La météo mancelle a continué de surprendre ceux qui pensaient les nuages pluvieux perpétuellement accrochés aux tribunes du Bugatti. Le thermomètre affichait pas moins de 32°C au moment où les pilotes MotoGP se sont alignés sur la grille de départ de la 3ème manche de la saison.
Les motos qui ont su imprimer le rythme de la course montaient toutes les gommes les plus dures proposées par le manufacturier nippon, à savoir un pneu ‘medium’ à l’avant et un pneu arrière asymétrique pensé pour le déséquilibre des virages du Mans.
Conçus et choisis avant que ne s’annonce de tels records de mercure, les pneus Bridgestone ont réussi à tenir la distance et à ne pas piéger les concurrents en fin d’épreuve, sur un asphalte dépassant pourtant les 50°C. Mika Kallio s’est fait remarquer en utilisant la paire de gommes les plus tendres proposées, mais ses conditions physiques très amoindries ne permettent pas de tirer un quelconque bilan de ses performances. Son coéquipier Aleix Espargaro ainsi que Hiroshi Aoyama ont pour leur part opté pour un pneu arrière tendre (l’Espagnol a répété son choix de Jerez de la Frontera) : leur pari a fait mouche puisqu’ils se sont battus pour la 8ème place, Aleix atteignant le top 10 pour la première fois de sa carrière MotoGP. Leurs temps au tour restent modestes mais la bonne tenue de leur gomme tendre, ainsi que le dernier tour d’Espargaro bouclé à 0.3s de sa meilleure performance, sont autant de sources de satisfaction pour Bridgestone.
Les autres concurrents ont, en majorité, établi leur meilleur temps au tour à la mi-course, seuls 4 des pilotes parvenus à l’arrivée se montrant plus rapides dans les tours d’ouverture de la course. Lorenzo, Rossi et Pedrosa confirment par leur chrono le niveau très distinct qu’ils sont parvenus à afficher sur le reste du peloton avant que le Catalan ne cède et que Dovizioso et Hayden ne puissent prétendre au podium. Le fait que l’Américain ait abaissé son meilleur chrono au 20ème des 28 tours confirme que la gomme asymétrique avait le même potentiel de constance et de durée de vie que le pneu tendre qui a fait merveille sur la Ducati d’Espargaro.
Le seul bémol que Bridgestone devra assumer est la chute de Loris Capirossi. Une nouvelle fois, comme ce fut le cas en Espagne, le pilote Suzuki a perdu l’avant de sa machine de façon pour l’heure inexpliquée, un phénomène que le constructeur et le manufacturier devront analyser conjointement afin de régler une éventuelle faiblesse de leur union.
GP de France – Les meilleurs temps en course :
Pilote - Team -
Temps - Tour Ecart
1 J. Lorenzo - Fiat Yamaha - 1’34.545 - 15/28
2 V. Rossi Fiat - Yamaha - 1’34.586 - 13/28 +0.041
3 D. Pedrosa - Repsol Honda - 1’34.632 - 10/28 +0.087
4 A. Dovizioso - Repsol Honda - 1’34.756 - 11/28 +0.211
5 N. Hayden - Ducati Marlboro - 1’35.006 - 20/28 +0.461
6 M. Melandri - Honda Gresini - 1’35.127 - 5/28 +0.582
7R. De Puniet - Honda LCR - 1’35.300 - 5/28 +0.755
8 B. Spies - Yamaha Tech3 - 1’35.403 - 4/6 +0.858
9 L. Capirossi - Rizla Suzuki - 1’35.413 - 5/6 +0.868
10 C. Edwards - Yamaha Tech3 - 1’35.527 - 5/28 +0.982
11 H. Aoyama - Interwetten Honda - 1’35.540 - 11/28 +0.995
12 C. Stoner - Ducati Marlboro - 1’35.577 - 2/2 +1.032
13 H. Barbera - Aspar - 1’35.611 - 11/28 +1.066
14 A. Espargaro - Pramac Racing - 1’35.667 - 13/28 +1.122
15 M. Simoncelli - Honda Gresini - 1’35.738 4/28 +1.193
16 M. Kallio - Pramac Racing - 1’36.417 - 12/28 +1.872
source: motogp.automoto365.com