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Qatar : Les pilotes veulent modifier l’heure du GP
Les essais hivernaux du Qatar se sont déroulés la semaine passée, dans de meilleures conditions que l’an dernier. Pas de pluie et des températures globalement supérieures, voilà de quoi contenter les pilotes qui craignent de devoir affronter un asphalte trop froid.
Cependant, le peloton MotoGP élève aujourd’hui sa voix pour demander à disputer le GP de Losail plus tôt que ne le prévoit le programme, non pas par crainte du mercure mais de l’humidité.
Manche d’ouverture de la saison, le Grand Prix du Qatar se dispute en nocturne depuis 2008, à l’aide de 3600 projecteurs ultra-puissants. L’édition 2009 avait mis en lumière un premier écueil pour le moins handicapant lorsqu’une averse avait humidifié le bitume, rendant le pilotage extrêmement dangereux du fait de la réverbération de l’éclairage sur l’eau. Pour cette raison, les organisateurs ont d’ors et déjà prévenu que, en cas de pluie, le GP 2010 sera automatiquement retardé de 24h pour la catégorie MotoGP et annulé pour les autres cylindrées.
Mais les pilotes pointent du doigt un autre problème qui met leur sécurité à mal : l’augmentation du taux d’humidité au fil des heures rend la piste très glissante et piégeuse. Durant ces 2 jours d’essais disputés de 18h à minuit heure locale, la fin de soirée a en effet été marquée par des chutes. Sans gravité pour les pilotes, elles se sont pour la plupart vérifiées au 2ème virage, alors que les machines se stabilisent après un passage de l’angle droit à l’angle gauche.
« Ca m’énerve parce que beaucoup d’entre nous ont déjà chuté à cet endroit-là les années précédentes. C’est bizarre, c’est comme si l’humidité sortait de la surface de la piste. On ne chute pas en phase d’entrée dans le virage, mais une fois que la moto est redressée, » soulignait Casey Stoner (l’une des victimes) à La Gazzetta dello Sport, s’inquiétant en outre de la récente pose de bitume au-delà des vibreurs, ce qui empêche le ralentissement des motos.
Ces accidents à répétition provoquent aujourd’hui l’inquiétude des porte-parole du championnat en vue de la course, programmée à 23h locales (GMT+3) dans moins de 3 semaines.
« Il faut discuter de l’horaire de la course. Il y a trop d’humidité et d’ailleurs beaucoup de pilotes ont chuté, » estimait Loris Capirossi dès la fin des essais vendredi soir. L’idée d’avancer l’horaire de la course est soutenue par le porte-parole le plus médiatisé de tous, Valentino Rossi, qui estime :
« Attendre jusqu’à 23h n’est pas très intelligent, il vaudrait mieux courir plus tôt. Nous n’avons pas encore eu le temps d’en parler avec les autres, mais je vais appeler Loris. »
Les pilotes qui ont pris le dossier à bras le corps souhaitent désormais trouver un terrain d’entente avec l’ensemble du peloton et les instances dirigeantes avant le week-end du Grand Prix, afin d’avancer l’heure de la course au minimum d’une heure. Compte tenu du décalage horaire, l’épreuve MotoGP est actuellement programmée à 23h GMT+3, c’est-à-dire à 21h à Paris, mais aussi en Italie ou en Espagne, pays où les audiences sont les plus notables.
« Il fait déjà nuit à 18h, alors courons à 20h. Je sais que c’est un problème pour les télévisions, mais je crois que nous comptons assez pour faire entendre notre voix, » rappelle Capirossi. Un changement de ce type poserait bon nombre de difficultés puisque, outre les programmes TV à adapter, il faudrait revoir l’ensemble du planning du week-end qui inclut 12 séances d’essais et 3 courses compte tenu de la présence des catégories 125cc et Moto2 aux côtés de la catégorie reine.
source: motogp.automoto365.com