Opéré il y a deux semaines d’une fracture multiple de la clavicule gauche, Dani Pedrosa a fait son retour en piste hier afin d’évaluer son état physique et de tenter de glaner quelques points précieux en course. Le voyage vers l’Australie aura malheureusement été inutile pour le pilote catalan, contraint de jeter l’éponge à cause des douleurs et de la rigidité de ses muscles, qui ont encore besoin de soins avant de lui permettre de contrôler une 800cc à plus de 300 km/h, qui plus est avec un vent dépassant les 20 km/h.
Après avoir bouclé hier 7 tours sur piste humide, le pilote Repsol Honda avait pourtant valeureusement effectué 42 tours durant cette journée de samedi. Dernier pilote classé aux Essais Libres, il s’était placé en 15ème position sur la grille de départ, à 3.2s de Casey Stoner.
« Après l’opération, mon but était de revenir en Australie. Mais, après avoir disputé les trois séances, il est clair qu’il est vraiment impossible pour moi de maintenir un rythme élevé : je perds de la force dans mon bras tour après tour et il devient de plus en plus difficile de contrôler la moto, à plus forte raison avec ce fort vent, » explique Dani Pedrosa.
« Phillip Island est un circuit très rapide et je dois m’agripper très fort au guidon, ce qui me fatigue beaucoup et me procure de fortes douleurs. »
« Tourner à 3s du bon rythme pour ne décrocher peut-être que quelques points demain, cela n’a pas de sens, » ajoute-t-il. « Je pense malgré tout qu’il était utile de venir ici et de tenter ma chance, car je ne savais pas comment je me serais senti sur la moto avant d’essayer. Mais je ne veux plus prendre de risques afin de pouvoir récupérer à temps pour l’Estoril. J’ai discuté de la situation avec le directeur de l’équipe, Kazuhiko Yamano, et nous sommes du même avis. »
source: motogp.automoto365.com