d’honneurs. Alex Lowes de son côté étant toujours aussi irrégulier.
Pour 2017, Yamaha bénéficie de l’arrivée du prometteur Michael Van Der Mark. Pur produit Honda, le hollandais quitte l’équipe qui l’a fait débuter en Mondial (tout d’abord en Superstock) pour la concurrence. Surement le plus beau coup du mercato hivernal. Sur les deux dernières années, VDM a réussi à plusieurs reprises à faire briller la peu performante Honda. Le hollandais a compris que la Honda n’évoluait plus et souhaitait un nouveau défi. Cela pourrait être une très bonne pioche.
La plus grosse interrogation vient du niveau de la machine. Sur 2016, Yamaha était trop en retrait par rapport à Ducati et Kawasaki. Mais devant les Aprilia, Honda ou BMW a de très nombreuses reprises. L’objectif de l’année sera de se rapprocher des podiums et de viser la boite autre que sur les chutes des adversaires.
Pour Alex Lowes, on sait qu’il est performant. A lui de rester sur ses roues pour la durée de la course. C’est bien gentil de réaliser de beaux essais, une belle Superpole ou un bon départ mais si au 2ème tour il finit dans le bac à gravier, cela n’a servi à rien.
Honda : Nicky Hayden et Stefan Bradl
La grande inconnue de cette saison. Nouveau sponsor avec Red Bull qui a décidé de mettre des billes dans la catégorie et chez Honda, un nouveau pilote avec Stefan Bradl. Maintenant reste à voir ce que la moto vaut.
Et c’est la grande question. Depuis plusieurs années Honda déçoit. Rea a quitté la marque pour ensuite remporter deux titres chez Kawa. Guintoli champion en titre ne pouvait viser que les places d’honneurs. Hayden qui est arrivé l’an passé a remporté une victoire heureuse (sous la pluie à Sepang), mais n’a jamais réussi à viser haut sur une course normale. Van Der Mark a fait quelques coups d’éclats, mais trop peu pour lui donner l’envie de rester. Quelque soit le pilote, on dirait que la Honda ne peut pas faire mieux que 5ème à la régulière. Cette année, c’est Stefan Bradl, transfuge du MotoGP qui se mettre sur la selle de la japonaise. Pour quel résultat ? On peut se demander si Honda gagne au change avec le départ de VDM et le remplacement de Bradl.
Honda risque encore de faire bonne figure, de prendre les places d’honneurs et de se battre avec Yamaha. Mais on ne voit pas comment ils peuvent se battre avec Kawasaki et Ducati. Déjà au niveau de la moto, mais aussi des pilotes.
Milwaukee Aprilia : Eugene Laverty et Lorenzo Savadori
Comme pour 2016, Aprilia risque d’avoir des difficultés. Eugene Laverty revient dans l’équipe qui lui a le plus réussi il y a quelques années, mais quel sera le niveau de la moto ? On sait que le soutien de la firme italienne est assez faible contrairement aux usines japonaises. L’an passé Savadori a eu quelques coups d’éclats sur certaines manches ou certaines séances qualifs. Mais rien de transcendant. Avec Laverty (qui sort d’une année correcte en MotoGP), ils peuvent viser un peu plus haut, mais surement pas mieux que les Honda ou Yamaha.
BMW Althea : Markus Reiterberger et Jordi Torres.
BMW a souffert l’an passé. Le duo de pilote ne change pas mais même si l’allemand Reiterberger est un jeune pilote très prometteur, on peut douter du niveau réel de la moto. Nous ne sommes plus à la période Chaz Davies-Marco Melandri-Leon Haslam du début de la décennie où les allemands avaient remportés plusieurs victoires. Aujourd’hui, BMW peut faire un podium lors de circonstances particulières, mais guère plus. Surement au niveau des Aprilia, Honda, Yamaha. Au final, un bon petit championnat pour la 5ème-6ème place.
Ioda Racing Aprilia : Leandro Mercado
Il sera absent pour cette première manche après une mauvaise chute. L’argentin Mercado peut être une bonne surprise de la saison pour le top 10. Il y a deux saisons, il était régulièrement dans le top 10. Redescendu en STK1000, il revient cette année dans la plus haute catégorie. Mais avec l’équipe Ioda, on peut se demander comment cela se passera. Depuis plusieurs années, Ioda a du mal au niveau de l’argent, des manques de sponsors.
Grillini Kawasaki : Ondrej Jezek et Ayrton Badovini.
Go Eleven Kawasaki : Roman Ramos
Team Pedercini Kawasaki : Alex De Angelis
Kawasaki Pucetti : Randy Krummenacher
Comme depuis plusieurs années, on retrouve plusieurs équipes Kawasaki. Difficile de dire qui s’en sortira le mieux cette année. Chez Grillini ou Pedercini, on a l’habitude de griller les pilotes et d’avoir souvent des pilotes payants ou pigiste. Même si cette année, le niveau semble plus relevé que les années précédentes avec des pilotes qui ont tous des références dans d’autres catégories.
Roman Ramos avait réussi une très bonne année 2015, un peu en deçà l’an passé, mais un pilote qui joue le top 10-15 à chaque manche.
Randy Krummenacher arrive dans la catégorie après une expérience en Supersport l’an passé. Son équipe Pucetti arrive monte aussi de catégorie. Petite révélation de la saison Supersport (n’oublions pas que Krummi n’a jamais vraiment brillé en 125cc/Moto2) le suisse a une belle occasion de marquer des points cette année.
Bami Racing Ducati : Xavi Fores
Comme Mercado il peut souvent se retrouver vers la 10ème place voir mieux lors de certaines courses. Cela ne serait pas surprenant de le voir se battre pour un podium une fois dans la saison. Il a terminé 9ème du championnat 2016 même s'il est souvent discret et qu'on ne parle pas de lui.
Guandalini Racing Yamaha : Riccardo Russo
Un pilote moyen, une moto moyenne, une équipe nouvelle. Bref…
Mv Agusta : Leon Camier
Comme depuis deux ans, Camier sera sur la MV Agusta. Comme depuis deux ans, il sera souvent vers la 10ème place, des fois mieux, des fois loin. Mais il ne semble pas que l’équipe ait énormément progressé depuis son arrivée en SBK.