Vendredi
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On arrive sur le circuit pendant les essais Moto3 et on se met au Garage Vert pour regarder les gamins rouler à fond. Puis les MotoGP, toujours au même endroit. On assiste directement à la chute de Jorge Lorenzo sous nos yeux, il est ensuite pas loin de nous à la première sortie possible. Un camion vient chercher la Honda et Lorenzo repart de son côté en moto. On voit aussi le sauvetage improbable de Marquez au même endroit où Lorenzo a chuté. La différence entre les deux, même couché par terre, Marquez arrive à se rattraper.
On a aussi le problème mécanique de Rossi juste devant nous, on le voit au ralenti, en roue libre. Mais au lieu de s’arrêter directement où on est placé, il continue dans l’herbe et s’arrête 50m plus loin. Alors là, je peux vous dire qu’Usain Bolt aurait été battu sur cette distance par certains fans de Rossi. Plusieurs personnes sont en sprint dans l’herbe pour approcher Rossi et voir la M1 sans chaine.
Pour les Moto2, nous allons plus du côté du virage du Musée, on regarde la fin de la ligne droite où les pilotes prennent les freins. Intéressant de voir les différences de trajectoires entre les pilotes. La question, est-ce un problème de niveau, certains étant moins bons que d’autres pour prendre et conserver la bonne ligne, ou est-ce qu’il y a plusieurs trajectoires possibles dans cette catégorie ?
On voit la fin de la séance Moto2 juste avant la chicane Dunlop dans la montée. Sympa de voir cet endroit, on a un autre point de vue.
Petit tour dans le village où Yann achète des goodies. Moi de mon côté, ce sera deux portes clés. Un du numéro 20 et un autre du meilleur pilote du week end, un pilote Aprilia. Non pas que je sois fan de lui, plutôt parce que j’aime bien son logo.
On va ensuite dans les paddocks, où on commence à voir quelques pilotes passer. Les pilotes sont moins présents que les années précédentes, tout simplement car le temps est moins sympa. Ils restent plus dans leur hospitality/motor home, où je ne sais où.
Comme toujours les camions de Yamaha sont pris d’assaut par les fans tentant d’apercevoir Rossi, ceux qui restent pendant plus d’une heure pour apercevoir l’italien. C’est aussi le cas devant les camions Petronas, les camions KTM et les Honda Repsol. Pour les autres, c’est bien plus calme. Si on doit classer le nombre de supporters, ce serait Rossi en 1, Honda en 2, Quartararo en 3, Zarco en 4 (oui, les gens qui attendaient voulaient voir Rossi et non Vinales, Quarta et non Morbi, Zarco et non Pol). Et c’est là aussi où on voit l’intelligence d’un Lorenzo. A plusieurs reprises, il sortait de son box pour monter sur son scooter, en plein quand Rossi ou Quartararo sortaient aussi. Il devait avoir un membre de son équipe qui devait lui dire « Allez, c’est le moment ». Et comme ça, il passait plus ou moins incognito. Par rapport aux années précédentes, il faut noter que Lorenzo était bien plus souriant. Il signait plus facilement les photos, autographes, ou faisait des photos. Alors que l’an passé, même à 21h c’était difficile de le voir sourire. Il a du prendre un cours de sourire avec Marquez.
On voit notamment Jorge Martin sur son trottinette électrique. Il n’y a donc pas que dans les rues de Paris qu’il y a ça ! Et en fait, on le verra surement une quinzaine de fois dans le week end, dans le paddock, sur sa trottinette à faire des tours. Il doit bien s’ennuyer ce jeune ! Je pense qu’il en descend quand il n’a plus de batterie. Sinon, l’autre pilote qu’on croisera plein de fois tranquillement à n’importe quelle heure, c’est Karel Abraham sur son scooter. Le vendredi soir, en 10 minutes, on a du le voir 5 fois faire des allers-retours dans le paddock. Il devait être perdu.
Dans l’après midi, on décide d’aller regarder les FP2 au niveau du chemin aux bœufs. On se met juste à la sortie pour regarder les pilotes dans la chicane. Puis un peu plus loin comme ça on peut voir l’écran géant situé en face de nous. Yann a apporté ses jumelles, il me les donne pour que je puisse voir mieux, notamment la chicane. Premier pilote qui passe, c’est sympa, le deuxième qui arrive c’est mon chouchou. Ah, je suis content je vais pouvoir voir son passage. Ah non, il s’envole, la moto est en morceau, il reste dans le bac à graviers et n’arrive pas à se relever. Il est évacué sur civière. Sur le coup, ça m’emmerde quand même un peu. Il s’était déjà blessé au Qatar et ça recommence. Là où le matin, les fans de Rossi couraient pour voir Dieu qui venait de casser, cet après midi c’est à mon tour de courir pour aller voir le blesser derrière les barrières de sécurité sur sa civière. Non je plaisante, je n’y vais pas en courant, mais je vais quand même me mêler aux 10 personnes qui sont au plus proche et qui regardent. Masia est donc pied nu, la chaussette au bout du pied, et il essaie de se relever en prenant appui sur son pied gauche. Mais ça ne passe pas vraiment, on sent qu’il a mal. Les médecins décident de le porter jusqu’à l’ambulance.
Alors ce n'est pas trop mon truc de faire des photos d'un pilote blessé, mais il n'était pas souffrant ou gravement blessé.
On regarde ensuite les MotoGP, toujours au même endroit. On voit Iannone avoir du mal à prendre cette chicane, tirant tout droit à plusieurs reprises, ou rouler doucement. Que fait-il vraiment ? Lui-même doit se poser la question.
Pour les Moto2, on se met dans les esses bleus, ça nous permet de voir la dernière partie du circuit et les voir rentrer dans le virage du raccordement.
On retourne ensuite dans le paddock où on retrouve Axel et où on discute pas mal en parlant des résultats de Tech3 notamment qui ne sont pas bien bons en ce début d’année. Difficile avec les KTM ! Et on boit aussi du Red Bull ! Après le Monster, on découvre le Red Bull !
On voit aussi des connaissances (présentes sur le forum il y a longtemps) avec qui on discute comme on le fait chaque année dès qu’on se voit dans le paddock. Gilles a le Moto Revue du GP de France 1969 ainsi que le programme officiel de ce GP auquel il avait assisté en étant enfant. Son père avait noté sur le programme le résultat des différentes courses. En croisant Jacky Hutteau, Gilles lui montre ses archives et là grand moment où pendant plus de dix minutes Jacky regarde le programme, et refait la course qu’il y avait eu. Il n’est pas d’accord avec le nom du troisième du GP qui avait été noté par le père de Gilles. Donc ils vérifient par rapport au Moto Revue de l’époque pour voir pourquoi il y a une erreur. Tout simplement car la start list de l’époque n’avait pas été mis à jour. Et sur Jacky Hutteau, comme toujours, il est incroyable. Il connait tout le monde, s’arrête tous les 5 mètres pour discuter. Il ne doit pas avoir une minute à lui.
On va ensuite faire un tour vers chez Michelin où on a une connaissance qui nous paie une bière ! On a de la chance, on trouve toujours de quoi boire ! On apprend qu’à chaque GP européen, le jeudi et vendredi soir, Michelin invite un pilote à venir prendre le repas avec eux. Le pilote invite qui il veut. On nous dit que Lorenzo est sympa, Dovi a des potes tarés. Sympa d’entendre ça, ça change de ce qu’on peut lire à droite à gauche. Pour le jeudi soir, c’était Joan Mir avec notamment sa copine à qui on donne 15 ans (peut-être est-ce son âge, on ne sait pas, d’un autre côté, Mir on lui donne 16 ans). Pour le vendredi soir, c’est Pecco Bagnaia qui arrive avec certains membres de son équipe. On voit donc un nouveau pilote qui passe à côté de nous. Comme il est vers les 19h30, il y a moins de monde dans les paddocks et les pilotes sont quand même plus « cool », ils ne passent pas à fond en scooter.
Je vois Lorenzo qui passe en scooter et là en face de lui à une vingtaine de mètres son coéquipier arrive à fond lui aussi sur son scooter. Et donc, je peux confirmer que Marquez est complètement taré. Il donne un gros coup de frein, le scooter perd l’arrière et là où une personne normale s’envole, lui il redonne un coup d’accélérateur, remet le scooter droit et frôle Lorenzo qui n’a pas tout compris. Et Marquez rigole…
On va ensuite manger un truc dans le village. Et alors là, j’ai dû attendre plus de 15 minutes mon Panini au poulet. Heureusement c’était pendant le concert, donc il n’y avait pas grand monde. Mais niveau organisation c’était le bordel. Et en discutant avec la serveuse, j’ai donc appris qu’ils devaient bosser 12h minimum par jour, payés au SMIC, alors que le moindre sandwich est à 8€… Bref, certains font du bon business lors du GP…
On retourne un peu dans les paddocks, et là il n’y a quasiment plus personne sauf Mika Kallio qui est en cuir à déambuler. Pourquoi ? Bonne question. Il a du faire des photos on ne sait où…
On voit aussi Fabio Quartararo passer en scooter, toujours accompagné par son chauffeur/pilote/pote Tom. A noter que ceux qui conduisent les scooters sont des acrobates. Car slalomer entre des gens qui marchent dans le paddock, les fans qui te courent après, quand il y a 50 personnes autour de toi, il faut le faire. Fabio va vers son camion suivi de quelques fans (5 personnes environ). Il dit qu’il revient quelques minutes plus tard. Quand il repart, il s’arrête faire les photos. Toujours souriant comme à son habitude. Allez, c’est le seul selfie que je ferais du GP ! Mais comme c’est la future star, dans quelques années, cette photo vaudra chère !
L'hospitality KTM
BT Sport avec Alex Lowes au milieu.